• L’Avent, une marche vers la lumière

     

    2 ème semaine

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    Le petit berger voit

     

    Lucas s’était donc endormi au coin du feu… Ce soir-là, Jonas et Matthieu veillaient. Sans cesse, ils alimentaient le brasier, mais la journée avait été rude et au cours de la nuit, malgré leur vigilance, ils s’étaient assoupis et le feu avait fini par s’éteindre… C’est alors que tout à coup un long hurlement se fit entendre. Un loup rôdait autour du camp. Les bêtes effrayées couraient dans tous les sens. Les bergers furent vite réveillés et Jonas se hâta de raviver le feu tandis que les autres tentaient de calmer les brebis qui se bousculaient. Bientôt les hurlements s’estompèrent dans la nuit et les bergers se mirent à compter les moutons. Mais voilà que trois animaux manquaient à l’appel : Blanchette, Grisou et Flocon… Aussitôt, Matthieu et Jonas se mirent en route, sommant aussi Syméon de les accompagner. Mais Lucas vit bien que Syméon n’était pas rassuré. Aussitôt, il proposa de prendre sa place en disant que son petit compagnon était bien fatigué, car c’était lui qui avait ramené le bois pour le feu ce jour-là. Les bergers acceptèrent et Lucas les suivit en lançant un petit clin d’oeil à Syméon qui était tout content de pouvoir continuer à dormir. Et nos trois bergers s’enfoncèrent dans la nuit à la recherche des moutons. Pour éclairer le chemin, chacun prit soin d’emmener sa lanterne. Tout à coup au détour du sentier, Lucas aperçut une brebis qui se cachait dans les buissons. Il approcha la flamme de sa lanterne et reconnut Blanchette qui tremblait de peur sous le feuillage. Il la prit dans ses bras et bien vite, il la ramena près du troupeau. Puis, il rejoignit les autres, toujours à la recherche de Grisou et Flocon. (A suivre)

     

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  • L’Avent, une marche vers la lumière

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    1ere semaine

    Lepetit berger écoute et veille

     

    Connais-tu Lucas, le petit berger? Et bien, je vais te raconter son histoire. Il y a bien longtemps dans les collines de Judée, vivait  Lucas, le petit berger. Il était au service de Monsieur Ruben, un riche propriétaire qui exploitait des terres dans la région de Bethléem. Lucas n’était pas seul pour veiller sur le grand troupeau de chèvres et de moutons. Il y avait Elie, le vieux berger... Oh, il n’était plus très efficace,  Elie, car il ne voyait plus très clair...Pourtant, il connaissait chacune des brebis et reconnaissait chacune à sa voix. En plus, il avait toujours de belles histoires à raconter pour le bonheur de Lucas qui adorait s’asseoir au coin du feu pour écouter le vieux berger...Il y avait aussi Jonas, Matthieu et Joël... Eux, ils ne rigolaient pas avec le travail, mais  malgré leur rudesse, Lucas les aimait bien, car ils avaient toujours des tas de choses à apprendre aux plus jeunes pour se débrouiller dans les moments difficiles. Ainsi, grâce à Jonas, Lucas avait appris à soigner une brebis blessée. Et puis, il y avait Jérémie et Syméon... Ils étaient encore bien jeunes comme  Lucas, mais tous étaient fiers de gagner un peu de pain et de fromage qu’ils apportaient dès qu’ils le pouvaient à leur famille restée au village. Ce soir là, ils étaient tous rassemblés au coin du feu... Les nuits sont froides en hiver, dans les collines de Bethléem et il faisait bon se réchauffer près du foyer. Mais aussi, les flammes dansant dans la nuit,  éloignaient les bêtes sauvages. Le loup, en effet, n’était jamais loin et Lucas savait qu’un berger devait veiller et écouter pour prévenir les dangers qui sans cesse menaçaient le troupeau. Alors, Lucas avait à cœur d’ouvrir ses  oreilles et de guetter le moindre  il finissait toujours par s’endormir...  Il était confiant cependant, car il savait que deux bergers se relayaient toute la nuit pour assurer la garde des moutons.( A suivre)

     

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  • Merci

     

            Je sortais du magasin et la neige recommençait à tomber. A quelques jours de Noël, j’étais plutôt content, car pour une fois, je m’y prenais à temps pour les cadeaux. J’avais l’impression que j’allais fêter un beau Noël en famille. Si cette neige durait, cela allait être un Noël blanc, superbe.

            En plus, un jeune prêtre, jeune et dynamique, venait d’arriver en paroisse. Je pressentais une messe de Noël belle, avec une homélie à la portée de tous et surtout pas trop longue. Brefs, j’étais absorbé dans mes pensées lorsqu’un pauvre au coin de la rue me tendit la main. C’était un SDF que je voyais souvent et qui, en fin de compte, m’énervait avec son air de susciter la pitié.

            Je lui fis un sourire forcé, et c’était bientôt Noël, alors je lui donnai la pièce. Je m’attendais à un merci lorsqu’il me répondit : « Non merci » ?

    J’étais déjà parti dans mon élan lorsque sa réponse me stoppa net. Comment ça, « Non merci » ?

    « Non », mon pauvre me disait que ma pièce était fausse. Je le regardais. Elle ne me paraissait pas plus fausse qu’une autre. Cela m’énerva un peu, mais j’en cherchai une autre, plus grosse. Il me la rendit aussi. La moutarde commença à me monter au nez. Je le regardais plus qu’agacer. J’ouvris nerveusement mon portefeuille et lui tendis un billet. Il le regarda, me fixa, puis tranquillement m’affirma que ce n’était pas un vrai. Il se moque de moi, pensais-je, il n’a plus sa raison, il joue, ce n’est pas possible.

    Je n’osais pas lui demander ce qu’il voulait, craignant qu’il veuille la totalité de mon argent. Enfin, je lui offrais deux billets et là, c’était bon, pensais-je. Ma main était figée dans le vent et les billets flottaient dans l’air. Je le regardais en le fixant intensément, l’air de dire : «  Tu les prends ces billets, ne n’ai pas ce ça à faire, et puis c’est ta dernière chance… »

    Le pauvre regarda les billets et sourit, puis fit non de la tête. Alors là, c’était trop ! Je rangeais le tout dans mon sac en haussant les épaules et commençais à partir. Il lança : « C’est pas grave ! » et renchérit : « La prochaine fois ce sera avec le cœur ! Là, pièces et billets seront vrais. » Je restais, paralysé, traversé par une onde de choc. Cet homme me raconta, lorsque je finis par m’asseoir à côté de lui, qu’il avait appris, petit, que Dieu aimait celui qui donne avec joie.

    Avec ma femme et mes enfants, nous en avons parlé et, le soir de Noël après la messe, nous avons dit au reste de la famille : « Devinez qui vient dîner ? »

    (Christophe Hadevis)

     

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  • Le concierge du ciel

     

    Après que l’étoile eut guidé les rois mages jusqu’à la crèche, le concierge du ciel se demanda : « Que faire de cette nouvelle étoile ? Où la placer ? »

    Il sillonna le ciel, fit le tour des constellations et demanda aux myriades d’étoiles si elles ne pouvaient pas se serrer un peu, laisser un peu d’espace, faire une petite place à cette nouvelle venue...
    « Il n’en est pas question, répondirent-elles, nous sommes installées dans cet ordre depuis toujours, il est impossible de changer notre ordonnance ! » Du côté de la Voie Lactée, même réponse de la Grande Ourse : « Pas de place ! »
    « Que faire ? », se demanda-t-il. « Cette étoile a un destin particulier, elle a guidé les mages jusqu’au Sauveur du monde. Elle a obéi à des lois particulières. Elle est très proche de la Terre... Elle est très proche de la Terre : mais oui, la voilà la solution ! Je vais la donner au monde. »
    Alors, il alla dans son atelier, et là, il cassa l’étoile en mille morceaux, en mille éclats dont il remplit son tablier. Il sortit et, comme le semeur, à la volée, il lança les éclats d’étoile partout sur la Terre.
    Mais ils n’allèrent pas n’importe où : certains se logèrent dans les chambres des hôpitaux et devinrent les veilleuses dont les malades ont tant besoin pour ne pas être angoissés la nuit. D’autres descendirent au fond des mines, là où les mineurs de fond ont besoin d’être guidés par une lampe frontale. D’autres encore se placèrent comme fanaux sur les barques, dans les phares sur la mer, pour éviter aux embarcations de s’échouer sur les rochers. Enfin, le plus grand nombre vint habiter le cœur des hommes.
    Chacun de nous a reçu un éclat de l’étoile de Noël. À nous de le faire briller, de raviver sans cesse cet éclat de lumière dans notre cœur.

    Conte paru dans la presse paroissiale du diocèse d’Annecy

     


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  • Appuyé sur la crèche

     

        Quelqu'un me raconta un jour une anecdote à propos de la crèche de Noël que montait chaque année sa famille.

        Chaque année on ressortait du placard les décorations de Noël ainsi que tous les personnages en plâtre de la nativité. Cette année là l'un des bergers avait été endommagé par son long séjour en boîte. Sa jambe était cassée et, par malheur, il fallait que ce soit le berger préféré du petit garçon. Vous savez, c'est le berger qui porte un agneau sur ses épaules... Il en faut au moins un dans toutes les crèches qui se respectent. Le petit garçon était bien triste. Il lui était impossible de recoller la jambe cassée du berger qui ne pouvait pas tenir sur une seule jambe. Que faire? Le petit garçon n'en avait pas vu un pareil au magasin. Sa mère, qui avait l'esprit pratique et une plus longue expérience que son fils, lui dit alors: «Essaie d'appuyer ton berger sur le berceau du petit Jésus, peut-être qu'il pourra ainsi tenir.» Le jeune garçon essaya et revint en courant vers sa mère en disant: «Maman, cela marche, mon berger tient bien!»

        La maman ajouta alors: «Tu vois, pour nous c'est pareil, on ne tient bien que si on s'appuie sur Jésus.»

     

    Pierre-Paul Lafond

    Tiré de La Lettre de la paroisse Bedford / Acton Vale

    Décembre 1997

    http://www.granby.net/~santschi/noel/noelhistoires.htm

     


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  • Conte de Noël

    Un vieux frère que je ne connaissais pas et n'avais pas vu venir, me toucha l'épaule en souriant, et me fit signe de le suivre. Il ouvrit la porte de l'église, s'effaça devant moi, puis referma la porte. Il avançait sans bruit, et j'essayais moi-même de marcher sur la pointe des pieds, car le moindre craquement résonnait ici étrangement. Non loin de l'autel, il a allumé une lumière, s'est retourné, et m'a montré du doigt au bas d'un pilier une sorte de coffret vitré, tandis qu'il me regardait droit dans les yeux, avec un sourire émerveillé. Il y avait là un poupon tout nu, en celluloïd, sur un peu de paille. Nous nous sommes mis à genoux tous les deux. C'était au visage radieux de ce vieux moine que je pensais. Il n'avait pas le droit de me dire un mot, mais voulait me communiquer sa joie, et Dieu sait si je la comprenais. Dans cette église où j'étais à genoux, par ce matin de Noël, il faisait bien froid, mais quelle allégresse en moi, et quelle chaleur au cœur ! Je savais très bien que j'étais devant une poupée médiocre, mais je me disais aussi que le Christ était né, et qu'on ne pouvait plus être triste.

    (José Cabanis)

     

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  • Les quatre bougies

     

    C'était le soir de Noël. Les quatre bougies du temps de l’Avent brûlaient lentement.
    L'ambiance était tellement silencieuse qu'on pouvait entendre leur conversation.

    La première dit :
    '' Je suis la Paix !
    Je suis bien fragile. Et peu de gens arrivent à me garder allumée. Je crois que je vais m'éteindre.''
    Et la flamme de la paix a commencé à baisser, jusqu’à s’éteindre complètement.

    La deuxième bougie dit :
    '' Je suis la Foi ! »
    Et puisque la Paix n’existe plus pour éclairer le monde, je ne suis plus indispensable, cela n'a pas de sens que je reste allumée plus longtemps.''
    A peine la Foi avait-elle fini de parler, qu’une brise souffla sur elle et l'éteignit.

    Triste, la troisième bougie se manifesta à son tour :
    '' Je suis l'Amour !
    Toute seule, je n'ai pas de force pour rester allumée. Les personnes me laissent de côté et ne comprennent pas mon importance. Elles oublient même d'aimer celles et ceux qui sont tout près d’elles.''
    Et, sans plus attendre, l’Amour s'éteignit.

    Soudain... un enfant entre et voit les trois bougies éteintes.
    '' Pourquoi êtes-vous éteintes ? Vous deviez être allumées jusqu'à la fin''
    En disant cela, l'enfant commença à pleurer.

    Alors, la quatrième bougie prit la parole :
    '' N'aie pas peur, tant que ma flamme brillera, nous pourrons allumer les autres bougies, tu sais, je suis « l'Espérance ! ''

    Alors, avec des yeux brillants, l'enfant prit la bougie de l'Espérance... et, une à une, il ralluma toutes les autres.

    Que l'Espérance ne s'éteigne jamais en nos cœurs et que chacun, chacune de nous puissions raviver les flammes de l'Espérance, de la Foi, de la Paix et de l'Amour !

    (Je ne connais pas l’auteur de ce très beau conte, si quelqu’un le sait, il peut me le dire. Merci)

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    Un grand merci à http://www.toutimages.com, pour les gifs pris sur son très beau blog.

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  • Mini conte de Noël

     

    Cette année-là, Noël tomba le 17 mai. Évidemment, personne ne s'y attendait. Et rien n’était prêt. Quelle bousculade ! Mais qui donc avait décidé de prendre tout le monde par surprise…?

    Sur la terre, ce fut la surprise générale. Pensez donc, cette année, Noël tomba le 17 mai. Sans prévenir ; personne ne s’y attendait. Noël, on l’attendait bien, mais pour plus tard, pour le 25 décembre, comme chaque année. Mais non, cette fois-ci, ce fut en mai. Alors évidemment, la question était sur toutes les lèvres : "Mais qui donc a décidé cela ?" Toutes sortes de suppositions furent avancées. On soupçonna les Eglises de vouloir se faire de la publicité, on parla d’une tradition secrète remontant à un 13e apôtre connu des seuls initiés, on évoqua une réforme secrète du Vatican, on alla même jusqu’à accuser les marchands de muguet. Bref, on suivit toutes les pistes, même les plus farfelues, mais sans résultat. Jusqu’au jour où quelqu'un suggéra : "Et si c’était Dieu lui-même qui, cette année, avait choisi cette date incongrue pour fêter la venue de Jésus parmi les humains ?"

    Aussitôt, vous auriez dû les entendre, mais quelles protestations ! Les traditionalistes de tout poil poussèrent des hauts cris : "Quoi ! Noël en mai ! On n'a pas idée ! Si même au ciel il n'y a plus de saisons, où va-t-on ?" Certains mêmes, j'ose à peine le dire, chuchotèrent que, là-haut, le patron devenait gentiment gâteux…

    Et quelles réclamations ! Comme personne n’avait été averti, rien n’était prêt. Les stocks de crèches s'entassaient au fond des entrepôts. Les jeunes sapins grandissaient encore dans les clairières. Les commerçants s'arrachaient les cheveux : Noël sans cadeaux, Noël sans vitrines, Noël sans traîneaux, sans dindes, sans marrons glacés, sans chocolats et sans vin chaud ? Quelle catastrophe !

    Et dans les Églises, quelle bousculade ! Prêtres et pasteurs tournaient comme des hélices en ronchonnant : tous les programmes de paroisse étaient chamboulés. Quant aux gens, ils cherchaient à comprendre : Noël sans congé ? Noël sans sports d’hiver ? Sans cartes de vœux, sans Nouvel An derrière pour remettre ça ? Quelle histoire !

    Arriva le soir du 16 mai. Dans les salles de séjour, dans les cuisines, dans les sacristies, rien n’était comme d'habitude. Tout le monde était quelque peu déboussolé. Tout le monde était déçu, je crois, en songeant à tout ce qu'il manquait pour faire un vrai Noël. Tout le monde ? Non ! Dans un coin perdu, quelques bergers et trois savants un peu rêveurs balbutiaient de joie. Ils avaient deviné, eux, que Noël, c'est l'inattendu de Dieu qui prend visage sur la terre des humains.

     

    Nicolas KÜNZLER   Source : http://www.pointkt.org

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  • Nuit de Noël

     

    II était une fois deux enfants, une sœur et un frère. C'était des enfants très sages et obéissants. Ils en étaient presque un peu fiers. Ils aimaient bien jouer avec leurs camarades, mais encore plus entre eux deux.

     

    Un jour, - c'était la veille de Noël -, ils décidèrent de partir tout seuls fêter Noël au ciel, avec les anges et avec Jésus.

     

    Ils se mirent en route de bon matin, car ils pensaient bien que le chemin serait assez long. Ainsi ils marchèrent et marchèrent à travers les paysages, en direction du soleil levant.

     

    Soudain ils entendirent au loin le grondement d'un torrent et se trouvèrent bientôt au bord d'un profond ravin longé de vertigineuses falaises. Prudemment ils s'approchèrent du bord. Comment faire pour traverser ? Alors ils aperçurent un pont, rectiligne comme une règle et tout aussi étroit, qui réunissait les deux bords. Oseraient-ils la traversée ? Cela parut de la folie.

     

    Mais voilà : ce pont s'appelait "le pont du mensonge". Celui qui n'avait jamais menti de sa vie pouvait l'emprunter sans danger. Les deux enfants se regardèrent et dirent d'un commun accord : « Nous n'avons jamais menti de notre vie, allons-y.» Un peu tremblants ils s'y engagèrent, un pied devant l'autre, et encore un pied devant l'autre, et ainsi de suite, et ils gagnèrent le bord opposé.

     

    Un peu fatigués, ils continuèrent leur route. Au bout d'un certain temps ils entendirent de lointains rugissements. Malgré leur frayeur ils avancèrent. Les rugissements enflèrent, cela ressemblait bien à des rugissements de lions, mais ils ne purent rien voir, car le paysage était sauvage : des fourrés et des buissons épineux s'étendaient à perte de vue. Brusquement ils virent quelque chose de jaune doré bouger à travers les branches. Ils s'arrêtèrent net : c’était bien deux lions, un à droite et l'autre à gauche du sentier. Que faire ? Rebrousser chemin ?

     

    Mais voilà : c’étaient « les lions bagarreurs, les lions de la colère ». Celui qui ne s'était jamais bagarré ni mis en colère contre quiconque pouvait passer sans être attaqué. Les deux enfants se regardèrent et dirent d'un commun accord : « Nous ne nous battons jamais et ne faisons jamais de colère, Allons-y. » Le coeur battant ils avancèrent et, lentement, passèrent indemnes entre les deux lions qui ne bougèrent pas.

    Encore un peu plus fatigués ils continuèrent leur route. L'après-midi avançait. Le soleil avait passé le zénith depuis longtemps, Combien de temps encore jusqu'au ciel ? En sortant enfin des fourrés, le sentier semblait s'orienter vers un replat parsemé de bouleaux, reconnaissables à leurs troncs blancs. Les enfants espérèrent pouvoir se reposer un peu sous leurs fins branchages. Mais en s'approchant, que découvrirent-ils ? Un marécage, des trous gluants d'eau noire entre des îlots de boue flottante, plus trace de sentier. Impossible de s'y hasarder.

     

    Mais voilà : ce marécage s'appelait « le passage de l'obéissance ». Celui qui n'avait jamais désobéi à ses parents ni à quiconque, pouvait s'y risquer. Les deux enfants se regardèrent et dirent d'un commun accord : « Nous n'avons jamais désobéi, nous pouvons poser nos pieds sur le marécage, allons-y. » Et ils passèrent sains et saufs.

     

    Arrivés de l'autre côté ils regardèrent : le soleil baissait, l'horizon commençait à se mettre au rose, mais le sentier continuait et semblait enfin monter. « Dépêchons-nous de grimper » se dirent-ils, « il ne s'agit pas d'arriver en retard. » Ils s'engagèrent en hâtant le pas et, à la tombée de la nuit, un peu essoufflés, ils se trouvèrent devant l'immense portail du ciel. Un silence absolu régnait. Les enfants s'étaient attendus à entendre de la musique, des répétitions de chants de Noël, certes atténuées par l'épaisseur de la porte, mais quand même.

     

    Alors timidement, ils frappèrent au portail. Rien ne bougeait. Ils frappèrent plus fort et encore plus décidés et encore plus fort. Enfin ils entendirent de lourds pas, un peu traînants, s'approcher de l'intérieur. Et le portail s'ouvrit un peu grinçant, l'espace d'une fente. La tête barbue de Saint Pierre apparut et il dévisagea les enfants d'un air étonné : « Que voulez-vous, les petits ? », « On est venu pour fêter Noël au ciel ce soir » dirent-ils avec une certaine assurance. « Ah ! » dit-il, en se lissant la barbe, « Mais voyons, le soir de Noël tout le ciel, Jésus et tous les anges descendent sur la terre. II n'y a personne ici. Ils sont tous descendus pour fêter Noël avec les hommes, avec tous les hommes, toutes les femmes, tous les enfants, filles et garçons, sages ou méchants. Ici le ciel est vide. »

    Et il referma la porte.

     

    Dorothée CASALIS

    Source : http://www.pointkt.org

    CONTES DE NOËL : Nuit de Noël


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  • Lumière pour le temps de Noël

     

    Il était une fois une petite toile de peinture abandonnée

    Tout était sombre et rien ne laissait deviner la luminosité et la valeur de l’œuvre.

    Elle gisait là, dans un coin poussiéreux.

    Oubliée de tous et de toutes, jusqu’au jour où une enfant de neuf ans la redécouvrit...

    Elle s’assit, la prit dans ses mains, la contempla, et souffla sur la poussière qui s’envola, formant un nuage crémeux. Elle frotta du revers de sa manche la toile et soudain, une lumière blanche venue du centre de la toile lui illumina le visage et éclaira ses yeux. Quelle beauté !

    Le dessin ? Un vieil homme et un enfant, tenant une bougie dans ses mains… La fragilité de l’œuvre mais aussi la sensibilité du dessin n’échappa pas à l’enfant qui bien qu’ignorant tout de la peinture en fut ravie et la descendit dans sa chambre.

    Elle la cacha sous son lit et, chaque soir quand les lumières de la maison s’éteignaient et que les bruits s’estompaient, elle regardait le tableau fasciné par la lumière intérieure qui s’en dégageait. Elle ne dit rien à personne et garda son secret toute sa vie. Et les mois, les années passèrent, et Lucile ne cessait de contempler son tableau, dans les instants de joies et de peines, de soleil et de pluie.

    Quand Lucile fut une vielle dame, elle le donna à sa petite fille Louise. Elle prit soin de lui expliquer l’histoire de la naissance de la lumière, celle qui ne meurt jamais et qui accompagne chacun et chacune de nous quelles que soient les circonstances.

    « Noël, dit-elle à Louise, ce n’est que cela, la découverte d’une lumière que l’on attendait sans trop y croire et qui soudain vous éclaire les yeux, le visage, le cœur et illumine votre vie entière, révélant le secret du mystère de la vie. »

    En ces temps de l’Avent et de Noël qu’il soit donné à chacun et à chacune d’entre nous catéchètes, de découvrir et partager avec les enfants et les jeunes cette lumière venue de l’intérieur, celle du cœur, de l’amour et de la paix et, qu’ensemble, nous nous laissions conduire par elle.

     

    Nicole VERNET

    (D’après un texte de Laurence Fouchier)

    Source : http://www.pointkt.org

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