• Contempler un trou 

     

    Un avare avait caché son or au pied d’un arbre, dans son jardin. Chaque semaine il le déterrait et le regardait pendant des heures. Un jour, un voleur déterra l’or et s’enfuit avec. Lorsque, la fois suivante l’avare vint contempler son trésor, tout ce qu’il vit, ce fut un trou. L’homme se mit à hurler de désolation et les voisins accoururent pour découvrir  de quel malheur il s’agissait. Quand ils furent mis au courant, l’un deux demanda : « Avez-vous utilisé une partie de l’or ? 

    -      Non, dit l’avare : je ne faisais que le regarder chaque semaine. 

    -      Hé bien alors, dit le voisin, pour tout le profit que vous apportait cet or, vous pourriez tout aussi bien venir chaque semaine contempler le trou. »

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    « Ce n’est pas grâce à notre argent 

    Mais grâce à notre capacité de jouir 

    Que nous sommes riches ou pauvres. 

    Lutter pour la richesse 

    Et n’avoir aucune capacité de jouir, 

    C’est être comme l’home chauve 

    Qui lutte pour collectionner les peignes. » 

    Contempler un trou, Le voleur à la mosquée

    Le voleur à la mosquée 

    Un riche musulman venu à la Mosquée après une réception, dut enlever ses chaussures et les laisser à l’extérieur. Quant il sortit après la prière, les chaussures n’étaient plus là. 

    « Comment j’ai été négligent, se dit-il. En commettant la folie de laisser mes chaussures, ici, j’ai donné l’occasion à quelqu’un de les voler. Je les lui aurais volontiers données. Maintenant, je suis coupable d’avoir fait un voleur. » (Anthony de Mello) 

     


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  • C’est  le médecin qui a raison 

    Le médecin se pencha sur la forme sans vie qui gisait dans le lit. Puis il se redressa et dit : « J’ai le regret de vous dire que votre mari n’est plus ma chère. » 

    Un faible son de protestation parvint de la forme sans vie : « Non je ne suis encore en vie. 

    Laisse tomber dit la femme : le médecin le sait mieux que toi. » 

     

    La foi en l’autorité peut mettre en péril la perception.

     

    C’est  le médecin qui a raison,  Le cœur d’une souris

     

    Le cœur d’une souris

    Selon une vieille légende indienne, une souris était constamment angoissée en raison de sa crainte du chat. Un magicien eut pitié d’elle et la transforma en chat. Mais alors, elle se mit à avoir peur du chien. Le magicien la transforma en chien. A ce moment, elle se mit à avoir peur de la panthère et le magicien la transforma en panthère. Sous cette forme, elle eut grand-peur du chasseur. Dans ces conditions, le magicien abandonna. Il retransforma  l’animal en souris et lui dit : « Rien de ce que je fais pour toi ne pourra t’aider, puisque tu as le cœur d’une souris. » (Anthony de Mello)

     

    ANTUHRIUM REDUIT

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  • Danser avec les pieds 

    Il y avait une fois, dans un camp de concentration, un prisonnier qui, malgré une sentence de mort, demeurait confiant et serein. Un jour, on le vit jouer de sa guitare au milieu de la cour de la prison. Une foule considérable se rassembla autour de lui, parce que, sous le charme de la musique, ils devenaient aussi confiant que lui. Quand les autorités de la prison se rendirent compte de la chose, ils défendirent à l’homme de faire de la musique. 

    Mais le lendemain, il était encore là, chantant et jouant de sa guitare avec une foule encore plus grande autour de lui. Les gardes le ramenèrent à l’intérieur et lui firent couper les doigts.  

    Le lendemain, il était de retour, chantant et faisant autant de musique que lui permettaient ses doigts ensanglantés. Cette fois la foule délirait. Les gardes emmenèrent le prisonnier à nouveau et lui fracassèrent sa guitare. 

    Le jour suivant, il chanta avec tout son cœur. Et quelle chanson ! D’une pureté et d’une élévation ! La foule s’unit à lui, et tandis que le chant se poursuivait, les cœurs des prisonniers devinrent aussi purs et leurs esprits, aussi invincibles. Les gardes furent cette fois tellement en colère qu’ils lui firent couper la langue. 

    Un silence s’abattit alors sur le camp. Un silence qui avait quelque chose d’immortel. 

    Au grand étonnement de tout le monde, le lendemain, se balançant et dansant sur une musique inaudible que lui seul pouvait entendre. Et bientôt tous les prisonniers se tinrent par la main et dansèrent autour de la figure ensanglantée et brisée qui était là, au milieu d’eux. Et les gardes étaient pétrifiés d’étonnement. (Antony de Mello) 

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  • Empoisonnement imaginaire de la nourriture

     

    Un groupe de touristes immobilisés quelque part à la campagne reçurent pour toute nourriture quelques vieilles rations. Avant de manger ces aliments, ils vérifièrent leur qualité en en jetant une portion à un chien, qui sembla l'apprécier et n'en ressentit par la suite aucun mal. 

    Le lendemain on apprit que le chien était mort. Tout le monde fut pris de panique. Plusieurs se mirent à vomir et se plaignirent de fièvre et de  dysenterie. On fit appel à un médecin pour venir  soigner les victimes d'un empoisonnement par nourriture. Le médecin commença par s'enquérir de ce qui  était advenu du corps du chien. On fit enquête. Un voisin déclara tout bonnement : « Oh, on l'a jeté dans un fossé, parce qu’il  avait été écrasé par une automobile. » 

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    La peste et la peur 

    La Peste était en route vers Damas et croisa à toute vitesse la caravane d'un chef dans le désert. « Où allez-vous si vite ? S’enquit le chef. 

    - À Damas, j'ai l'intention d'y prendre mille vies. » 

    Au retour de Damas, la Peste croisa de nouveau la caravane. Le chef dit : « C'est cinquante mille vies que vous avez prises, non mille. 

    - Non, dit la Peste : j'en ai pris mille. C est la Peur qui a pris le reste.» (Anthony de Mello) 

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  •  

    « Les enfants  sont des miroirs, 

    Quand ils sont en présence de l’amour, 

    C’est ce qu’ils réfléchissent. 

    Quand l’amour est absent, 

    Ils n’ont rien à donner. »

     

    « Les parents de Johnny : Comment se fait-il que Johnny qui est plus jeune que toi, ait toujours de meilleurs notes que toi à l’école ? » 

    Le petit de sept ans : « Parce que les parents de Johnny sont intelligents. »

     

    « Un homme était désireux d’éveiller chez ses enfants l’amour de la musique : il leur acheta donc un piano. 

    De retour à la maison, il trouva ses enfants en train de contempler le piano en se grattant la tête « Comment est-ce qu’on branche ça ? » demandèrent-ils. » 

    (Anthony de Mello histoires d'humour et de sagesse) 

     

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  • « Lorsqu’on vient dire à un homme que l’inondation avait emporté sa maison, il rit et il dit : « Impossible ! J’ai la clé dans ma poche ! » 

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    « On ne possède jamais réellement les choses. 

    On ne fait que les tenir un instant. 

    Si l’on est incapable des les laisser aller, 

    Ce sont elles qui nous possèdent. 

    Quel que soit ce l’on chérit, 

    Il faut le tenir dans le creux de sa main 

    Comme on retient l’eau. 

    Dès qu’on la saisit 

    Elle n’est plus là. 

    Si on se l’approprie, 

    On la souille 

    Si on la libère 

    Elle est a soi pour toujours. »

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    « Quand le moineau construit son nid dans la forêt,  il n’occupe qu’une branche. 

    Quand le cerf étanche sa soif à la rivière, il ne boit pas plus que son estomac ne peut contenir. 

    Nous accumulons les choses, parce que nos cœurs sont vides. »

    ( Anthony de Mello) 

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  • « Il y avait une fois un homme qui tomba dans un cours d’eau à l’occasion d’une crise d’épilepsie. Quand il revient à lui, plus tard, il fut tout étonné de se retrouver couché sur la rive. La crise qui l’avait projeté dans la rivière lui avait également sauvé la vie, en lui enlevant toute crainte de se noyer…. C’est ça l’illumination. » 

     

    « Bonheur et malheur résident dans la manière dont nous prenons les choses, non dans la nature même des choses. »

     

     « La quête du spirituel est un voyage sans distance. On voyage depuis l’endroit où l’on se trouve actuellement jusqu’à l’endroit où l’on a toujours été. Depuis l’ignorance jusqu’à la reconnaissance, parce que tout ce qu’on fait, c’est de voir pour la première fois ce qu’on a toujours regardé. »

     

    « Qui n’a jamais entendu parler d’un sentier qui vous mène à vous-même ou d’une méthode qui fait  de vous ce que vous avez toujours été ? Après tout, la spiritualité, c’est une question de devenir ce que vous êtes réellement. » (Anthony de Mello) 

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  • La voisine sale

     

     « À son amie qui la visitait, une dame se plaignait que sa voisine était piètre ménagère. « Vous devriez voir comme ses enfants sont sales et sa maison aussi. C'est presque un déshonneur de vivre dans le même quartier qu'elle. Regardez-moi ces vêtements qu'elle a étendus sur la corde. Voyez les traînées noires sur les draps et les serviettes!  

    L'amie s'approcha de la fenêtre et dit : «Je pense que les vêtements sont tout à fait propres, ma chère. Les traînées noires sont sur vos vitres. » 

     « Excusé-moi, monsieur, dit un élève timide : je n’ai pas réussi à lire ce que vous avez noté dans la marge de mon dernier travail. 

    Je vous ai demandé d’écrire plus lisiblement, dit le professeur. » 

     « Il est impossible d’aider le prochain sans s’aider soi-même, ni de faire tort au prochain sans se faire tort à soi-même. » 

    La voisine sale, Le train n'arrête pas à Fordham

    Le train n'arrête pas à Fordham 

      

    Un banlieusard sauta dans le train à New York et dit au conducteur qu'il allait à Fordham. « Nous n'arrêtons pas à Fordham les samedis, dit Le conducteur, mais je vais vous dire ce que je vais faire. Quand nous ralentirons à Fordham, j'ouvrirai la porte et vous sauterez. Faites bien attention à courir dans le sens du train en touchant le sol, sinon vous allez vous casser la figure. » 

    A Fordham, la porte s'ouvrit et le banlieusard toucha le sol en courant vers l'avant du train. Un autre conducteur, l'apercevant, ouvrit la porte et le tira à l'intérieur, au moment où le train reprenait de la vitesse. «Vous en avez de la chance vous, dit le conducteur : le train n'arrête pas à Fordham, les samedis. » 

    « Sans grands moyens, vous pouvez aider les gens, en vous enlevant de leur chemin. 

    Il existe un art très noble qui consiste à faire  certaines choses et un art très noble qui consiste à ne pas faire certaines choses. » (Anthony de Mello) 

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  • Messe pour un chien

     

    Un homme dit à son curé : « Mon chien est mort hier, mon père. Pourriez-vous offrir une messe pour le repos de son âme ? 

    Le prêtre fut outré : « On n'offre pas de messes pour les animaux, ici, fit-il sèchement. Vous pourriez essayer à la nouvelle secte, en bas du chemin : ils vont probablement prier pour votre chien. 

    - J'aimais vraiment cette petite bête, dit l'homme, je voudrais lui offrir un dernier adieu. Je ne sais ce qu'on offre, d'ordinaire, en semblables occasions : pensez-vous que cinq cent mille dollars feraient l'affaire ? 

    - Attendez un instant, fit le curé : vous ne m'aviez pas dit que votre chien était catholique ! » 

    Messe pour un chien, Pardonné aux nazis

    Pardonné aux nazis 

    Un ex-détenu d’un camp de concentration nazi rendait visite à un ami qui avait partagé l’épreuve avec lui. 

    « As-tu pardonné aux nazis ? 

    -      Oui 

    -      Mais moi je ne l’ai pas fait. Je suis encore rongé par la haine envers eux. 

    -      En ce cas, dit gentiment son ami, ils te détiennent encore dans leur prison. » 

     « Nous ennemis ce ne sont pas ceux qui nous haïssent, mais ceux que nous haïssons. »

     « Après plusieurs milliers d’années, 

    Nous avons tellement progressé que nous verrouillons nos portes et fenêtres, tandis que les autochtones moins « évolués » dorment dans des huttes ouvertes. »(Anthony de Mello) 

     


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  • Ne le regarde pas t'injurier

     

    Deux pensionnaires d'une institution pour sourds-muets étaient en train de se quereller. Lorsqu’un dirigeant se présenta pour mettre fin au litige, il trouva l'un des deux hommes debout, le dos tourné à l'autre et mort de rire.  

    « Qu’est ce qu’il y a de drôle ? Pourquoi ton compagnon te regarde-t-il avec cet air fâché ? demanda par signes le dirigeant. 

    « Parce que, répliqua le muet également par signe, il veut m’injurier, mais je refuse de le regarder ! »

     

     « Personne ne peut nous prendre ce que vous n’avez jamais pris pour vous-même. »(Anthony de Mello) 

     

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