• Ma douce.

     

    Ma douce.


    On ne se parlait pas. On écoutait le feu.
    D’un accord tacite, un peu comme dans un jeu.
    En pétillement des yeux, on disait le bonheur…
      Être silencieux c’est parfois de la chaleur….
    Nos je t’aime n’étaient pas grandes démonstrations,
    Se serrer fort dans nos bras disait nos émotions.
    Parfois de loin, je scrutais son visage, ses rides,
    Son regard encore vif et ses yeux avides.
    Elle parlait peu souvent, présence si discrète…
    J’ai oublié sa voix et je le regrette
    Elle avait eu une existence peu facile.
    Elle n’en disait rien. Le malheur est parfois malhabile
    Dans nos promenades, en allant doucement,
    Elle me disait parfois ce qui étais, dans son temps,
    L’époque où sa jeunesse riait comme un blé d’or…
    Et dans son sourire, elle la vivait encore…
    Ma douce. Le temps cruel nous laisse seuls.
    Atterrés de n’avoir su dire un jour à l’aïeul
    Autrement que plus loin ,autrement que trop tard,
    Qu’il existait une âme au delà du regard.

    (Rime)

     


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