• Pensées revigorantes du tome 2 (1)

    Pensées revigorantes du tome 2 de François Garagnon 

    « Bénédiction" signifie : dire du bien. Le bien que nous disons, le bien que nous faisons, rejaillit sur nous comme une bénédiction. Or, le bien, c'est ce qui nous rend meilleur. Et ce qui nous rend meilleur, c'est aussi ce qui nous rend vraiment libre. C'est-à-dire affranchi de la servitude de l'égocentrisme. En fin de compte, nos tribulations apparaissent lorsque nous nous écoutons trop nous-mêmes et que nous n'écoutons pas assez les autres. Être bon, être doux, chercher à répandre le bien autour de soi, ouvre à une liberté extraordinaire : celle du don. Au contraire, se montrer acrimonieux, vindicatif, menaçant, c'est rester à la case départ du retour à soi, c'est entrer dans la spirale de la malédiction, et préparer son propre enfer. La méchanceté porte en elle sa punition : celui qui fait le mal se fait d'abord mal à lui-même. La bonté porte en elle sa récompense : celui qui fait le bien attire à lui toutes sortes de bénédictions, et se rend accessible au bonheur. » 

    « C'est dans les yeux de la personne aimée, de nos enfants, de notre famille, de nos amis que nous existons véritablement, que notre vie s'accorde à une rime unique et irremplaçable. Dans un monde de plus en plus indifférencié et de moins en moins soucieux de la valeur de la personne, nous devrions songer plus souvent à la valeur immense et extraordinaire de ces liens, et nous consacrer à les soigner, à les cultiver, à en favoriser l'épanouissement et la pérennité. » 

     

    « Le plus souvent, l'homme est enfermé non pas à l'intérieur de lui-même, mais à l'extérieur... Il a perdu les clés de sa maison intérieure, et ne parvient plus à rentrer chez lui, en lui. Aussi se tourne-t-il vers le monde pour tenter de trouver des réponses qui sont au fond de son cœur que sa désinvolture ou son inattention  rend  inaccessible.  Étonnamment,  nous sommes capable d'aller chercher au bout du monde, des richesses qui sont déjà en nous. C'est une caractéristique singulière de l'être humain de chercher hors de soi les clés qu'il porte déjà en soi. Le plus extraordinaire n'est pas à attendre dans la rencontre ou l'événement inattendu qui nous arrive loin de chez nous et que nous enjolivons de notre espérance,  c'est la redécouverte ébahie, dans l'ordinaire des jours et la familiarité des gens qui nous entourent, de la richesse méconnue qui habite déjà notre vie. Tout était déjà là, et nous ne l'avions pas vu. Ou plutôt notre regard n'était pas assez fécond pour en distinguer  les  innombrables floraisons à venir ! » 

     

    « Si vous voulez que la vie vous sourie, apportez-lui d'abord votre bonne humeur. » Spinoza 

    La vie est à l'image de ce proverbe sur les auberges espagnoles : on y trouve ce qu'on y apporte ! Trop souvent, nous vivons dans l'attente ou l'exigence, au point que nous sommes plus volontiers enclins à demander ce que le monde peut nous apporter plutôt que ce que nous pouvons nous-mêmes apporter au monde. Il s'agit là d'un défaut de raisonnement qui affecte nos relations humaines jusque dans la sphère la plus privée : nous sommes plus soucieux de ce que l'autre peut nous apporter que ce que nous pouvons apporter à l'autre. La loi du donner et du prendre hante nos relations quotidiennes : notre vie est faite de l'un et de l'autre. Mais dans quelle proportion ? Sommes-nous plus prompts à prendre ou à donner ? La singulière morale de l'histoire, c'est que celui qui reçoit le plus est paradoxalement celui qui donne le plus. La prodigalité du cœur déclenche un cumul de bienfaits de la Providence. En d'autres termes, plus l'on est aimable, plus l'on est aimé. N'est-ce pas d'une redoutable logique ? Donnez - mais surtout sans vous soucier de recevoir - et vous recevrez ! » 


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :