• La TRADITION des ROIS MAGES

     

    Selon une tradition venant du VIIème siècle, les mages dont parle l’Évangile seraient des rois. Ils étaient au nombre de trois : Melchior, Gaspard et Balthazar. Ce sont les noms qu’on leur a donnés au VIème siècle. Le chiffre 3 est très symbolique, il symbolise d’abord les 3 continents : Asie, Afrique et Europe (qui étaient les seuls connus à l’époque). C’est aussi l’image des trois fils de Noé : Sem, Cham et Japhet. Le chiffre 3 représente aussi le nombre de cadeaux qui selon l’Évangile étaient au nombre de 3 : l’or, l’encens et la myrrhe.

     

    Le chiffre 3 figure enfin les trois âges de la vie. Melchior est présenté avec une longue barbe et il est le plus âgé des trois. Il offrit l’or. Gaspar est le plus jeune des trois et il donna l’encens. Balthazar est barbu sans être âgé et il fit l’offrande de la myrrhe.

     

    La Galette… La tradition veut que, pour le jour de la Fête des rois mages, on partage un gâteau dans lequel est dissimulée une fève. Il existe en France deux sortes de gâteau des rois. Dans le nord de la France, c’est un gâteau en forme de galette feuilletée, très souvent fourrée à la frangipane. La galette ronde, plate et de couleur dorée représente le soleil. La galette des rois est une tradition typiquement française qui remonte à la fête pré- chrétienne du 6 janvier. La galette symbolise le retour de la lumière après les longues nuits d’hiver.

     

    Au sud, en Provence et dans le sud ouest, c’est un gâteau ou une brioche en forme de couronne qui évoque la couronne des rois. En Provence, elle est fourrée aux fruits confits. En Espagne et au Portugal, il y a un gâteau des rois analogue au gâteau du midi de la France.

      Réponse du Cybercuré, site du diocèse de Nanterre 

     

    La TRADITION des ROIS MAGES

    Crèche de l'église du Vieux Saint Ouen


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  • Prière pour nos enfants

     

    Seigneur, je remets entre tes mains
    le nom de nos enfants.
    Grave-les profondément en Toi
    afin que rien ni personne ne puisse les enlever.
    Protège-les
    chaque fois que je suis contraint(e)
    de lâcher leur main.
    Que ta force soit toujours plus grande
    que leur faiblesse;
    Je ne te demande pas de leur épargner
    tout chagrin
    mais d'être leur consolation
    lorsqu'ils seront seuls ou dans la peur.
    Garde nos enfants dans ton Alliance,
    en ton Nom.
    Ne les laisse jamais s'éloigner de toi
    à aucun moment de leur vie.
    Seigneur, je remets entre tes mains
    Le nom de nos enfants.

     

    Prière pour nos enfants

     Martinique aout 2018


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  • Parole des hommes.

     

     

    Pour vous petits : je sais que vous n’êtes pas grands mais je veux vous parler comme à des grandes personnes, parce que nous croyons tous qu’au-delà des mots, des gestes et de ce que nous, nous appelons le langage, il y a ...l’amour. Mais vous verrez petits, que vous aurez plein de chose à découvrir, le monde est immense et tellement riche que nous ne le connaissons pas encore vraiment, nous les adultes. 

    Il y a même des fois où on se décourage et on a peur, parce que vous savez, il n’est pas toujours beau, ce monde, un peu comme quand vous êtes nés et que vous pleurez et que vous criez parce que vous aviez peur et mal. Eh bien, petits il faut que vous sachiez que dans le monde il y a aussi beaucoup d’hommes et de femmes qui se battent chaque jour, chaque nuit, qui se serrent les coudes, qui se relayent pour que ce monde ait moins froid, moins faim, moins peur et ils mettent tellement de cœur, que ce monde devient très beau et sourit, ce que construisent ces hommes, petits c’est ce que nous appelons, nous les grands, la justice : c’est un grand mot difficile, oh! vous savez, nous ne l’avons pas inventé, nous ce joli mot. Il nous vient de loin, ce mot... c’est un monsieur qui se nommait Jésus qui nous l’a laissé, par amour, mais çà, petits, tu le découvriras plus tard avec d’autres, et vous verrez, petits, vous ne l’oublierez jamais plus. 

    (Entendu lors d’une cérémonie de baptême.)

     

    Parole des hommes.

    Église de Landivisiau.


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  • DIEU COMPTE SUR TOI.

     

     

    Dieu seul peut donner la foi,

    Mais tu peux donner ton témoignage.

     

    Dieu seul peut donner l’espérance,

    Mais tu peux rendre confiance à tes frères.

     

    Dieu seul peut donner l’amour,

    Mais tu peux apprendre l’autre à aimer.

     

    Dieu seul peut donner la paix,

    Mais tu peux semer l’union.

     

    Dieu seul peut donner la force,

    Mais tu peux soutenir le découragé.

     

    Dieu seul est le chemin,

    Mais tu peux l’indiquer aux autres.

     

    Dieu seul est la lumière,

    Mais tu peux la faire briller aux yeux de tous.

     

    Dieu seul est la vie,

    Mais tu peux rendre aux autres le désir de vivre.

     

    Dieu seul peut faire ce qui paraît impossible,

    Mais tu pourras faire le possible.

     

    Dieu seul se suffit à lui-même,

    Mais il préfère compter sur toi.

     

    Prière de l'Action Catholique Ouvrière 

     


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  • LES MERVEILLEUSES MÈRES VEILLEUSES

     

    Elle est le premier visage du monde. Celui que l’on découvre en arrivant au monde. La tendresse y coule à flot comme une source de lumière dont la prodigalité jaillit derrière le rideau des cils. Quand le visage s’approche, on reçoit l’ensoleillement du regard tout rayonnant d’une joie secrètement butinée dans la grande ruche de l’invisible et qui est comme un nectar de vie. Dans ce regard qui s’ouvre telle une clarté d’aurore, la femme se fait haute mère, déesse des larges horizons, de l’amour de la vie, et d’une espérance grande, pure et bien droite comme le silence. Elle est le premier “je t’aime” murmuré à notre oreille, ce serment de l’âme qui est aussi serrement du cœur, tant s’y résume de manière radicale l’universel élan de la condition humaine : aimer et être

    aimé. Toute notre vie est contenue dans cette quête éperdue aux élans parfois perdus. Mais pour une mère, tout est miel. Rien n’est perdu. Et c’est pourquoi jamais elle ne se lasse de répéter ce “je t’aime” à la chair de sa chair, d’abord de la bouche à l’oreille, puis au fil du regard, puis d’âme à âme. La vie, dans son tout début ? Peut-être une manière de remplir le vide, de sculpter le silence, l’art de donner forme à ce qui, sans nous, serait resté dans l’informulé, la matière inanimée, le néant...

    Qui sait ?  

    Dieu seul sait !

    Et les mères veilleuses, qui ont le pouvoir de donner la vie, partagent naturellement ce secret.

     

    François Garagnon,  extrait de « Les merveilleuses mères veilleuses. »

     

    LES MERVEILLEUSES MÈRES VEILLEUSES

    Photo Renal


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  • Prière de PÂQUES

     

    C’est souvent du fond de l’échec que jaillit la victoire

    Au creux de l’angoisse que naît l’espérance. 

    Acceptons aujourd’hui d’être ressuscités, 

    C’est-à-dire de sortir de notre péché 

    Pour nous laisser transformer par la force,

    L’amour et la lumière de Dieu. 

    Acceptons de ressusciter avec Lui, 

    De mettre en Lui notre confiance, 

    De suivre chaque jour son chemin, 

    De vouloir les exigences de l’Evangile.

    De dire « Oui » à Jésus-Christ sans conditions, sans limites ! 

    Acceptons de passer d’une existence vide, égoïste, 

    À une existence pleine d’amour pour Dieu et les autres . 

     

     


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  • Prière de Carême

     

    Comment pourrais-je entendre, tes appels,
    quand je suis préoccupé par ma santé,
    enfermé dans mes rêves,
    épuisé par mon travail,
    fasciné par la télévision…
    Pardon, Seigneur.

     

    Et tes appels, Seigneur, les tiens,
    les petits signes que Tu m’adresses
    à travers les gens proches ou lointains,
    les grands signes que Tu m’adresses,
    à travers l’exemple des saints,
    à travers les messages de ton Évangile,
    à travers les invitations à la prière…
    Pardon, Seigneur.

     

    Apprends-moi aussi
    à déceler tout ce qui est bien
    derrière ce qui est mal,
    tout ce qui est neuf
    derrière tout ce qui est vieux,
    tout ce qui bourgeonne
    derrière tout ce qui se fane,
    tout ce qui vit
    derrière tout ce qui meurt.

     

    Affine mon regard,
    réveille ma capacité d’amour,
    tourne-moi vers les autres,
    tourne-moi vers Toi, Seigneur.

                                                                         Amen.

     

    Prière de Carême

    Mont Saint Michel décembre 2018


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  • LES RÉSOLUTIONS DE CARÊME

     

    Prendre de bonnes résolutions, cela nécessite un temps d’arrêt et de réflexion sur la conduite de sa vie, un détour par sa vie intérieure. Ces résolutions méritent d’être prises à la lumière de trois questions : pourquoi ? Quoi ? Comment ?

     

    Pourquoi ? C'est-à-dire avec quel sens ? Et quels objectifs ? Il ne s’agit pas seulement de s’imposer une contrainte ou une privation, mais de nous rapprocher de ce en quoi nous croyons, de donner du sens à nos résolutions.

     

    Puis vient la question du quoi ? Nous choisissons souvent d’accomplir des efforts  sur nous-mêmes : moins manger, ne pas boire d’alcool, cesser de fumer. Ou des efforts vers les autres : moins râler, ne plus se plaindre, sourire, écouter, aider, donner. Il ne s’agit pas, ou pas seulement, d’être fier de soi. Il s’agit de faire bien. En se respectant davantage et en respectant les autres. Il s’agit parfois aussi de résister aux tentations du quotidien, mêmes bénignes, comme de moins fréquenter les écrans.

     

    Enfin, la question du comment ? Il existe de nombreuses règles aux changements réussis : définir des objectifs concrets, réalistes ; toujours faire suivre la résolution d’un premier geste, symbolique et immédiat. Lorsqu’on a du mal ou qu’on est en échec, faire preuve de tolérance et bienveillance envers-soi ; s’engager devant autrui ; fragmenter les objectifs de long terme, vastes et généraux, en une succession d’objectifs de court terme, limités et ciblés (« un jour à la fois ») ; les écrire et tenir un journal de carême etc…

     

    Une résolution, ce n’est pas seulement une vague intention. C’est une décision suivie d’efforts prolongés ou répétés. Et c’est aussi un engagement pris envers soi-même – et dans le carême envers Dieu ou notre communauté.

     

                       Christophe André « La vie » 8 février 2018

     

    Mont Saint Michel décembre 2017

     


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  • QUELQU'UN A RENCONTRER

     

    " Un migrant…, un réfugié, c'est d'abord Quelqu'un ! Ce n'est pas un phénomène migratoire.

    C'est quelqu'un qui est en marche vers de nouvelles expériences et de nouvelles rencontres.

    C'est un déplacé : il est parti, il a quitté son milieu d'origine, il a vécu la séparation. Il a abandonné ce qui lui était familier, ceux qu'il aime.

     

    Comme tout être humain, il est en quête de reconnaissance, de tout ce qu'il est et de toute sa personne. Il veut vivre de ses valeurs intérieures, il ne veut pas copier les autres mais s'intégrer en égalité, en réciprocité, en liberté d'expression pour que les différences deviennent des richesses

    La richesse qu'il peut apporter n'est  pas seulement d'ordre économique : il participe, comme nous tous, à l'avancement du monde

    Forum Lourdes Diaconia 2013

     

     


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  • Épiphanie

     

    Chacun de nous, poète ou ingénieur, pauvre ou riche, jeune ou vieux, travailleur manuel ou intellectuel, chef d’État ou concierge, tous nous poursuivons une étoile dans le ciel de notre cœur, de notre conscience ou dans le ciel de nos rêves. Les hommes sont souvent des «Mages» qui, dans la nuit, sont en quête d’une étoile.

     

    Comment s’appelle l’étoile que vous cherchez, l’étoile qui vous permet de vivre, d’espérer encore et malgré tout? S'appelle-t-elle: santé, justice, Paix, Amour, Bonheur, tendresse, Liberté ? Car le plus dramatique dans la vie d’un homme, c’est de ne plus avoir d’étoiles à poursuivre! Alors au fond d’une nuit trop noire, l’homme se meurt de désespoir ou d’ennui.

     

    La foi est l’étoile du croyant. Elle est un don de l’Esprit, une lumière intérieure qui l'aide à regarder «autrement» sa vie quotidienne. La foi est un nouveau regard illuminé par la lumière du Christ vivant qui se lève, peu à peu, sur l’obscurité de notre terre.

    La foi est une invitation à apprendre à discerner les «épiphanies» de Dieu, à découvrir ces mille et une petites étoiles qui, de temps en temps, percent la grisaille de notre vie quotidienne.

     

    Il y a quelques temps, je me trouvai assis dans un compartiment du train qui me ramenait sur Paris. Et, comme souvent, chaque voyageur, indifférent à son voisin, feuilletait un magazine ou poursuivait, seul, dans sa tête, ses pensées, ses souvenirs ou ses soucis. Soudain, un enfant aux cheveux blonds tout bouclés, s’est mis à trottiner dans le couloir central, invitant chaque passager, y compris un noir et deux maghrébins, à embrasser son ours en peluche. Alors, brusquement, tout le compartiment s’est comme illuminé! Regards attendris, sourires complices. Un mystérieux courant de tendresse passait! Les langues se sont déliées. La plupart des personnes présentes, jusque là séparées par un mur de silence, se trouvèrent mille choses à échanger.

    Miracle d’une «épiphanie»! Celle de l’innocence, de la fragilité d’un enfant! une étoile s’était allumée!

     

    Un peuple, à l’Est ou à l’Ouest, qui se lève pour secouer le joug d’un régime militaire ou totalitaire, retrouver sa liberté et sa dignité… Épiphanie de l’espérance! Une étoile s’allume!

    Au sein d’une société axée sur la rentabilité, la course à l’argent, rencontrer un jeune super technocrate, bardé de diplôme, qui largue tout pour se faire moine… Épiphanie de la gratuité d’un appel à l’Absolu, fou et imprévisible. Une étoile s’allume!

    Une maman qui veille, jour et nuit, depuis des mois, un de ses enfants, dans le coma… Épiphanie d’un amour inlassable! Une étoile s'allume!

    Ce missionnaire qui meurt d’épuisement au milieu de son peuple d’adoption, ce médecin volontaire qui patauge dans la boue des camps de réfugiés au lieu de faire carrière…. Épiphanie du don de soi. Une étoile s’allume!

    L’explosion de joie dans la salle de contrôle lorsqu’un nouveau satellite atteint son objectif, le cri du premier de cordée qui plante son fanion au sommet de la montagne, le bonheur de l’handicapé qui remporte une épreuve sportive malgré son infirmité… Épiphanie de la joie de se dépasser, de remporter, ensemble, une victoire qui grandit l’homme! Une étoile s’allume!

    L’émerveillement du père penché sur le berceau de son enfant, le plaisir de l’écrivain qui sculpte les mots, du musicien qui apprivoise et harmonise les sons, de l’ébéniste qui cisèle un pied de table… Épiphanie de la joie de créer!

     

    Oui, que d’épiphanie de la Lumière, que d’étoiles chaque jour allumées pour celui qui sait regarder avec les yeux du cœur, les yeux de la foi!

     

    Chrétien, je crois que toutes ces épiphanies du quotidien, toutes ces petites étoiles dans notre nuit, ne sont que des lumières réfractées, les reflets du Soleil Levant, Jésus Christ, lui, le Vainqueur des ténèbres du mal.

    Croire, c’est accueillir le Christ-Lumière, épiphanie de l’amour du Père.

     

    L’étoile du croyant est la foi. Étoile qui n’est pas accrochée dans le firmament de notre imaginaire mais au plus profond de notre cœur où l’Esprit murmure: «Si tu savais le don de Dieu!» car, il faut le dire et le répéter, la plus grande détresse pour l’homme d’aujourd’hui est de ne plus avoir dans son cœur ni étoile, ni utopie, ni espérance.

    Chrétiens, illuminés par l’étoile de la foi, nous voulons dire non à toute forme de désespérance.

    Illuminés par la foi, nous voulons nous mettre en marche, chaque matin, comme les mages, vers l’enfant qui a faim, vers l’immigré, l’étranger, le pauvre, l’exploité, vers notre voisin de palier ou de quartier et y discerner une épiphanie de Dieu.

    Illuminés par l’étoile de la foi, nous voulons marcher, comme les mages, vers les terres inconnues de l’avenir et y rencontrer Dieu; illuminés par l’étoile de la foi, notre cœur et notre intelligence discerneront les choix nécessaires pour construire la «civilisation de l’amour».

     

    L’homme qui croit devient lui-même un reflet lumineux, une étoile, une source d’espérance, une épiphanie de la tendresse et de la paix de Dieu.

     

    Michel Hubaut, extraits «Vivre»

     

    Épiphanie


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  • Prière tirée du journal de la Paix en Marche 2017

     

    Tu nous invites, Seigneur, à devenir des veilleurs. 

    À apprendre l’attention aux choses. 

    Aux petites comme aux grandes. 

     

    Cette attention commence par le regard que je pose sur celui que tu mets sur ma route. 

    Sur cet homme blessé par le chômage ou le doute. 

    Par cette femme en quête de sens ou révoltée. 

    Par cet enfant qui m’interpelle. 

    Ou cet aîné qui me partage son espérance. 

     

    Ne permets pas que ce regard se referme, se lasse, s’habitue. 

    Car alors, rien n’adviendra en ma vie. 

     

    Nulle  place alors pour laisser naître le Royaume en moi et autour de moi. 

     

    Merci d’ouvrir ma vie à Ta ressemblance. 

     

    AMEN

     

    Prière tirée du journal de la Paix en Marche 2017


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  • L’ESPÉRANCE 

     

    « Ce qui m’étonne, dit Dieu,
    c’est l’espérance
    Et je n’en reviens pas.
    Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout.
    Cette petite fille espérance.
    Immortelle.
    Car mes trois vertus, dit Dieu,
    Les trois vertus mes créatures,
    Mes filles, mes enfants,
    Sont elles-mêmes comme mes autres créatures,
    De la race des hommes.
    La Foi est une Épouse fidèle.
    La Charité est une Mère.
    Une mère ardente, pleine de cœur.
    Ou une sœur aînée qui est comme une mère.
    L’Espérance est une petite fille de rien du tout.
    Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière.
    Qui joue encore avec le bonhomme Janvier.
    C’est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes.
    C’est cette petite fille de rien du tout.
    Elle seule, portant les autres, qui traversera les mondes révolus.
    »

     

    Charles Péguy

     

    L’ESPÉRANCE

     


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  • Les enfants d’ici et d’ailleurs

     

    Seigneur,

    Les enfants d’ici, les enfants d’ailleurs,

    Aide-moi à ne jamais les mépriser,

    A ne jamais les maltraiter.

     

    J’ai plein de visages dans la tête

    Enfant de l’école me parlant de son ordinateur

    Enfant sous le soleil qui travaille comme un homme

    Enfant un peu « trop » bronzé pour nos ciels gris

    Enfant vivant d’espoir qui jamais ne prennent vie

    Enfant dit différent parce que trop jeune dans sa tête

    Enfant malicieux qui sans cesse cherche à séduire

    Enfant qui sans comprendre voit ses parents se battre

    Enfant aux mille pourquoi sur la vie, sur la mort.

     

    Seigneur,

    Tu les aimes tous,

    Aide-nous, nous qui nous croyons grands,

    A rester petits devant eux

    A les aimer parce qu’ils sont enfants

    Et non pas parce qu’un jour

    On dira qu’ils sont grands.

     

    Laurence, institutrice.

     


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  • POUR FAIRE VENIR LE MESSIE DE DIEU 

    Une poésie inspirée par Jacques Prévert

       

    Pour faire venir le Messie, trouver quelque part un recoin oublié.

    Une grotte où se réfugient les bêtes sauvages fera l'affaire.

     

    L'important, c'est que ce lieu soit vide et disponible,

    sans cloison et sans porte.

    Donc pas une maison, pas un hôtel, pas un temple, pas une église.

    On y fait bien trop de bruit.

     

    Si vous trouvez quelque chose

    dans une banlieue de ville où se retrouvent les plus pauvres,

    sur une frontière où s'entassent

    les pourchassés de la guerre et de la misère,

    dans une périphérie où l'on abandonne les déchets de la terre,

    ce serait bien.

    Bethléem ? Pourquoi pas, c'est une bonne idée !

     

    Quand vous avez enfin trouvé cet endroit rare

    déposez délicatement, pour le Messie, comme un nid de paille,

    joli et simple,

    une mangeoire, peut-être encore chaude du souffle des animaux.

     

    Et allez vous cacher.

    Veillez et attendez. Priez et espérez.

    Il peut venir très vite ou attendre des années avant de se décider.

     

    Attendez.

    Ne vous découragez pas.

    La vitesse ou la lenteur de l'arrivée du Messie n'a aucun rapport

    avec la réussite de l'affaire.

     

    Quand le Messie arrive, s'il arrive, ne dites rien, faites silence et priez.

     

    Puis doucement,

    vous inventez autour de lui un grand espace de lumière,

    de sourires d'anges, de musiques célestes.

    Convoquez l'univers jusqu'à la dernière poussière d'étoile.

     

    Rassemblez tous les animaux, ceux qui courent, ceux qui volent, ceux qui nagent. Appelez tous les hommes, les pauvres et les riches,

    les amis et les ennemis, les noirs et les blancs

    et regardez.

     

    Attendre encore et toujours espérer.

    Attendre que l'enfant ouvre les yeux.

    Attendre qu'il apprenne à parler.

    Attendre que l'univers entier soit là rassemblé.

     

    Si le silence règne, si les bavardages s'arrêtent, si les armes se taisent…

    Si les regards se croisent, si les yeux se mouillent,

    si les visages s'éclairent

    C'est bon signe.

     

    Signe que vous pouvez chanter, signe que le projet est achevé,

    signe que vous pouvez aimer, signe que le Messie est arrivé.

     

    Alors, vous prenez la main de tous ceux qui vous entourent

    Et à l'heure de minuit, dans un chœur aux multiples voix

    Vous laissez monter le chant qui se lève pour l'éternité.

     

    Gloire à Dieu !

    Paix aux hommes !

    Dieu sait ce que c'est que souffrir !

    L'homme sait ce que c'est qu'aimer !

     

    Mgr Jacques NOYER

    Évêque émérite d'Amiens

     

    POUR FAIRE VENIR LE MESSIE DE DIEU


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  • Pour être heureux, ralentissons.

     

    Claudel, en 1886, suggère la vitesse de frappe de la grâce. Mais si Dieu peut intervenir dans nos vies avec une telle fulgurance, c’est plutôt la lenteur qui caractérise d’habitude le rythme de notre cheminement spirituel. Comme pour les bons vins, il faut du temps pour faire un saint! 

    Or, aujourd’hui, le temps est devenu une denrée rare. Nos conversations quotidiennes bruissent de cette pénurie : « Si ma journée pouvait s’étirer », « ma vie est une course folle»... Emportés par l’accélération qui précipite nos sociétés dans une cadence effrénée, nous avons de plus en plus le sentiment de courir après le temps. Tel un ogre insatiable, la vitesse dévore nos existences, nos agendas. Speed dating, fast-food, haut débit, micro-sieste..., il faut aller toujours plus vite, analyse le philosophe Hartmut Rosa (1). Pour répondre à cette injonction, et en vertu du credo selon lequel une vie réussie est une vie remplie, nous surchargeons nos journées de tâches diverses, faisons plus en moins de temps, expédions les repas, grignotons sur le sommeil. La difficulté à se déconnecter nous maintient sous pression, cernés par ces nouvelles technologies dont on découvre qu’elles  génèrent autant d’aliénation que de libération. Paradoxe déjà pointé par le philosophe chrétien Lanza del Vasto:

    « L’avènement des machines et l’avantage que nous en attendions: gagner du temps, ont eu pour effet, en accélérant échanges et transports, de répandre partout la hâte. Du matin au soir, nous sommes traqués par la précipitation et la crainte du retard.» 

     

     

    Face à cette frénésie, une prise de conscience se fait jour. Il est temps de lever le pied! Le succès du livre de Sylvain Tesson parti s’enclore dans une cabane en Sibérie en est un indice parmi d’autres : beaucoup de nos contemporains rêvent de s’aménager une thébaïde pour regarder pousser les arbres et s’inventer une vie ralentie, selon le mot d’ordre de Thoreau, l’auteur de Walden : « Faites que votre existence  soit un contre-frottement qui arrête le mouvement de la machine. » L’engouement pour le jardinage, la marche, le « recours aux forêts» (Ernst Jünger), apparaissent comme autant de remèdes pour se libérer de l’instantanéité et renouer avec une cadence plus naturelle, plus douce. Parée de toutes les vertus, la lenteur semble tracer un chemin vers le bonheur. Pour être heureux, clame l’air du temps, cessons de régler le rythme de nos vies sur la course échevelée du monde, et marchons au pas !

     

    L’écrivain Xavier Partier s’inscrit dans ce courant. Dans Blaise Pascal. La nuit de l’extase il raconte comment il fut saisi un jour d’un dégoût de l’actualité. 

    Pour s’en désintoxiquer, il partit six mois à la campagne, sans télé, radio, ni Internet. Les bienfaits de cette expérience furent immédiats. « La lenteur, ou la capacité de faire du temps qui passe un allié, nous ouvre à des vérités que l’immédiateté nous dissimule», observe-t-il. En laissant infuser les heures, on donne aux objets, aux paysages, aux personnes la possibilité de déployer leurs nuances. La lenteur est la condition d’une perception subtile et nuancée. Un ermite camaldule a écrit : « La poésie de la vie monastique, c’est sa prose. » Dans le rythme lent d’une vie cloîtrée, les sensations, moins nombreuses, deviennent plus denses, plus riches. En décélérant, l’existence gagne en profondeur, on devient attentif aux fêtes de l’instant, ces petits riens qui, si on sait les percevoir et les accueillir, révèlent leur poids de beauté et de mystère. «La profondeur d’un homme est dans sa puissance d’accueil », écrit Éloi Leclerc dans Sagesse d’un pauvre.

    Dans la vie spirituelle aussi, la précipitation n’est pas de mise. Le rythme frénétique de nos vies est une conspiration contre la vie intérieure. À force de courir, prévient le spécialiste de théologie spirituelle, le jésuite Dominique Salin, on risque l’essoufflement Or, dit-il, « comme le radical du mot l’indique, la vie spirituelle est une affaire de souffle. Elle commence au niveau de la ceinture, du diaphragme, et consiste à savoir respirer. » 

    Dans le Royaume de Dieu, rien ne sert de courir... « Même si saint Paul compare l’aventure spirituelle à un sprint, la vitesse de progression du chrétien moyen vers la vision béatifique s’apparente à celle de la tortue plus que du lièvre », s’amuse le père Salin. De fait, il faut du temps à la grâce pour investir notre humanité. «Dans la vie d’Ignace de Loyola, poursuit-il, entre le boulet de canon et l’aboutissement de sa vocation : la fondation de la Compagnie, il se passa vingt ans. » Temps qu’il fallut aussi à Charles de Foucauld pour parvenir à maturité spirituelle…

    (Entretien de Valpré, extrait du journal La Croix) 

    Pour être heureux, ralentissons.

    Martinique aout 2017, Mangrove.

     


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  • En cette journée du pauvre et du Secours Catholique...

     

     

    Pour mon frère qui a faim

     

    J’avais faim et vous faisiez le tour de la lune.

    J’avais faim et vous m’avez dit d’attendre.

    J’avais faim et vous avez crée une commission.

    J’avais faim et vous parliez d’autre chose.

     

    J’avais faim et vous m’avez dit :

    « La loi et l’ordre avant tout. »

    J’avais faim et vous avez dit :

    « Il y aura toujours des pauvres. »

    J’avais faim et vous avez dit :

    « C’est la faute des communistes. »

    J’avais faim et vous avez dit :

    « Mes ancêtres avaient faim. »

    J’avais faim et vous avez dit :

    « Après 35 ans, on n’embauche plus. »

     

    J’avais faim et vous avez dit :

    « Dieu leur vienne en aide. »

    J’avais faim et vous avez dit :

    « Désolé, repassez demain. »

     

    Jeunes Luthériens américains.

     

    Pour mon frère qui a faim....


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  • Apprends moi, Seigneur, à dire merci...

     

    Merci pour le pain, le vent, la terre et l'eau.

    Merci pour la musique et pour le silence.

    Merci pour le miracle de chaque nouveau jour.

    Merci pour les gestes et les mots de tendresse.

    Merci pour les rires et les sourires.

     

    Merci pour tout ce qui m'aide à vivre

    malgré les souffrances et les détresses.

    Merci à tous ceux que j'aime et qui m'aiment.

    Et que ces mille mercis se transforment en une

    immense action de grâces quand je me tourne vers Toi,

    la source de toute grâce et le rocher de ma vie.

     

    Merci pour ton amour sans limite.

    Merci pour la paix qui vient de Toi.

    Merci pour le pain de l'Eucharistie.

    Merci pour la liberté que Tu nous donnes.

    Avec mes frères je proclame ta louange

    pour notre vie qui est entre tes mains,

    pour nos âmes qui Te sont confiées,

    pour les bienfaits dont Tu nous combles

    et que nous ne savons pas toujours voir.

    Dieu bon et miséricordieux, que ton nom soit béni à jamais.

     

    Jean- Pierre Dubois Dumée

     

    Anse noire Martinique


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  • Pardonner

     

    Nous savons aujourd’hui que pour pouvoir pardonner, il nous faut passer par l’expérience libératrice de nous comprendre et de nous pardonner à nous-mêmes. Souvent nos erreurs, ou le regard critique des personnes que nous aimons, nous ont conduits à perdre l’amour de nous-mêmes. Cela fait que nous finissons par nous méfier des autres, fuyant l’affection, nous remplissant de peur dans les relations interpersonnelles. Alors, pourvoir accuser les autres devient un faux soulagement. Il faut prier avec sa propre histoire, s’accepter soi-même, savoir cohabiter avec ses propres limites, y compris se pardonner, pour pouvoir avoir cette même attitude envers les autres.

    Mais cela suppose l’expérience d’être pardonné par Dieu, justifié gratuitement et non pour des mérites. Nous avons été touchés par un amour précédant toute œuvre de notre part, qui donne toujours une nouvelle chance, promeut et stimule. Si nous acceptons que l’amour de Dieu est inconditionnel, que la tendresse du Père n’est ni à acheter, ni à payer, alors nous pourrons aimer par-dessus tout, pardonner aux autres, même quand ils ont été injuste contre nous.

     

    Pape François.

     

    Pardonner

    Martinique, Église de Redoute


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  • Cueille le temps

     

            Tu ne peux pas retenir le temps.

            Il passe.

            Il coule entre tes doigts

            comme l'eau de la fontaine.

            Il glisse dans ta main

            comme le sable de la mer.

     

            Tu ne peux rattraper le passé.

            Il n'est plus.

            Il s'en est allé

            comme le couchant d'hier.

            Il est disparu

            comme un souvenir perdu.

     

            Tu ne peux emprisonner le futur.

            Il n'est pas encore.

            Il viendra à son heure

            comme le levant de demain.

            Il te rejoindra

            comme la vague qui s'approche du rivage.

     

            Mais tu peux toujours cueillir le présent

            comme un beau présent de Dieu.

            Ce présent est comme un grand arbre :

            il plonge ses profondes racines

            dans ton passé tout plein

            de souvenir et d'expérience,

            comme une sagesse accumulée.

            Et il lance ses longues branches

            vers ton futur tout plein

            de promesse et d'espérance,

            comme un projet emballant.

            Le présent est fait

            de ton passé qui n'est plus

            et de ton futur qui n'est pas encore.

     

            Prends le temps qui t'est donné

            à chaque instant qui passe.

            Cueille-le précieusement

            comme l'eau du ruisseau

            qui t'est toujours disponible.

     

            Ne gaspille pas ton temps,

            c'est un cadeau de Dieu.

            Ne passe pas ton temps

            à courir après le temps.

            Prends ton temps.

            Ne dis pas : je n'ai pas le temps.

            Dis plutôt : j'ai tout mon temps.

            Ne sois pas avare de ton temps.

            Donne de ton temps aux autres

            comme Dieu te le donne à toi.

            Ne cours pas tout le temps,

            prends ton temps.

            Et laisse au temps

            le temps

            de faire son temps.

     

            Alors, tu gagneras du temps.

            Et tu découvriras

            que c'est beau et bon le temps,

            que c'est plein de Dieu dedans.

     

            Jules Beaulac, http://public.ntic.qc.ca/jbeaulac/

     

    Cueille le temps


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  •  

    Abécédaire du bonheur

     

    Attention mesdames et messieurs,

    Bonheur je sais vous le cherchez,

    Car c'est un bien si précieux,

    Désiré par tous parce qu'heureux il nous fait.

    Est-il donné aux ambitieux ?

    Faut-il être sans péché ?

    Gagne le t'on par un travail laborieux ?

    Habite-t-il les avisés ?

    Il va et vient avec les facétieux,

    Joue dans les demeures des aimés,

    Klaxonne dans les coeurs généreux,

    Libère ses bienfaits aux émerveillés.

    Mais il s'éloigne des anxieux,

    Ne fréquente pas les coincés,

    Ou fuit envieux et vicieux,

    Périssant avec les malintentionnés.

    Quête aux espoirs radieux,

    Ressenti en vivant avec art de voyager,

    Si vous voulez un bonheur sérieux,

    Trouvez-le en étant artisan de paix.

    Un dernier conseil pour le mieux :

    Vivez dans le présent avec futur et passé,

    Wallace (*) alimentée par les cieux,

    XYZ partageant, le bonheur est multiplié.

     

    * Petite fontaine d'eau potable installée dans les rues.

    JM Bonheur

    http://www.bonheurpourtous.com/botext/abecedaire-bonheur.html

     

    Photo Renal


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