• Le quatrième roi mage

     

    Une histoire du Moyen Âge raconte qu’un quatrième roi mage, parti en même temps que les autres, n’est pas arrivé à temps à la crèche parce qu’en cours de route, il a racheté un esclave maltraité pas son maître avec le rubis qu’il avait prévu d’offrir au Sauveur. Puis il a négocié avec un soldat d’Hérode pour épargner une famille de Bethléem avec le saphir prévu aussi pour le Christ. En Egypte, il n’a pas retrouvé la sainte famille mais quand longtemps après, des bruits lui sont arrivés aux oreilles qu’en Palestine un prophète faisait courir des foules innombrables, il a donné sa perle précieuse pour faire la voyage. Arrivé sur la pente du mont Thabor, de loin, il entend Jésus : « Heureux les pauvres…. Ce que vous avez fait aux plus petits d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait… Tout ce que  vous voulez que les autres fassent pour vous, faites le d’abord pour eux… »

    La nuit suivante, en rêve, il voit Jésus ouvrir son manteau et il a la surprise de reconnaître sur le cœur de Jésus, son rubis, son saphir et sa perle précieuse !

    (Extrait de « Paraboles d’un curé de campagne tome 3)

     

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  • Le petit ange de Noël et la route du Ciel

     

    Parce que les autres ont manqué d'attention et parce que lui même est resté à la traîne, le petit ange est perdu. Il sait que Dieu doit naître sur terre cette nuit, mais où ? Il demande son chemin à un berger qui lui dit qu'il a bien d'autres choses à faire que de s'occuper de Dieu... Peut-être quand il sera à la retraite ! Il demande, à un homme, S.D.F. (sans domicile fixe) qui lui dit que Dieu, si jamais il vient, ira chez les riches. Des bagarreurs se présentent. Le plus fort lui dit que si Dieu vient, il doit l'aider à tenir l'autre en respect. Il ne voit pas d'autre paix possible. Seul un vieux monsieur lui fait part de son expérience. Il a pu constater que Dieu est toujours là où il faut, surtout quand on traverse une épreuve. Et pour rassurer le petit ange, il lui dit qu'on n'arrive jamais trop tard chez Dieu.

    Vous le devinez : tous se retrouvent à la crèche. Les grands anges lui demandent pardon. Les bagarreurs se réconcilient. Le berger a pris le temps de venir voir l'enfant. Le mendiant a laisse ses préjugés. Tous veulent découvrir le cadeau que le petit ange tient en main depuis le début dans un beau sac rouge. C'est la Vierge Marie qui a le privilège de l'ouvrir. Sur un parchemin est écrit « JÉSUS ». C'est le message de Dieu au monde.

    (Extrait du livre de Pierre Trevet «  Parabole d’un curé de campagne »

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  • Le Jeune garçon

     

    Lorsque les bergers s'en furent allés et que la quiétude fut revenue, l'enfant de la crèche leva sa tête et regarda vers la porte entrebâillée. Un jeune garçon timide se tenait là,  tremblant et apeuré.
    - Approche, lui dit Jésus. Pourquoi as-tu si peur ?
    - Je n'ose,
    …je n'ai rien à te donner, répondit le garçon.
    - J'aimerais tant que tu me fasses un cadeau, dit le nouveau-né.
    Le petit étranger rougit de honte.
    - Je n'ai vraiment rien,
    rien ne m'appartient ; si j'avais quelque chose, je te l'offrirais, regarde.
    Et en fouillant dans les poches de son pantalon rapiécé, il retira une vieille lame de couteau rouillée qu'il avait trouvée.
    - C'est tout ce que j'ai, si tu la veux, je te la donne.
    - Non, rétorqua Jésus, garde-la. Je voudrais tout autre chose de toi. J'aimerais que tu me fasses trois cadeaux.
    - Je veux bien, dit l'enfant, mais que puis-je pour toi ?
    - Offre-moi le dernier de tes dessins.
    Le garçon, tout embarrassé, rougit. Il s'approcha de la crèche et, pour empêcher Marie et Joseph de l'entendre, il chuchota dans l'oreille de l'enfant Jésus :
    - Je ne peux pas
    … mon dessin est trop moche …personne ne veut le regarder !
    - Justement, dit l'enfant dans la crèche, c'est pour cela que je le veux.Tu dois toujours m'offrir ce que les autres rejettent et ce qui ne leur plaît pas en toi.
    Ensuite, poursuivit le nouveau-né, je voudrais que tu me donnes ton assiette.
    - Mais je l'ai cassée ce matin ! bégaya le garçon.
    - C'est pour cela que je la veux, tu dois toujours m'offrir ce qui est brisé dans ta vie, je veux le recoller.
    …
    Et maintenant, insista Jésus, répète-moi la réponse que tu as donnée à tes parents quand ils t'ont demandé comment tu avais cassé ton assiette.…
    Le visage du garçon s'assombrit, il baissa la tête honteusement et, tristement, il murmura :
    - Je leur ai menti,
    j'ai dit que l'assiette m'avait glissé des mains par inadvertance ; mais ce n'était pas vrai,j'étais en colère et j'ai poussé furieusement mon assiette de la table, elle est tombée sur le carrelage et elle s'est brisée !
    - C'est ce que je voulais t'entendre dire ! dit Jésus. Donne-moi toujours ce qu'il y a de méchant dans ta vie, tes mensonges, tes calomnies, tes lâchetés et tes cruautés. Je veux t'en décharger
    , tu n'en as pas besoin,je veux te rendre heureux et sache que je te pardonnerai toujours tes fautes.
    Et en l'embrassant pour le remercier de ces trois cadeaux, Jésus ajouta :
    - Maintenant que tu connais le chemin, j'aimerais tant que tu viennes me voir tous les jours
    …


    Recueilli in "L'Ensoleillé", Alpes 74, Noël 1999

     

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  •  Le petit garçon et la poupée

     

    Quand j'ai vu tout le monde qu'il y avait, je me suis mise à maugréer. "Je vais passer un temps interminable ici et j'ai encore tant de choses à faire". Noël commence vraiment à devenir une corvée. Ce serait tellement bien de me coucher et de me réveiller seulement après. Mais je me suis fait un chemin jusqu'au département des jouets et là, j'ai commencé à maugréer contre le prix des jouets en me demandant si les enfants joueraient vraiment avec.
    Je me suis retrouvée dans l'allée des jouets. Du coin de l'oeil, j'ai remarqué un petit bonhomme d'environ 5 ans qui tenait une jolie petite poupée contre lui. Il n'arrêtait pas de lui caresser les cheveux et de la serrer doucement contre lui. Je me demandais à qui était destinée la poupée. Puis, le petit garçon se retourna vers la dame près de lui: "Ma tante, es-tu certaine que je n'ai pas assez de sous?". La dame lui répondit avec un peu d'impatience: "Tu le sais que tu n'as pas assez de sous pour l'acheter". Puis sa tante lui demanda de rester là et de l'attendre quelques minutes. Puis elle partit rapidement.
    Le petit garçon tenait toujours la poupée dans ses mains. Finalement, je me suis dirigée vers lui et lui ai demandé à qui il voulait donner la poupée. "C'est la poupée que ma petite sœur désirait plus que tout pour Noël. Elle était sûre que le Père Noël lui apporterait". Je lui dis alors qu'il allait peut-être lui apporter. Il me répondit tristement: "Non, le Père Noël ne peut pas aller là où ma petite sœur se trouve maintenant. Il faut que je donne la poupée à ma maman pour qu'elle lui apporte". Il avait les yeux tellement tristes en disant cela. "Elle est partie rejoindre Jésus. Papa dit que maman va aller retrouver Jésus bientôt elle aussi alors j'ai pensé qu'elle pourrait prendre la poupée avec elle et la donner à ma petite sœur". Mon cœur s'est presque arrêté de battre. Le petit garçon a levé les yeux vers moi et m'a dit: "J'ai dit à papa de dire à maman de ne pas partir tout de suite. Je lui ai demandé d'attendre que je revienne du magasin". Puis il m'a montré une photo de lui prise dans le magasin sur laquelle il tenait la poupée en me disant: "Je veux que maman apporte aussi cette photo avec elle, comme ça, elle ne m'oubliera pas. J'aime ma maman et j'aimerais qu'elle ne me quitte pas mais papa dit qu'il faut qu'elle aille avec ma petite sœur". Puis il baissa la tête et resta silencieux.
    Je fouillai dans mon sac à mains, sortis une liasse de billets et demandai au petit garçon: "Et si on recomptait tes sous une dernière fois pour être sûrs ?" "Ok" dit-il. "Il faut que j'en aie assez". Je glissai mon argent avec la sienne et nous avons commencé à compter. Il y en avait amplement pour la poupée et même plus. Doucement, le petit garçon murmura: "Merci Jésus pour m'avoir donné assez de sous". Puis il me regarda et dit: "J'avais demandé à Jésus de s'arranger pour que j'aie assez de sous pour acheter cette poupée afin que ma maman puisse l'apporter à ma sœur. Il a entendu ma prière. Je voulais aussi avoir assez de sous pour acheter une rose blanche à ma maman mais je n'osais pas lui demander. Mais il m'a donné assez de sous pour acheter la poupée et la rose blanche. Vous savez, ma maman aime tellement les roses blanches."
    Quelques minutes plus tard, sa tante revint et je m'éloignai en poussant mon panier. Je terminai mon magasinage dans un état d'esprit complètement différent de celui dans lequel je l'avais commencé. Je n'arrivais pas à oublier le petit garçon. Puis, je me suis rappelé un article paru dans le journal quelques jours auparavant qui parlait d'un conducteur en état d'ivresse qui avait frappé une voiture dans laquelle se trouvait une jeune femme et sa fille. La petite fille était morte sur le coup et la mère gravement blessée. La famille devait décider s'ils allaient la faire débrancher du respirateur. Est-ce que c'était la famille de ce petit garçon?
    Deux jours plus tard, je lus dans le journal que la jeune femme était morte. Je ne pus m'empêcher d'aller acheter un bouquet de roses blanches et me rendre au salon mortuaire où était exposée la jeune dame. Elle était là, tenant une jolie rose blanche dans sa main, avec la poupée et la photo du petit garçon dans le magasin. J'ai quitté le salon en pleurant, sentant que ma vie changerait pour toujours. L'amour que ce petit garçon éprouvait pour sa maman et sa sœur était tellement incroyable. Et en une fraction de seconde, un conducteur ivre lui a tout enlevé.

    (Anonyme)

    http://www.granby.net/~santschi/noel/noelhistoires.htm

     

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  • « Une légende italienne raconte qu’un soldat du temps des croisades avait eu la folle idée de rapporter à Florence la flamme d’un cierge qui brûlait à la crèche de Bethléem. Le vent, la pluie, le froid, le sommeil, les brigands s’étaient conjurés en vain pour éteindre le feu sacré. Après mille aventures, il arriva enfin dans sa patrie, épuisé. C’était un soir de Noël ; grâce à lui, toutes les lampes de Sainte Marie-des-Fleurs brillèrent de la flamme empruntée à la crèche de Jésus. Il avait gagné son pari. Mais il avait surtout découvert le vrai sens de la vie. Toute sa brutalité guerrière avait été consumée par la fragilité du feu qui tremblotait entre ses mains et qu’il avait dû défendre sans pouvoir se défendre lui-même, occupé qu’il était à protéger des ses mains la petite flamme. Il était ainsi entré dans le Royaume de l’Amour. »

     


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  •  

    L’enfant du soir
     
    Un enfant, dans les rues du froid, regarde les vitrines de Noël : tous ces beaux jouets, toutes ces lumières qui dansent dans un décor de joie, toute cette richesse, ces chants, ce scintillement et ces jeux de miroirs, ce n’est pas pour lui, mais pour les autres qui qu’ils soient.
    D’une vitrine à l’autre, c’est le même triste regard, le même cœur qui mendie un parfum de sécurité, un petit sourire autre que narquois.
    Dans les rues du gel, un soir, il rencontre un autre enfant mendiant, plus jeune encore. Il oublie sa peine et lui passe son foulard, ses gants.
    Le plus jeune lui déclare : «  Ni amour ni bonheur ici-bas. Patience. Ton cadeau de Noël sera grand. Bientôt la Joie pour personne autant que pour toi. » Puis il ajoute, « Suis-moi, je cherche un oiseau rouge qui n’a pas peur du froid. Il est heureux quand il voit que des personnes pensent à lui et cherchent sa compagnie. Il leur accorde alors trois faveurs, même les plus inaccessibles, car rien ne lui est impossible. »
    Ils partent chacun de leur côté à la recherche de l’oiseau rouge. Ils scrutent longtemps, plusieurs jours et plusieurs semaines, les parages. Ils jettent en vain du pain sous les arbres, espérant qu’il viendrait le manger. Ils sifflent en vain comme des rossignols, espérant l’attirer. Ils marchent, marchent, découvrent enfin des traces de pattes, comme des étoiles sur la neige. Ils les suivent et arrivent l’un en face de l’autre dans un cimetière. Ils lèvent la tête, cherchent dans les branches et l’aperçoivent, juché sur un sapin vert. Ils ne pensent plus à leur quête qui a duré plusieurs semaines. Ils le saluent gentiment et lui offrent chacun la moitié du seul croissant qui leur restait.
    Profondément touché par ce geste, d’autant plus qu’il provenait de la part de deux enfants pauvres et transis de froid, il leur dit : « Mes amis, vous ne m’avez pas cherché pour rien. Maintenant que vous m’avez trouvé et offert ce que vous avez de plus précieux, je suis prêt à vous rendre heureux. Faites trois vœux chacun, ils seront exaucés. »
    Le plus vieux, qui était orphelin, hésite un moment, puis formule de tout son cœur cette demande : « Je veux une maman bien douce qui puisse m’aimer tendrement. Puis, je veux vivre avec elle dans une grande maison bâtie sur une montagne. Puis, je veux une ferme tout autour avec beaucoup d’animaux : des vaches, des bœufs, des chèvres, des moutons, des poules, des poussins, des chats, des chiens, des oiseaux… »
    À l’instant même, il est transporté sur une montagne, dans une grande maison, telle qu’il la rêvait, entourée d’une grande ferme avec beaucoup d’animaux, où une belle et jeune maman l’appelle tendrement parce que c’est l’heure du souper. Il est très heureux et se sent tout de suite chez lui. Il saute embrasser sa maman qui le couvre de caresses et de baisers. Jamais il n’avait connu une telle étreinte, jamais il n’avait senti la chaleur d’une telle poitrine qui l’accueille. Il est émerveillé devant la beauté de la maison et devant la variété des animaux dans la ferme. Il y a des vaches, des bœufs, des chèvres, des moutons, des poules, des poussins, des chats, des chiens, des oies, des canards, des lapins, etc. Tout était vert dans ce pays ! L’hiver avait disparu. Un lac d’un bleu argenté brillait derrière les arbres. En outre, il remarqua qu’il portait des vêtements propres et de beaux souliers bien vernis. Il ne rêvait pas. C’était bien la réalité.
    Le plus jeune, lui aussi orphelin, voyant son ami de quelques semaines disparu d’un coup, demande à son tour : « Je veux être son petit frère. Puis, je veux avoir le même père, riche et affectueux. Je veux avoir aussi une petite sœur pour lui peigner chaque jour ses longs cheveux. »
    À l’instant même, il est transporté sur la même montagne, dans la même grande maison entourée de la même grande ferme. Là, son papa l’appelle tendrement. Il appelle aussi sa petite sœur, aux cheveux longs et dorés, qui jouait dehors, parce que c’était l’heure du souper. Il est tellement heureux d’être là et se sent tout de suite chez lui. Il voit son « frère », saute embrasser son père qui le couvre de caresses et de baisers. Jamais il n’avait connu une telle étreinte qui l’accueille. Il enlace ensuite sa petite sœur, belle comme une poupée. Il est émerveillé de la beauté de la maison et de la variété des mets qui l’attendent dans la salle à dîner. Il remarqua à son tour qu’il portait lui aussi des vêtements propres et de beaux souliers bien vernis. Ils mangèrent tous à table en riant. Le cauchemar était terminé. Ils pouvaient vivre maintenant en paix.
    Les deux jeunes orphelins vécurent ensemble, avec leur nouvelle famille, heureux, sous un même toit. Ils oublièrent la misère de leurs premières années. Ils n’ont plus revu l’oiseau rouge, mais, dans leur cœur, ils entendent parfois sa voix.
     
     (Bernard Antoun) Extraits du recueil )
    Mémoires de ciels et de vents
     
     

      


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  • Le petit sapin de Noël

    C’est l’histoire d’un petit sapin qui rêvait de grandir pour pouvoir allez chez les Hommes où il pourrait servir de sapin de Noël. Les autres arbres, plus vieux, et avec une plus grande expérience, lui expliquèrent que ce n’était pas si bien que ça. Mais le petit sapin, qui ne voulait pas croire les anciens, n’eut pas longtemps à attendre.

    En effet, pour son plus grand plaisir, des enfants vinrent avec leurs parents choisir un sapin pour embellir le salon. Les enfants eurent le coup de foudre pour le petit sapin.

    Il fut coupé, puis emmené dans la salle de séjour des parents et des enfants où il fut décoré.

    Après cette séance de décoration du petit sapin, il brillait de mille feux.

    Noël se rapprochait, tout le monde admirait le sapin..

    Le jeune sapin pensait : “Tous ses grands sapins avaient tord” et il releva ses branches pour qu’il soit admiré encore plus.

    Jusqu’en janvier, il trôna dans le salon ; mais il commença à perdre ses aiguilles.
    Plus personne ne le regardait, ne le touchait où même ne ramassait ses petites aiguilles. Puis, toute la famille décida de mettre le sapin à la cave. Le sapin commença à devenir triste et à regretter d’avoir été choisi.

    Après quelques jours d’attente qui lui parurent une éternité, le sapin fût replanté. Quelle joie pour lui de retrouver sa bonne vieille terre fraîche qui lui avait tant manqué pendant ces longs jours où il était resté enfermé à la cave !!

    Mais tout à coup, il comprit que sa famille l’avait laissé bien au frais à la cave, pour mieux le conserver
    Comme ça, chaque année, on le déterrerait pour le remettre dans le salon. Il vécut heureux parmi sa famille d’Hommes. Et oui, finalement, les grands arbres avaient tort, certains Hommes sont bons !


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  • Le Noël de P'tite Pomme

    P'tite Pomme était un enfant très sage. Il était tout rond avec de belles joues roses. C'est pourquoi on l'appelait P'tite Pomme.
    Il habitait une petite maison dans la montagne, tout près d'une grande forêt de sapins. Aussi P'tite Pomme partait souvent se promener. Il mettait son bonnet rouge à pompon et allait rendre visite à ses amis de la montagne
    Parfois, en chemin, une coccinelle venait se poser sur son doigt.Alors, sans bouger, P'tite Pomme lui chantait :
    " Coccinelle, belle demoiselle ! ". Puis la coccinelle toute joyeuse s'envolait en pensant qu'il était bien gentil.
    Car tout le monde connaissait et aimait P'tite Pomme.
    Les petits et les grands sapins murmuraient :
    " Voilà P'tite Pomme ! Bonjour P'tite Pomme ! ".
    Et tous les animaux répétaient en coeur :
    "Bonjour P'tite Pomme ! ". Lorsqu'il s'asseyait dans la forêt, tous les animaux s'approchaient de lui. Les oiseaux, les écureuils, les lapins et même les papillons !
    Tous ensembles ils écoutaient les vieux sapins qui connaissaient beaucoup de belles histoires...
    Mais voici ce qui arriva un jour à P'tite Pomme.
    C'était la veille de Noël. P'tite Pomme avait alors 6 ans. Ses parents étaient partis en ville et il était resté tout seul. Sa maman lui avait dit d'être sage et P'tite Pomme avait promis d'attendre gentiment leur retour.
    ll avait d'abord joué dans la neige avec ses camarades d'école puis était rentré à la maison. Il s'était amusé un peu avec son chat et avait fait du coloriage...
    Puis quand le soir tomba, il commença à s'ennuyer et alla regarder par la fenêtre.
    Il se dît alors qu'il pourrait faire une surprise à son papa et à sa maman en allant à leur rencontre.
    Il mit son bonnet rouge à pompon et partit sur le petit sentier.
    En le voyant sortir, les sapins se demandèrent où il pouvait bien aller si tard..
    Sur le chemin, P'tite Pomme guettait mais n'apercevait toujours pas ses parents
    Et tout à coup, tout devint noir.
    La nuit était tombée bien vite et P'tite Pomme décida de rebrousser chemin pour rentrer à la maison. P'tite Pomme avait de petites jambes et marcher dans la neige était difficile. Mais il était courageux. Parfois il s'enfonçait jusqu'aux genoux et il était fatigué. Puis soudain il arriva devant un grand sapin : il avait perdu le sentier. Il faisait nuit, il était perdu et il avait froid.
    P'tite Pomme se mit à pleurer. C'est alors que le grand sapin l'entendit sangloter.
    Il le toucha de ses grandes branches et le reconnut tout de suite.
    P'tite Pomme s'est perdu ! " dit-il à ses voisins. Et les sapins répétèrent aux écureuils et aux lapins :" P'tite Pomme s'est perdu ! ". Le grand sapin souleva P'tite Pomme sur ses grandes branches et avec son voisin, il le berça. Pour qu'il ne prenne pas froid, les écureuils et les lapins vinrent se blottir contre lui pour le réchauffer.
    Avec tous ses amis autour de lui et bien au chaud, P'tite Pomme se sentit rassuré et il s'endormit
    Mais les vieux sapins savaient que c'était la nuit de Noël et ils voulaient que P'tite Pomme ait aussi sa fête de Noël.
    Alors ils guettèrent l'arrivée du Père-Noël.
    Dès qu'ils virent son traîneau, ils l'appelèrent et lui expliquèrent la mésaventure de P'tite Pomme.
    Le Père-Noël savait que P'tite Pomme était un garçon très sage.
    Alors avec l'aide d'un nuage de neige, il garnit le plus grand sapin de la forêt d'étoiles et de fils d'argent. Puis il demanda à madame la Lune de l'éclairer. Et tout doucement le Père-Noël réveilla P'tite Pomme.
    Alors il ouvrit ses yeux et fut
    émerveillé de voir le grand sapin d'argent qui brillait et éclairait toute la forêt
    Le lendemain matin, ses parents le retrouvèrent endormi dans les sapins. De retour à la maison P'tite Pomme trouva dans ses souliers des chocolats et des tas de joujoux. Plus tard il raconta à ses camarades ce que lui avait apporté le Père-Noël.
    Il parla des jouets et des chocolats ...mais aussi du grand sapin d'argent. Un sapin immense, plus haut que sa maison et tout brillant. Mais personne ne voulut le croire. Pourtant c'était bien vrai. P'tite Pomme était si gentil avec ses amis de la forêt qu'il avait eu un cadeau extraordinaire : un magnifique sapin d'argent qui avait illuminé pour lui cette belle nuit de Noël.
    ( René Jacquenet. tiré du livre de Mathilde Leriche "Raconte")
                                           


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