• La consolation de l’ange (2)

    Extraits du livre de Frédéric LENOIR

    « La consolation de l’ange »

     

     

    Hugo : vous avez l’air d’aimer la vie.

    Blanche : Je ne l’aime pas je l’adore !

    Hugo : pourtant vous avez dû connaître des moments douloureux, non ?

    Blanche : Mon Dieu, oui ! Bien plus que je n’aurais imaginé pourvoir en supporter en une seule existence ! Mais tu vois, la vie m’a donné la force de les traverser et j’ai connu beaucoup de grandes joies aussi ! Je pense d’ailleurs que les deux vont ensemble : plus notre âme a été meurtrie, plus elle peut recevoir de joie et laisser passer la lumière par ces fêlures

     

     Pour moi, être libre, ce n'est pas faire tout ce dont on a envie, a tout moment, sans aucune contrainte. C'est ne pas être esclave de ses pulsions, de ses désirs, de ses émotions. La vraie privation de liberté, c'est agir en automate-en recherchant toujours le plaisir

    immédiat et en refusant la frustration, alors qu'il y a des obstacles, des contraintes, des engagements qui nous ont grandie et qui, si on les accepte, nous permettent d'accéder à un bonheur ou à des joies beaucoup plus profonds et durables.

    Vos enfants ne sont pas nos enfants: ce sont des êtres uniques que la vie nous a confiés. Ils ont leur propre intelligence, et ce que nous pouvons faire de mieux, c'est les aider à prendre leur envol, à devenir autonomes. Et pour cela, il n'y a qu'un moyen: les aimer de manière inconditionnelle. De même, nos conjoints ne nous appartiennent pas. La vie a permis que nous croisions leur route pour que nous nous aidions mutuellement à grandir et à devenir pleinement nous-mêmes. Aimer, ce n'est-pas accaparer l'autre, encore moins le rendre dépendant de soi. Au contraire, c'est vouloir son autonomie. La jalousie, la possessivité, la peur de perdre l'autre sont des passions qui parasitent, voire détruisent la relation' de couple. L'amour véritable ne retient pas, il libère. Il n'étouffe pas l'autre, il lui apprend à" mieux respirer. Lorsqu'on aime, on s’attache avec son cœur à celui ou celle qu'on aime, Mais notre esprit doit rester lucide sur le fait que l'autre ne nous appartient pas et sur les motivations, souvent inconscientes, qui nous attachent à lui. C'est par cet effort de discernement, de prise de conscience que nous pouvons nous détacher, au sens spirituel du terme, pour ne pas accaparer l'autre, en faire notre chose. On s’attache avec le cœur et on peut rester détaché par un travail de l’esprit qui prend conscience que l’autre ne nous appartient pas. Et c’est aussi un détachement de l’esprit qui permet de mieux surmonter les séparations et les disparations.

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 11 Décembre 2019 à 11:21

    Je partage tout à fait cette philosophie.  Merci.

      • Mardi 17 Décembre 2019 à 08:42

        Merci de votre visite.

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