• La lettre de l’amour

     

    Il n’y a pas de haine

    Dans l’amour.

    Il n’y a donc pas de

    N

    Dans

    Aime

    Ni de

    H

    Pour casser,

    Ni de goutte de sang sur le

    I

    Tout se résume en une seule lettre :

    M

    (François David, extrait de son livre « petits poèmes de l’amour)

     

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  • Le cœur

     

    Pour dessiner l’amour

    On trace un petit cœur

    Et soudain

    Le cœur grandit, grandit,

    L’encre noire devient rouge,

    La feuille blanche se soulève

    Et se met à battre

    Fort,

    Si fort.

    On n’ose plus la toucher

    On tremble

    En posant ce cœur

    Sur son cœur

    (François David Extraits de son livre « Petits poèmes de l’amour)

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  • Notes d’amour

     

    Tout en bas de la gamme

    Le Do est tombé amoureux

    De Madame Si

    Qui lui parle ainsi :

    Mon pauvre Do

    Vous êtes trop petit

    Vous êtes trop loin

    Vous êtes trop grave

    Ah ! Si vous étiez mieux élevé

    Ah ! Si vous étiez plus distingué.

    Ah ! Si…Si…Si…

     

    A la fin, le Do en eut assez

    Des prétentions de Madame Si.

    Et il se mit à regarder

    Madame Ré d’une autre manière.

    Il répéta son nom près du sien :

    Do Ré

    Ah! Do Ré! Ah Do Ré

    La sonne si bien!

     

    C’est ainsi que lassé de Si

    Le Do adora Ré

    Et en fut adoré

    Aussi

    François David (extrait de son livre "Petits poèmes de l'amour"

    fleur réduite bouquet

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  •  

    Conjugaison

     

    J’aime,

    Tu aimes,

    Il ou elle aime

    Conjuguer le verbe « aimer »,

    Mais

    Je, tu, il, elle n’aiment pas

    Conjuguer le verbe « haïr ».

    Il est laid

    De dire « je hais »

    Nous haïssons

    De dire

    Ils « haïssent. »

    François David,

    Extraits de son livre « Petits poèmes de l’amour

     

    castres 5

     

     

     

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  • Que serais-je sans toi

      

    Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre

    Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant

    Que cette heure arrêtée au cadran de la montre

    Que serais-je sans toi que ce balbutiement

     

     

    J'ai tout appris de toi sur les choses humaines

    Et j'ai vu désormais le monde à ta façon

    J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines

    Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines

    Comme au passant qui chante on reprend sa chanson

    J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson

     

     

    J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne

    Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu

    Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne

    Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne

    Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux

     

    Tu m'as pris par la main comme un amant heureux

    Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes

    N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue

    Une corde brisée aux doigts du guitariste

    Et pourtant je vous dis que le bonheur existe

    Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues

    Terre terre voici ses rades inconnues

     

    Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant Que cette heure arrêtée au cadran de la montre Que serais-je sans toi que ce balbutiement

     

    (Louis Aragon)

    Que serais-je sans toi


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  • Célébration

     

    Ce jour-là ne s'était pas annoncé

    Différemment des autres.

     

    Pas même un frémissement dans l’air,

    pas le plus petit pressentiment.

     

    Rien. Et te voilà comme par hasard

    au carrefour des coïncidences.

     

    Je te reconnus pour t'avoir

    depuis toujours attendue.

     

    Je t'attendais depuis le fond du temps,

    je t’attendais de toute éternité.

     

    C’est faute de t'avoir trouvée

    qu'ils écrivirent des bibles

    et des versets et des billevesées de rédemption,

     

    C'est de ne t'avoir pas rencontrée

    qu'on eut des fantaisies de

    cathédrales où célébrer le vide,

     

    Les rois sans doute s'en

    allèrent guerroyer lassés

    d'une attente et d'un doute.

     

    Embrigadé dans des sectes,

    des partis, avec des mots magiques,

    des vœux pieux,

    chacun donne sens comme il peut à son inexistence.

    Toi, tu m'as réconcilié.

     

    J'ai fait d'une robe défaite

    L’étendard de mon royaume

    et mon royaume s'est étendu

    aux dimensions de la terre.

     

    (Christian Dorrière)

     


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  • Lettre à Madame X

     

    Depuis hier soir je songe à vous,

    Eperdument. Un désir insensé de vous revoir, de vous revoir tout de suite là, devant moi, est entré soudain dans mon cœur. Et je voudrais passer la mer, franchir les montagnes, traverser les villes, rien que pour poser ma main sur votre épaule, pour respirer le parfum de vos cheveux. Ne le sentez-vous pas, autour de vous, rôder, ce désir, ce désir venu de moi qui vous cherche, ce désir qui vous implore dans le silence de la nuit ?

     

    (Guy de Maupassant)

     


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  • Chant d’amour au matin

    Tu t’en vas, le soir s’en va,

    Le jardin perd ses oiseaux.

     

    Tu reviens, l’aube revient,

    Toutes les corolles s’ouvrent.

     

    Te voici, le soleil luit,

    L’azur tamise sa flamme.

     

    Ton amour, c’est mille étoiles,

    Mille grains d’or dans le ciel.

     

    Les oiseaux en s’envolant

    N’emportent pas la lumière.

     

    Je t’aime ; des bourgeons tendres

    Ressuscitent le matin.

     

    Si le soleil me quittait,

    Je garderai les étoiles,

     

    L’or scintillant du bonheur

    Qui brûle au-dessus de moi.

     

    Tu me reviendras demain

    Tu seras faite de fleurs

    (Che Lan Vien)

     


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  •  

    Chant d'amour (I) Naples, 1822.

    Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre,
    Le doux frémissement des ailes du zéphyr
    À travers les rameaux,
    Ou l'onde qui murmure en caressant ces rives,
    Ou le roucoulement des colombes plaintives,
    Jouant aux bords des eaux ;

    Si, comme ce roseau qu'un souffle heureux anime,
    Tes cordes exhalaient ce langage sublime,
    Divin secret des cieux,
    Que, dans le pur séjour où l'esprit seul s'envole,
    Les anges amoureux se parlent sans parole,
    Comme les yeux aux yeux ;

    Si de ta douce voix la flexible harmonie,
    Caressant doucement une âme épanouie
    Au souffle de l'amour,
    La berçait mollement sur de vagues images,
    Comme le vent du ciel fait flotter les nuages
    Dans la pourpre du jour :

    Tandis que sur les fleurs mon amante sommeille,
    Ma voix murmurerait tout bas à son oreille
    Des soupirs, des accords,
    Aussi purs que l'extase où son regard me plonge,
    Aussi doux que le son que nous apporte un songe
    Des ineffables bords !

    Ouvre les yeux, dirais-je, ô ma seule lumière !
    Laisse-moi, laisse-moi lire dans ta paupière
    Ma vie et ton amour !
    Ton regard languissant est plus cher à mon âme
    Que le premier rayon de la céleste flamme
    Aux yeux privés du jour.

    Alphonse de LAMARTINE

     

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  • Je t'aime

      

    Je t'aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues

    Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu

    Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud

    Pour la neige qui fond pour les premières fleurs

    Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas

    Je t'aime pour aimer.

    Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas

    Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu

    Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte

    Entre autrefois et aujourd'hui

    Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de là paille

    Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir

    Il m’a fallu apprendre mot par mot la vie '.

    Comme on oublie

    Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne

    Pour la santé

    Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion

    Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas

    Tu crois être le doute et tu n'es que raison

    Tues le grand soleil qui me monte à la tête

    Quand je suis sur de moi.

     

     

    (Louis Aragon) 

    DSCN0781.JPG

     


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