• Morte Saison

    Morte Saison 

     

    J'entends la pluie, les vents, jouer aux osselets

    Mes coteaux de beau temps ont la robe des biches

    Une feuille est collée sur la joue de l'été

    Des feux d'herbe, la nuit, fument sur les villages.

    C'est ton nom qui se perd aux grandes eaux du vent.

    Ton nom qui parle haut quand minuit nous délivre,

    C'est ton front qui se prend aux vitres de goudron

    La flamme d'un flambeau peut effacer tes lèvres.

    La pluie sourde nourrit les plis chauds de ta bouche

    Des ailes de bois mort bougent dans la nuit louche.

     

     (Luc Bérimont)


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