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Poèmes divers :L'HIVER
L'HIVER
Une nuit, la terre s'est endormie,
Sous un manteau de neige tombée à gros flocons :
Prés, chemins, maisons... sont blanchis
D'un grand tapis moelleux qui s'étend jusqu'aux monts.
Tous les canaux sont pris de glace
Et les enfants joyeux se mettent à patiner.
Parfois on aperçoit des traces
Creusées dans la neige fraîche : des pas de sangliers,
De leur excellent odorat
Sous la neige épaisse, ils cherchent avec leur groin
Châtaignes et glands, rien n'échappera...
Car en janvier : la laie met bas ses marcassins.
Jamais elle ne s'éloigne et veille
Sur son nid de branches, caché, appelé chaudron,
Là ses "petits rayés " sommeillent,
Blottis l'un contre l'autre, attendant les mamelons.
Certains chevreuils tentent une sortie
Pour glaner dans les champs les restes des cultures,
Et l'on entend au loin glapir
Un couple de renards, insouciants dans leur rut.
Essoufflés d'avoir tant couru,
Les gosses rentrent à la maison près du feu de bois.
Le soir, ils s'amusent les doigts nus,
Sur les vitres givrées, à pousser les étoiles
(Jean-Claude Brinette)
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Commentaires
1PestouneMercredi 16 Décembre 2015 à 11:37On verra la neige de moins en moins souvent. Et c'est bien dommage. Comme dit l'auteur de cette très belle poésie, on voit des traces partout dans la neige fraiche. Des sangliers parfois, des chevreuils souvent mais aussi des oiseaux, des rongeurs, des belettes et fouines, des renards...Répondre-
renalMercredi 16 Décembre 2015 à 12:52
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