• Maria Emilia Voss, qui a fait le pèlerinage de

    Saint-Jacques, raconte l'histoire suivante :

     

    Maria Emilia Voss, qui a fait le pèlerinage de Saint Jacques vers l'an 250 avant Jésus-Christ, dans la Chine ancienne, un prince de la région de Thing-Zda était sur  le point d'être couronné empereur ; mais selon la loi, il devait d'abord se marier.

    Comme il s'agissait de choisir la future impératrice, le prince devait trouver une jeune fille à qui il pût accorder une confiance aveugle. Conseillé par un sage, il décida de convoquer toutes les jeunes filles de la région, pour trouver celle qui en serait lu plus digne.

    Une vieille femme, servante du palais depuis des années, entendant parler des préparatifs en vue de l'audience, éprouva une grande tristesse, sa fille nourrissait un amour secret pour le prince.

    Rentrant chez elle, elle raconta le fait à la jeune fille ; elle eut la surprise d'entendre qu'elle avait l'intention de se présenter elle aussi.

    La femme était désespérée :

    « Que vas-tu faire là, ma fille ? Seules seront présentes les filles les plus belles et les plus riches de la  cour. Retire-toi cette idée insensée de la tête ! Je

    sais bien que tu souffres, mais ne transforme pas la souffrance en folie ! »

    Et la fille répondit :

    « Mère chérie, je ne souffre pas et je suis encore moins devenue folle ; je sais que je ne pourrai  jamais être choisie, mais c'est l'occasion de me trouver quelques instants au moins  près du prince, cela  me rend déjà heureuse - même si je sais que ce n'es pas mon destin. »

    Le soir, quand la jeune fille arriva, se trouvaient  effectivement au palais toutes les plus belles filles  portant les plus beaux vêtements, les plus beau) bijoux, et prêtes à se battre par tous les moyens pour l'opportunité qui leur était offerte.

    Entouré de sa cour, le prince annonça la compétition :

    « Je vais donner à chacune de vous une graine Celle qui, dans six mois, m'apportera la fleur la plus  belle, sera la future impératrice de Chine. »

    La jeune fille prit sa graine, la planta dans un pot, et comme elle n'était pas très habile dans l'art du jardinage, elle soigna la terre avec beaucoup de patience et de tendresse - car elle pensait que si la beauté des fleurs se développait à la mesure de son amour, elle n'avait pas à s'inquiéter du résultat.

    Trois mois passèrent et rien ne poussa. La jeune fille tenta un peu tout, parla avec des cultivateurs et des paysans qui lui enseignèrent les méthodes de culture les plus diverses, mais elle n'obtint aucun résultat. De jour en jour, elle sentait son rêve s'éloigner, bien que son amour demeurât aussi vif. Finalement, les six mois écoulés, rien n'était sorti dans son pot. Sachant qu'elle n'avait rien à montrer, elle était cependant consciente de ses efforts et de son dévouement durant tout ce temps ; elle annonça donc à sa mère qu'elle retournerait au palais, à la date et à l'heure fixée. Dans son for intérieur, elle savait que ce serait là sa dernière rencontre avec son bien-aimé, et elle n'avait l'intention de la manquer pour rien au monde.

    Le jour de la nouvelle audience arriva. La jeune fille se présenta avec son pot sans plante, et elle vit, que toutes les autres prétendantes avaient obtenu de bons résultats ; leurs fleurs étaient plus belles les unes que les autres, de toutes formes et de toutes couleurs. Enfin vint le moment attendu : le prince entra et observa chacune des prétendantes avec beaucoup de  soin et d'attention. Après qu'il fut passé devant toutes, il annonça sa décision - et il désigna la fille de sa servante comme sa nouvelle épouse.

    Tous les assistants se mirent à protester, disant qu'il avait choisi justement celle qui n'avait réussi |à cultiver aucune plante. C'est alors que, calmement, le prince expliqua la raison de ce défi :

    « Elle seule a cultivé la fleur qui l'a rendue digne de devenir impératrice : la fleur de l'honnêteté. Tous  les graines que j'avais remises étaient stériles et ne pouvaient pousser en aucune façon. » 

     

     

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  • La richesse 

    Un jour, le père d'une très riche famille amène son fils à la campagne pour lui montrer comment les gens pauvres vivent. Ils y passent quelques jours sur la ferme d'une famille qui n'a pas beaucoup à leur offrir.

    Au retour, le père demande à son fils : "As-tu aimé ton séjour?"
    "C'était fantastique, papa".
    "As-tu vu comment les gens pauvres vivent ?" demande encore le père.
    "Ah oui" répond le fils.
    "Alors qu'as-tu appris ?"

    Le fils lui répond :
    "J'ai vu que nous n'avions qu'un chien, alors qu'ils en ont quatre.
    Nous avons une piscine qui fait la moitié du jardin et ils ont une grande rivière.
    Nous avons des lanternes dans notre jardin et eux ont des étoiles partout dans le ciel.
    Nous avons une immense galerie à l'avant, et eux ont l'horizon.
    Nous avons un domaine, mais eux ont des champs à perte de vue.
    Nous avons des serviteurs alors qu'eux servent les autres.
    Nous achetons nos denrées et eux les cultivent.
    Nous avons des murs autour de la propriété pour nous protéger, eux ont des amis qui les protègent."

    Le père en resta muet.
    Le fils rajouta : "Merci papa de m'avoir montré tout ce que nous n'avons pas."

    Trop souvent nous oublions ce qui nous est acquis pour nous morfondre sur ce que nous n'avons pas...
    Ce qui est un objet sans valeur pour un, peut très bien être un trésor pour un autre.
    Ce n'est qu'une question de perspective.
    C'est à se demander ce qui arriverait si on rendait grâce pour tout ce que nous avons, au lieu d'en vouloir plus.
    Apprenez à apprécier ce que vous avez, y compris vos amis.

    Anonyme

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  • Les lentilles

      

    On dit qu'un jour, Diogène, le philosophe, mangeait des lentilles pour son souper. Aristippe, autre philosophe, qui menait, en courtisan du roi, une existence plus que confortable, vint à passer. Il s'arrêta et lui dit :

    - Si tu apprenais à flatter le roi,

    tu n'en serais pas à te nourrir de vils déchets comme ces lentilles.

    - Et toi, lui répondit Diogène, si tu avais appris à te nourrir de lentilles tu n'en serais pas à ramper devant le roi.

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  • IMG_0068

     

    L’unité retrouvée

     

    Un jour, une grave dispute s'éleva entre tous les canards d'une ferme. Aussi, chacun partit s'installer dans son petit parc à lui

    S’imaginant barboter dans ce qui lui semblait être l’unique océan.

    Les canards n'en demeuraient pour autant pas moins tristes d'être séparés. Et pourtant, sortir de leur flaque pour aller dans celle des autres, il n'en était surtout pas question.

    Cette situation continua jusqu'au jour où une pluie torrentielle se déversa sur la ferme. L'eau se mit tout d'abord à monter dans chaque petite mare jusqu’au moment où chacune déborda et où elles furent toutes réunies en un même lac.

     

    Les canards ainsi réunis se mirent à barboter follement Dans tous les sens, joyeux de ces retrouvailles. Ainsi, en sera-t-il pour chaque communauté séparée : Baigné par la pluie bienfaisante de l'Esprit

    Elles retrouveront l'unité perdue.


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  • Les brindilles

     

    Il était une fois,

    un vieil homme et ses enfants.

    Cet homme avait douze fils

    tous beaux et bien bâtis.

    Il leur demanda de lui apporter chacun

    une brindille de bois.

    II prit les douze brindilles

    et les lia ensemble avec un fil.

    Il donna le minuscule fagot à son fils aîné

    et lui demanda de le briser.

    Le fils ne put le faire.

    Alors le vieillard sépara les brindilles,

    en donna une à chacun de ses douze garçons

    et leur demanda de les briser.

    Chacun put le faire aisément.

    Le père dit alors : - Si vous n'êtes pas unis,

    n'importe qui pourra vous briser,

    mais si vous demeurez ensemble

    personne ne pourra rien contre vous.

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  • L’arc-en-ciel

    L’arc-en-ciel

       

    Un jour.

    Il y a très longtemps,

    Toutes les couleurs de la planète

    Déclenchèrent une belle querelle.

    Chacune d'entre elles prétendait être la plus belle.

    Elles élevaient peu à peu la voix

    Et le tintamarre de leur dispute s'enfla,

    Quand soudain, un éclair terrible et aveuglant

    Traversa le ciel en claquant.

    Accompagnée de roulements de tonnerre,

    La pluie se mit à déferler à torrents sur la terre,

    Effrayées, les couleurs cherchèrent un abri

    Et se rapprochèrent bien serrées, bien tapies.

    Alors la pluie se mit à parler :

    "Couleurs stupides!

    Pourquoi vouloir vous opposer ?

    Pourquoi vouloir essayer de vous dominer?

    Ne savez-vous pas que vous avez été créées

    Chacune pour un projet différent, unique et particulier

    Le créateur aime chacune d'entre vous,

    A besoin de chacune d'entre vous.

    Prenez-vous par les mains et venez avec moi !

    Je vais vous étendre à travers le ciel

    En un magnifique arc-en-ciel.

    Vous montrerez ainsi au monde

    Que vous pouvez vivre en paix.

    Vous deviendrez signe de paix.

    Vous deviendrez signe d'alliance et signe d’espérance.

    Ainsi, chaque fois que le créateur •

    Envoie la pluie pour laver la terre,

    Il place l'arc-en-ciel dans l'espace

    Pour nous rappeler que nous devons

    Nous apprécier les uns et les autres

    Et nous émerveiller de notre

    Indispensable complémentarité.

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  • La jarre abîmée


    Un porteur d'eau indien avait deux grandes jarres, suspendues aux 2 extrémités d'une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules. L'une des jarres avait un éclat, et, alors que l'autre jarre conservait parfaitement toute son eau de source jusqu'à la maison du maître, l'autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.

    Cela dura 2 ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d'eau ne

    livrait qu'une jarre et demi d'eau à chacun de ses voyages.

    Bien sûr, la jarre parfaite était fière d'elle, puisqu'elle parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille. Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu'elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.

    Au bout de 2 ans de ce qu'elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s'adressa au porteur d'eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source. "Je me sens coupable, et je te prie de m'excuser." "Pourquoi ?" demanda le porteur d'eau. "De quoi as-tu honte ?" "Je n'ai réussi qu'à porter la moitié de ma cargaison d'eau à notre maître, pendant ces 2 ans, à cause de cet éclat qui fait fuir l'eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et, à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l'eau. Tu n'obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts", lui dit la jarre abîmée.

    Le porteur d'eau fut touché par cette confession, et, plein de compassion, répondit: "Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs magnifiques qu'il y a au bord du chemin". Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit du baume au coeur. Mais à la fin du parcours, elle se sentait toujours aussi mal parce qu'elle avait encore perdu la moitié de son eau.

     

    Le porteur d'eau dit à la jarre "T'es-tu rendu compte qu'il n'y avait de belles fleurs que de TON côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite? C'est parce que j'ai toujours su que tu perdais de l'eau, et j'en ai tiré parti. J'ai planté des semences de fleurs de ton coté du chemin, et, chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin. Pendant 2 ans, j'ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n'aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses.

     

    "Morale de l'histoire: Nous avons tous des éclats, des blessures, des défauts. Nous sommes tous des jarres abîmées. Certains d'entre nous sont diminués par la vieillesse, d'autres ne brillent pas par leur intelligence, d'autres trop grands, trop gros ou trop maigres, certains sont chauves, d'autres sont diminués physiquement, mais ce sont les éclats, les défauts en nous qui rendent nos vies intéressantes et exaltantes. Il vaut mieux prendre les autres tels qu'ils sont, et voir ce qu'il y a de bien et de bon en eux. Il y a beaucoup de positif partout."

     

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  • Entre la France et l'Espagne se dresse une chaîne de montagnes. Là-haut se trouve un village nommé Argeles. Dans ce village passe un sentier qui mène à la vallée. Tous les après-midi, un vieillard gravit et descend cette pente. Lorsque le voyageur s'est rendu à Argeles pour la première fois, il ne l'a pas remarqué. A sa seconde visite, il s'est aperçu qu'un homme croisait sans cesse son chemin. Et chaque fois qu'il se rendait dans ce village, il notait de nouveaux détails, ses vêtements, son béret, sa canne, ses lunettes. Aujourd'hui, lorsqu'il pense à ce village, il pense aussi au Viel homme, bien que celui-ci ne le sache pas. Le voyageur ne lui a parlé qu'en une occasion. Voulant plaisanter, il lui a demandé : "Est-ce que Dieu vit dans ces belles montagnes qui nous entourent ? 

    -Dieu vit, a répondu l'homme, là où on Le laisse entrer." 

    Le maître dit : 

    « Lorsque nous sentons qu’est venue l’heure du changements, nous nous repassons inconsciemment le film de tous les échecs que nous avons connus jusque-là. 

    « Et bien sûr, à mesure que nous vieillissons, la part des moments difficiles l’emporte. Mais, en même temps, l’expérience nous a donné les moyens de surmonter ces échecs et de trouver le chemin qui nous permet d’aller plus loin. Il nous faut aussi insérer cette cassette-ci dans notre magnétoscope mental. 

    « Si nous ne regardons que le film de nos échecs nous resteront paralysés. Si nous ne regardons que le film de notre expérience, nous finirons par nous croire plus sages que nous le sommes en réalité. 

    « Nous avons besoin des deux cassettes »  

     

    « Au commencement de votre chemin, vous trouverez une porte avec une inscription, dit le maître. 

    Revenez me dire quelle  est cette  phrase. » 

    Le disciple se livre corps et âme à sa quête. Et puis, un jour, il voit la porte, et il retourne consulter son maître. 

    « Au commencement du chemin il était écrit : 

    « Ce n’est pas possible », lui annonce-t-il. 

    -Où était-ce écrit, sur un mur ou sur une porte ? demande le maître. 

    -sur une porte. 

    - Eh bien, posez la main sur la poignée et ouvrez-la. » 

    Le disciple obéit. Comme l’inscription est peinte sur la porte, elle pivote en même temps qu’elle. Lorsque la porte est entièrement ouverte, le disciple ne parvient plus à distinguer la phrase et il avance. 

     

    - Eh bien, je vous accompagne pour démontrer ma foi », répliqua l'autre.

    Ils atteignirent le soir le sommet de la montagne, et ils entendirent une Voix dans l'obscurité : « Chargez vos chevaux des pierres qui jonchent le sol. »

     

    « Vous voyez ? fit le premier cavalier. Après l'ascension que nous venons de faire, II veut encore alourdir notre charge ! Jamais je n'obéirai. »

     

    Le second cavalier obtempéra. Lorsque enfin ils arrivèrent au pied de la montagne, l'aurore pointait, et les premiers rayons du soleil illuminèrent les, pierres du pieux cavalier: c'étaient les plus purs ; Diamants.

    « Les décisions de Dieu sont mystérieuses mais  elles penchent toujours en notre faveur. » 

    Au bord de la rivière Piedra se trouve un monastère entouré d'une végétation florissante - une véritable oasis au milieu des terres arides de cette région d'Espagne. C'est là que la petite rivière devient un cours d'eau torrentueux et se divise en de multiples cascades.

    Le voyageur traverse la contrée, écoutant la musique de l'eau. Soudain, au pied d'une cascade, une grotte attire son attention. Il observe soigneusement la pierre polie par le temps et les belles formes que la nature a patiemment créées. Puis il découvre, inscrits sur une plaque, les vers de Rabin-dranath Tagore :

    Ce n’est pas le marteau qui a rendu ces pierres si parfaites, mais l'eau, avec sa douceur, sa danse et sa chanson.

    Là où la dureté ne fait que détruire, la douceur parvient à sculpter.

    Nous sommes tous désireux d'agir, de trouver des solutions, de prendre des mesures. Nous sommes toujours en train de faire un projet, d'en conclure un autre, d'en découvrir un troisième.

    Il n'y a pas de mal à cela - en fin de compte, c'est ainsi que nous construisons et transformons le monde. Mais l'acte d'Adoration aussi fait partie de la vie.

    S'arrêter de temps en temps, sortir de soi et demeurer silencieux devant l'Univers. Se mettre à genoux, corps et âme. Sans rien demander, sans penser, sans même remercier pour quoi que ce soit. Seulement vivre l'amour silencieux qui nous enveloppe. Dans ces moments-là, il se peut que jaillissent quelques larmes inattendues - qui ne sont ni de joie ni de tristesse.

    N'en soyez pas étonné. C'est un don. Ces larmes lavent votre âme.

    La peur n’est pas signe de lâcheté. C’est elle qui nous permet d’agir avec bravoure et dignité dans certaines circonstances. Celui qui éprouve la peur et ca cependant de l’avant, sans se laisser intimider, fait preuve de courage. Mais celui qui affronte des situations difficiles, sans tenir compte du danger ne fait preuve que d’irresponsabilités

    Nous sommes toujours très occupés à chercher des réponses. Nous considérons qu’elles sont essentielles  pour comprendre le sens de la vie. Mais il est plus important encore de vivre pleinement et de laisser le temps se charger de nous révéler les secrets de notre existence. Si nous sommes trop occupés à trouver un sens, nous ne laissons pas faire la nature, et nous sommes incapables de lire les signes de Dieu.

    Pendant que le maître voyageait pour répandre la parole de Dieu, la maison dans laquelle il vivait avec ses disciples prit feu.

    « II nous a confié la maison et nous n'avons pas su en prendre soin », dit l'un des disciples.

    Et ils se mirent sur-le-champ à réparer ce qui avait survécu à l'incendie. Le maître, revenu plus tôt que prévu, vit les travaux de reconstruction.

    « Eh bien, les choses s'améliorent : une maison neuve ! » dit-il gaiement.

    Embarrassé, l'un des disciples lui avoua la vérité : leur résidence avait été détruite par les flammes.

    « Je ne comprends pas ce que vous me racontez là, lui rétorqua le maître. Je vois des hommes qui ont foi en la vie, qui entreprennent une nouvelle étape. Ceux qui ont perdu l'unique bien qu'ils possédaient sont dans une meilleure position que la plupart des gens car, dès lors, ils ont tout à gagner. »

    Nous parcourons le monde en quête de nos rêves et de nos idéaux. Très souvent, nous rendons inaccessible ce qui se trouve à portée de main. Lorsque nous découvrons notre erreur, nous comprenons que nous avons perdu notre temps en cherchant très loin ce qui était tout près. Nous nous culpabilisons pour nos faux pas, notre quête inutile et le chagrin que nous avons causé.

     

    Le maître dit :

    « Bien que le trésor serait enterré dans votre maison, vous ne le découvrirez que si vous ne le cherchez plus. Si Pierre n'avait pas éprouvé la douleur du reniement, il n'aurait pas été choisi pour chef de l'Eglise. Si le fils prodigue n'avait pas tout abandonné, il n'aurait pas été reçu et fêté par son père.

    « Certaines choses dans la vie portent le sceau qui dit : "Vous ne comprendrez ma valeur que lorsque vous m'aurez perdu... et retrouvé." Il ne sert à rien de vouloir rendre plus court ce chemin. »

     

    « La peur n'est pas signe de lâcheté. C'est elle qui nous permet d'agir avec bravoure et dignité dans certaines circonstances. Celui qui éprouve la peur et va cependant de l'avant, sans se laisser/' intimider, fait preuve de courage. Mais celui qui affronte des situations difficiles sans tenir compte du danger ne fait preuve que d'irresponsabilité.

     

     

    Un dompteur de cirque parvient à dresser un éléphant en recourant à une technique très simple ; alors que l'animal est encore jeune, il lui attache une patte à un tronc d'arbre très solide. Malgré tous ses efforts, l'éléphanteau n'arrive pas à se libérer. Peu à peu, il s'habitue à l'idée que le tronc est plus fort que lui. Une fois qu'il est devenu un adulte doté d'une force colossale, il suffît de lui passer une corde au pied et de l'attacher à un jeune arbre. Il ne cherchera même pas à se libérer.

    Comme ceux des éléphants, nos pieds sont entravés par des liens fragiles. Mais, comme nous avons été accoutumés dès l'enfance à la puissance du tronc d'arbre, nous n'osons pas lutter.

    Sans savoir qu'il nous suffirait d'un geste de courage pour découvrir toute notre liberté.

     

     Il n'avance à rien de demander des explications sur Dieu ; vous pouvez entendre de très belles paroles, au fond ce sont des mots vides. De même, vous pouvez lire une encyclopédie entière sur l'amour et ne pas savoir ce qu'est aimer.

    Le maître dit :

    « Personne ne réussira à prouver que Dieu existe ni qu'il n'existe pas. Certaines choses dans la vie doivent être vécues, et jamais expliquées.

    « L'amour en fait partie. Dieu - qui est amour également. La foi est une expérience d’enfant sens magique où Jésus a dît : "Le Royaume des Cieux appartient aux enfants."

    «Dieu n'entrera jamais dans votre tête. La porte par laquelle II passe est votre cœur. »

    Le maître dit « Très souvent, il est plus facile d'aimer que d'être aimé.

    « Nous avons du mal à accepter l'aide et le soutien des autres. Nos efforts pour paraître indépendants les privent de l'occasion de nous prouver leur amour.

    «Nombre de parents, lorsqu'ils vieillissent, empêchent leurs enfants de leur prodiguer la tendresse et le soutien qu'ils ont eux-mêmes reçus lorsqu'ils étaient petits. Beaucoup d'époux (ou d'épouses), quand le destin les frappe, ont honte de dépendre de l'autre. Résultat : les eaux de l'amour ne se répandent plus.

    «Nous devons accepter les gestes d'amour de notre prochain. Nous devons permettre à quelqu'un de nous aider, de nous soutenir, de nous donner la force de continuer.

    « Si nous acceptons cet amour avec pureté et humilité, nous comprendrons que l'Amour ne consiste pas à donner ou à recevoir, mais à participer. ».

    Extraits d'une « Lettre à mon cœur » anonyme

    « Mon cœur, jamais je ne te condamnerai, je ne te critiquerai, je n'aurai honte de tes paroles. Je sais que tu es un enfant chéri de Dieu et qu'il t'entoure d'une radieuse lumière d'amour.

    J'ai confiance en toi, mon cœur. Je suis de ton côté, je réclamerai toujours ta bénédiction dans mes prières, je demanderai toujours que tu trouves l'aide et le soutien dont tu as besoin.

    Je crois en toi, mon cœur. Je crois que tu parta¬geras ton amour avec ceux qui le méritent ou qui en ont besoin. Que mon chemin sera ton chemin, et que nous marcherons ensemble vers le Saint-Esprit.

    Je t'en prie, aie confiance en moi. Sache que je t'aime et que je m'efforce de te donner toute la liberté dont tu as besoin pour continuer à battre joyeusement dans ma poitrine. Je ferai tout ce qui sera à ma portée pour que tu ne te sentes jamais incommodé par ma présence autour de toi. »

    Le maitre dit : '

    « Dorénavant, et pour quelques centaines d'années, l'univers va boycotter tous ceux qui ont des opinions préconçues.

    « L'énergie de la terre exige d'être renouvelée, .es idées nouvelles ont besoin d'espace. Le corps et l'âme ont soif de nouveaux défis. L'avenir frappe à notre porte, et toutes les idées - excepté celles qui reposent sur des préjugés - auront une chance de se manifester.

    « L'important demeurera, l'inutile disparaîtra. Mais que chacun se contente de juger ses propres conquêtes : nous ne sommes pas juges des rêves de notre prochain.

    « Pour avoir foi dans notre propre chemin, il n'est nul besoin de prouver que celui de l'autre n'est pas le bon. Celui qui agit ainsi n'a pas confiance en ses propres pas. »

    Le maitre traverse avec son disciple le désert d'Arabie. Il met à profit chaque moment du voyage pour lui enseigner ce qu'est la foi. « Ayez confiance en Dieu, dit-il, Dieu n'abandonne jamais Ses enfants.

    Un soir, au campement, il demande au disciple d'aller attacher leurs montures à un rocher voisin. , Le disciple se souvient alors des enseignements de i son maître. « II est en train de me mettre à I l'épreuve, pense-t-il. Je dois confier les chevaux à Dieu. » Et il laisse les bêtes en liberté.

    Le lendemain matin, il découvre qu'elles se sont enfuies. Révolté, il va trouver son maître.

    « Vous n'entendez rien à Dieu, s'exclame-t-il. Je

    J’ai confié la garde des chevaux, et les animaux le sont plus là !

    - Dieu voulait prendre soin des chevaux, rétorque-le

    Maître. Mais, à ce moment, II avait besoin de vos

    Mains pour les attacher. »

     

    Saint jean de la croix nous enseigne que, sur notre chemin spirituel, nous ne devons pas chercher des visions, ni suivre les déclarations de ceux qui sont déjà passés par là. Seule notre foi doit nous soutenir, parce que la foi est limpide, transparente ; elle naît en nous et ne peut être confondue.

    Un écrivain, qui bavardait avec un prêtre, lui demanda ce qu'était l'expérience de Dieu.

    « Je l'ignore, répondit le prêtre. La seule expérience que je connaisse jusqu'à présent est celle de ma foi en Dieu. »

    C'est cela, le plus important.

    Un vieux sage chinois se promenait dans la campagne enneigée, quand il aperçut une femme en larmes.

    « Pourquoi pleures-tu ? lui demanda-t-il.

    - Parce que je me souviens du passé, de ma jeunesse, de la beauté que me renvoyait le miroir, des hommes que j'ai aimés. Dieu a eu la cruauté le me donner la mémoire. Il savait que je me rappellerais le printemps de ma vie et que je pleurerais. »

    Le sage contempla  la campagne enneigée,  le regard fixé sur un point déterminé. A un moment, la femme cessa de se lamenter : « Que regardez-vous là-bas ? demanda-t-elle.

    - Un champ de rosés, répondit le sage. Dieu a été généreux avec moi en me donnant la mémoire. Il savait qu'en hiver je pourrais toujours me rappeler le printemps, et sourire. »

    Le philosophe allemand Friedrich Nietzsche a dit un jour « II est vain de peser sans cesse le pour et le contre ; se tromper de temps à autre fait partie de la condition humaine. »

    Le maître dit :

    « II y a des gens qui mettent leur point d'honneur à avoir raison jusque dans les moindres détails. Nous-mêmes, très souvent, nous ne nous permettons pas de commettre une erreur. Tout ce que l’on obtient par cette attitude, c'est la crainte d'aller de l'avant.

    « La peur de se tromper est la porte qui nous enferme dans le château de la médiocrité. Si nous parvenons à la vaincre, nous faisons un pas décisif vers notre liberté. »

     

    Il y a des moments où, malgré notre désir de venir en en aide à une personne en particulier, nous ne pouvons rien faire. Ou bien les circonstances ne nous permettent pas de l'approcher, ou bien la personne est fermée à tout geste de solidarité et de soutien.

    Le maître dit :

    « II nous reste l'amour. Dans les moments où tout le reste est inutile, nous pouvons encore aimer, sans attendre de récompense, de changement, de remerciements.

    « Si nous parvenons à agir ainsi, l'énergie de l'amour commence à transformer l'univers qui nous entoure. Lorsque cette énergie apparaît, elle fait toujours son travail. »

     

    EXTRAITS DE PETITES HISTOIRE DU MAKTUB DE PAULO COELHO


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  • UNE QUÊTE DU BONHEUR  

    Il est parti à la recherche du bonheur. 

    Il crut le voir et se dit qu’il pourrait le saisir  

    En tendant simplement la main. 

    En chemin, il vit dans le fossé  

    Le bonheur de la beauté des coquelicots, des marguerites et des bleuets. 

    Il s’en fit un bouquet qui aussitôt dans ses bras se dessécha et s’effeuilla. 

    Sûr le bonheur n’était pas là. 

    Un peu plus loin il vit dans une forêt, 

    Le bonheur et la clarté d’un rayon de soleil. 

    Il courut vers lui pour en être inondé. 

    A peine arrivé, un nuage du ciel éteignit la lumière jaillie dans le bois. 

    Sûr, le bonheur n’état pas là. 

    Enfin, oublié sur un banc, 

    Il fut bien étonné de trouver un violon. 

    Il le prit à pleine mains pour en tirer un son, mais le violon grinça pleura. 

    Sûr le bonheur n’était pas là. 

    Fatigué de lui, fatigué de la vie,  

    Ce soir-là, bredouille, il rentra chez lui. 

    Le lendemain, il repartit. 

    En chemin, il vit au fond du fossé un enfant qui pleurait. 

    Il cueillit un coquelicot, une marguerite et un bleuet  

    Et les lui offrit pour le consoler. 

    Un peu plus loin, il vit dans la forêt un vieillard qui grelottait. 

    Il tira le rayon du soleil vers lui pour le réchauffer. 

    Enfin sur le banc, il vit un jeune homme qui chantait. 

    Il prit le violon et fit glisser l’archet pour l’accompagner. 

    Le bouquet de fleurs et le sourire retrouvé de l’enfant, 

    Le rayon de soleil et le repos du vieillard,  

    La musique du violon et la mélodie du jeune homme, 

    Le parfumèrent 

    Le réchauffèrent, 

    Et le bercèrent 

    De bonheur. 


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  • VIVRE HEUREUX 

    Le marché d’Athènes, offrait à profusion tous les produits issus de l’art des orfèvres, 

    De la dextérité des artisans en vêtements ou en chaussures, du grand talent des tapissiers et des ébénistes. 

     

    Socrate, le grand philosophe, pieds nus et vêtu de sa vieille et unique toge allait d’un étal à l’autre, l’œil intéressé et  charmé par tant de richesses et par tant de beautés. 

     

    Un de ses disciples vint vers lui, étonné : 

    -Comment, maître, toi qui nous enseignes la frugalité et la limitation des désirs, peux-tu t’intéresser à ce marché débordant de biens et de richesses ? 

    -C’est parce que j’aime y découvrir la quantité de choses sans lesquelles je peux vivre heureux. 

     

     

       


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