• Les chemins de la liberté

     

     

    Il nous a montré le chemin

    Qui montait jusqu'à  la maison,

    Dans le brouillard, dans le crachin.

    On se serait perdu, sinon.

    Il avait l'air heureux, serein,

    Et quand on est entré chez lui,

    La cuisine avait des parfums,

    Le couvert était déjà  mis.

     

    Le sourire lui montait du cœur.

    Son regard avalait nos yeux

    Et quelquefois, au fil des heures,

    Il était grave et silencieux.

    Tout était vraiment comme avant,

    Et pourtant rien n'était pareil.

    Le lendemain, c'était beau temps,

    Couleurs d'automne et plein soleil.

    On a marché dans les collines

    Et couru dans la boue des champs

    En s'accrochant dans les épines,

    Comme feraient de petits enfants.

     

     

    En venant, j'étais un peu triste

    Et le cœur me serrait un peu.

    Il y a des jours où tout résiste.

    On a du mal à  être heureux.

    Lui venait de finir sa peine

    Où les mois ressemblaient aux années.

    Il voulait voir couler la Seine,

    Écouter les oiseaux chanter

    Et c'est lui qui sans le savoir,

    Et c'est lui qui sans s'en douter,

    M'a fait redécouvrir l'espoir,

    Les chemins de la liberté.

     

    Puis on a repris nos bagages

    Avec l'envie de revenir,

    Remplir nos yeux de son visage

    Et nos cœurs de son souvenir,

    Et c'est lui qui, sans le savoir,

    Et c'est lui qui, sans s'en douter,

    M'a fait redécouvrir l'espoir,

    Les chemins de la liberté.

     

    Yves Duteil

     

    Bretagne octobre 2016


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  • Le chemin du pays où rien n'est impossible

     

    Le chemin du pays où rien n'est impossible

    C'est moi qui ai choisi ce chemin difficile.

    Aujourd'hui je m'arrête à deux pas du ravin

    À regarder le vide avec un air tranquille,

    Et si je n'ai pas peur, c'est de tenir ta main.

    Je n'ai plus qu'à marcher vers l'étape suivante

    En mettant tout mon cœur à trouver le sentier

    De plus en plus étroit, de plus en plus en pente,

    Et qui déjà serpente au milieu de l'été.

     

    Tu m'as tenu la main jusqu'à ce coin tranquille

    Où nous avons posé nos valises et nos cœurs.

    Il me faut repartir vers les rues de la ville

    Et porter des nouvelles au miroir du bonheur.

    J'en ai rempli ma vie depuis que tu existes,

    Et j'ai tari mes larmes au creux de ton regard.

    J'ai découvert la peur de t'avoir rendue triste

    Et l'infinie fierté de te rendre l'espoir.

     

     

    Me revoilà debout, je marche, je décolle

    Et je plane au dessus des fenêtres allumées,

    Des cheminées qui fument et des préaux d'école,

    Et déjà ma raison s'endort à poings fermés.

    Un paysage entier couvert de feuilles mortes

    Avec une barrière dans une forêt,

    Quatre maisons de planches où s'ouvrent quatre portes,

    Au dedans la pénombre a gardé son secret.

     

    Des voix qui se répondent, étouffées par l'automne,

    En un concert bizarre où les cris des oiseaux,

    Tous les secrets échos dont la forêt résonne

    Ont mêlé leur silence au murmure de l'eau.

    Si je traverse encore les secrets de la bible

    Et l'écorce du temps jusqu'au cœur de la vie,

    J'irai jusqu'au pays où rien n'est impossible,

    Et j'en rapporterai ce qui te manque ici

     

    Yves Duteil

     

    Hautes Pyrénées, aout 2016


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  • Apprendre

     

    Sous le soleil la terre se fend

    Pour cet homme et pour son enfant,

    Après le puits qu'il faut creuser

    Il reste un sillon à tracer...

    Sans attendre...

     

    Apprendre ...

    À lire, à écrire, à compter

    Ouvrir les portes encore fermées

    Sur ce savoir accumulé

    Qu'on lui en donne un jour la clé

    Il a le monde à sa portée...

     

    Lire... Apprendre à lire entre les lignes

    Découvrir la magie des signes

    Et les trésors inépuisables

    Qu'on emporte dans son cartable

     

    Comprendre...

    C'est comme un mur que l'on traverse

    C'est la brume qui se disperse

    Une promesse encore plus belle

    La connaissance universelle

     

    Compter...

    Apprendre à compter sur soi-même

    À compter pour ceux qui vous aiment

    Pour faire aussi partie du nombre

    Pouvoir enfin sortir de l'ombre

     

    Comprendre...

    Combien la vie peut être belle

    Et se mettre à compter pour elle

    Faire la somme de sa différence

    Et se soustraire à l'ignorance

     

    Écrire...

    Apprendre à écrire son histoire

    À la plume et au crayon noir

    En appliquant son écriture

    Raconter sa propre aventure...

     

    Surprendre...

    Cueillir ses mots comme des fleurs

    Semer des graines au long des cœurs

    Confier son âme et sa mémoire

    A celui qui viendra plus tard

     

    Pour cet enfant à son pupitre

    Tirer la langue sur le titre

    Écrire son nom sur son cahier

    C'est plonger vers sa liberté.

     

    Yves Duteil

     

    Apprendre


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  • Riche

     

    Il y aura les jours avec, les jours sans

    Les amis qui retourneront leur veste en un rien de temps

    Des jours de peine qui nous enchaînent et les tourments

    Les amours chiennes

    A l'âge où on renie son père, tu me renieras

    Et moi je ne ferai pas de manières, pas de cinéma

    Tu me diras merde, des claques se perdront c'est comme ça

    Je faisais la même

     

    Tu seras peut-être pas le meilleur mon fils

    Mais pourtant moi, je serai fier

    A quoi ça sert d'être riche

    Quand on est riche d'être père

    Tu seras peut-être pas le plus fort mon fils

    Mais à deux, on sera millionnaire

    Que je sois pauvre ou bien riche

    Tu seras riche d'un père

    Tu seras riche d'un père

     

    Les années passeront vite, on rejouera

    Les anniversaires, les Noël, et cætera

    Comme tous les soirs y'aura ta mère qui attendra

    Que tu reviennes

    Quand j'aurai besoin de toi, où seras-tu ?

    Quelque part en voyage, sur une plage, répondras-tu

    Je rêverai de ton visage, je ne saurai plus

    Quel est ton âge

     

     

    Tu seras peut-être pas le meilleur mon fils

    Mais pourtant moi, je serai fier

    A quoi ça sert d'être riche

    Quand on est riche d'être père

    Tu seras peut-être pas le plus fort mon fils

    Mais à deux, on sera millionnaire

    Que je sois pauvre ou bien riche

    Tu seras riche d'un père

    Tu seras riche d'un père

     

    Mon petit empereur ne deviens pas un grand homme

    Sois juste un homme, grand

    C'est suffisant

    Tu seras peut-être pas le meilleur mon fils

    Mais pourtant moi, je serai fier

    A quoi ça sert d'être riche

    Quand on est riche d'être père

    Tu seras sûrement pas le plus fort mon fils

    Mais à deux, on sera millionnaire

    Que je sois pauvre ou bien riche

    Tu seras riche d'un père

    Tu seras riche d'un père

     

    Claudio Capéo

     

    Riche


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  • Les yeux de la mama

     

    Quand j’ai froid, elle se fait lumière
    Comme un soleil dans l’existence
    Quand j’ai mal, elle se fait prière
    Elle me dit tout dans un silence
    Quand je souffre, elle souffre avec moi
    Quand je ris, elle rit aux éclats
    Mes chansons sont souvent pour elle
    Elle sera toujours ma merveille

    Quand je n’suis pas à la hauteur
    Elle m’élève plus haut que le ciel
    Elle est la splendeur des splendeurs
    Elle est la sève, elle est le miel
    C’est son sang qui coule dans mes veines
    Et des souvenirs par centaines
    Bercent mon cœur de mille étoiles
    Elle est ma quête, elle est mon Graal

    Oh mon Dieu, laissez-les-moi
    Les beaux yeux de la Mama
    Enlevez-moi même tout le reste
    Mais pas la douceur de ses gestes
    Elle m’a porté avant le monde
    Elle me porte encore chaque seconde
    Elle m’emportera avec elle
    Je lui serai toujours fidèle

    Quand je me blesse, elle est douceur
    Comme une caresse dans l’existence
    Quand j’abandonne, elle devient lionne
    Et me relève avec patience


    Quand j’ai la folie des grandeurs
    Elle me ramène sans me faire mal
    Elle est dans ce monde infernal
    Mon étoile parmi les étoiles

    Oh mon Dieu, laissez-les-moi
    Les beaux yeux de la Mama
    Enlevez-moi même tout le reste
    Mais pas la douceur de ses gestes
    Elle m’a porté avant le monde
    Elle me porte encore chaque seconde
    Elle m’emportera avec elle
    Je lui serai toujours fidèle

     

    Kendji Girac


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  • C’est le droit des enfants !

     

    Je suis né dans un pays

    Où je mange quand je veux

    Où je grandis heureux

    Mais toi, tu cours après la vie

    Pour de l’eau, pour du riz

    Malgré tout, tu souris.

     

    Tous aller à l’école

    C’est le droit des enfants !

    Obtenir la parole

    C’est le droit des enfants !

    Manger tous à sa faim

    C’est le droit des enfants !

    Ne plus tendre la main

    C’est le droit des enfants !

     

    Pourquoi est partagée la terre

    D’un coté le bonheur

    De l’autre misère

    Tendons nos poignets et nos mains

    Pour aider nos cousins

    A vivre mieux demain.

     

    Grandir sans avoir peur

    C’est le droit des enfants !

    N’écouter que son cœur

    C’est le droit des enfants !

    Inventer de grands rêves

    C’est le droit des enfants !

    De la guerre faire trêve

    C’est le droit des enfants !

    Vivre entourés d’amour

    C’est le droit des enfants !

    Chantons la chanson pour

    le droit des enfants !

    chacun de nous pourra

    C’est le droit des enfants !

    Dire tout ce qu’il voudra

    C’est le droit des enfants !

    Pour que ce petit air

    C’est le droit des enfants !

    Fasse le tour de la terre

    C’est le droit des enfants !

     

    Dominique Dimey

    Photo Laurence


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  • On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu’on les aime

     

    Ces parents, ces amis, ces femmes qu'on affectionne

    Avec lesquels on dort, on dîne, on parle au téléphone

    Souvent quand nos regards se croisent

    Y'a comme une chaleur

    Mais de là à en faire des phrases

    Trop de pudeur, trop de pudeur.

     

    On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime

    Par peur de les gêner, qu'on les aime

    On ne leur dit jamais assez

    Que sans eux, sans elles

    On ne serait même pas la moitié de nous-mêmes.

     

    Avant de nous dire au revoir, marcher à l'ombre

    Avant que sur notre histoire, le rideau tombe

    J'veux déclarer à tout c' petit monde qui m'entoure :

    La vie, la vie serait d'un sombre sans vous autour

    Vous tous autour.

     

    Qu'y a-t-il de plus important ?

    La raison ou les sentiments ?

     

    On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime

    On ne leur dit jamais assez

    Qu'on les aime.

     

    Louis Chedid

     

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  • Les matins d’hiver

     

    Je me souviens de ces matins d'hiver

    Dans la nuit sombre et glacée

    Quand je marchais à côté de mon frère

    Sur le chemin des écoliers

    Quand nos membres, encore tout engourdis

    De sommeil, grelottaient sous les assauts du vent

    Nous nous battions à grands coups de boules de neige

    En riant

     

    Nous arrivions dans la salle de classe

    Où le maître nous séparait

    Nous retrouvions chaque jour notre place

    Et l'on ne pouvait plus se parler

    Puis bercés par les vagues d'une douce chaleur

    Que nous prodiguait le vieux poêle

    Nos esprits s'évadaient pour se rejoindre ailleurs

    Vers des plages

     

    Où il fait toujours beau, où tous les jours sont chauds

    Où l'on passe sa vie à jouer

    Sans songer à l'école, en pleine liberté,

    Pour rêver

     

    Je me souviens de l'odeur fade et chaude

    De notre classe calfeutrée

    Des premières lueurs pâles de l'aube

    A travers les vitres givrées

    Je revois les yeux tendres et les visages tristes

    Qui autour de moi écoutaient

    Et pendant les leçons dans mon coin je rêvais

    A des îles

     

    Gérard Lenormand

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  • Merci à ma planète

     

    Suffit de pas grand-chose simplement d’une graine

    déposée dans son ventre pour qu’elle devienne pleine.

    C’est fou tout ce qu’elle a pu nous donner

    des fleurs, des fruits, de l’eau du soleil pour l’été.

    Elle a mis des étoiles dans le fond de la mer,

    du vent dedans les voiles, des oiseaux dans les airs.

    Elle a inventé des êtres si différents

    allant des bactéries jusqu’aux gros éléphants.

     

    Merci à ma planète

    Merci à ma planète

    J’aime, j’aime, j’aime

    comme elle est faite.

       

    Elle t’a donné la vie des rires et des pleurs

    t’a remise une palette de toutes les couleurs

    Elle s’est faite discrète jolie petite planète

    et toi tu marches sur son dos, tu roules sur sa tête.

       

    Si des hommes inconscients viennent nous l’abîmer

    avec leurs détergents, leurs poisons, leurs déchets

    elle peut compter sur moi, moi je la défendrais

    je planterais des arbres, je la protégerais

    je nettoierais ses plages, je la surveillerais

    je garderai son eau, je la préserverais.

     

    Merci à ma planète

    Merci à ma planète

    J’aime, j’aime, j’aime

    comme elle est faite.

       

    Dominique Dimey

    Lac de Serre Ponçon Vu du Barrage  (4)

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  • Touche pas à ma planète

     

    Je veux marcher pieds nus sur le sable blanc

    m’envoler dans le ciel avec les goélands

    Je veux voir les poissons nager sous les coraux

    Les vagues me feront un manteau

    Touche pas ma planète

     

    Je veux trouver l’air pur, pouvoir respirer

    Les parfums de nature, les écorces oubliées

    Je veux sentir l’odeur de la forêt mouillée

    Les arbres me feront un collier

    Touche pas ma planète

     

    Je veux des mots de paix inscrits sur les pierres

    De l’eau et des forêts pour la planète entière

    Je veux des chants d’oiseaux pour ouvrir les matins

    Le vent me fera un écrin

    Touche pas ma planète

     

    Vous qui osez faire de la terre un désert

    Vous qui osez faire une poubelle de la mer

    On vous laissera pas faire

    Nous on veut pas se taire

     

    Toi qui aime la vie la protège la respecte

    Toi qui veux demain une terre parfaite

    Vas -y chante à tue-tête

    Touche pas ma planète

     

    Je veux des animaux des plantes et des fleurs

    Des hommes qui savent encore se parler de bonheur

    Je veux le beau sourire dans les yeux des enfants

    La vie comme un grand cerf-volant

    Touche pas ma planète

     

    Vous qui osez faire de la terre un désert

    Vous qui osez faire une poubelle de la mer

    On vous laissera pas faire

    Nous on veut pas se taire

     

    Je veux marcher pieds nus sur le sable blanc

    m’envoler dans le ciel avec les goélands

    Je veux voir les poissons nager sous les coraux

    Les vagues me feront un manteau

    Touche pas ma planète

     

    Dominique Dimey

     

    Col de Rabou 1888 M(23)

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