• Beaux textes philosophiques et spirituels : Communiquer pour mieux s?aimer

    Communiquer pour mieux s’aimer

    « Quand on ne se parle plus, on n’a plus rien à se dire. » Ce qui tue les couples, ce ne sont ni les querelles, ni les difficultés, ni le manque d’argent, ni même l’infidélité. C’est la routine. Quand le silence s’installe, lourd, chargé de non-dits, et donc d’incompréhension, alors un fossé se creuse, de plus en plus difficile à combler au fur et à mesure que les années passent. La communication est un des piliers de la vie du couple. Communication non verbale, qui s’exprime par le corps : regards, attitudes, expressions du visage, sexualité, etc. Et communication verbale : la parole permet de se connaître et donc de mieux se comprendre. Communiquer, c’est se raconter les faits de la journée, se donner les nouvelles, s’informer sur ce qui s’est passé, c’est aussi discuter sur des sujets d’actualités, des projets, etc. Mais ce qui fait l’essence de la communication, c’est quand chacun parle de soi : comment j’ai vécu tel évènement, telle rencontre. Communiquer, ce n’est pas en rester à l’échange d’information mais savoir se dire nos sentiments : «  Je suis en colère, triste, inquiet, préoccupé, fatigué, joyeux, paisible. » Et ensuite exprimer les besoins qui en découlent : j’ai besoin d’attention, de douceur, de tendresse, d’écoute, etc.

    Bien communiquer implique de respecter une règle de base : quand l’un parle l’autre écoute. Ce qui implique de savoir parler, et aussi savoir écouter et donc ce taire ! Parler à l’autre est une décision : je vais lui dire ce que je ressens, ce que j’aimerai, je vais en quelque sorte oser un dialogue dans lequel je me livre et me rends vulnérable.

    On aimerait tellement que l’autre devine nos pensées : « s’il (elle) m’aimait, il saurait. » Mais l’autre ne devine pas, ne comprends pas, parce qu’il est différent, qu’il n’a pas la même sensibilité ni les mêmes besoins. Si l’on ne dit pas, l’autre ne comprend pas et ne sait pas.

    Prendre conscience des peurs qui nous habitent et qui sont de véritables freins à la communication : j’ai peur de ses réactions, de ses colères, de son jugement. J’ai peur qu’elle ne pleure, qu’il ne comprenne pas, j’ai peur de son humour, j’ai peur qu’il rigole, qu’il n’aille raconter cela à sa mère. Avoir repéré ses peurs permet de les dire à l’autre pour qu’il puisse les prendre en compte et y faire attention.

     

    Pour parler, il faut se sentir en confiance. En effet exprimer le fond de son cœur, c’est se rendre vulnérable. Si les tentatives d’ouverture rencontrent rejet, moquerie, ironie, non-écoute, elles se solderont par une fermeture immédiate.

    Celui qui parle a besoin de quelqu’un qui écoute : si nous avons deux oreilles et une seule bouche, c’est qu’il est peut-être plus important d’écouter que de parler.

    Dans le couple, il y a un danger à ne plus écouter, soit par paresse, soit parce que nous pensons savoir ce qui va être dit, soit parce que nous sommes trop occupés, soit parce que nous n’avons pas envie de nous rendre disponible. Quand j’écoute l’autre, je suis centré sur lui (elle) et par cette écoute, je le reconnais comme étant cher à mon cœur.

    Dans la vie de couple, deux chemins se présentent à nous : soit l’accueil de l’autre tel qu’il est, soit la fermeture sur moi-même avec mes exigences de changer l’autre. La communication permet à chacun d’exister, d’être reconnu et aimé pour ce qu’il est. Elle est un des matériaux indispensables à la construction du couple.

     

    (Extrait du Hors Série, Il est Vivant sur Préparer notre mariage)

     

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