• Attente

    Attente

     

    Monte, écureuil, monte au grand chêne,

    Sur la branche des cieux prochaine,

    Qui plie et tremble comme un jonc.

    Cigogne, aux vieilles tours fidèle,

    Oh ! vole et monte à tire-d'aile

    De l'église à la citadelle,

    Du haut clocher au grand donjon.

     

    Vieux aigle, monte de ton aire

    A la montagne centenaire

    Que blanchit l'hiver éternel.

    Et toi qu'en ta couche inquiète

    Jamais l'aube ne vit muette,

    Monte, monte, vive alouette,

    Vive alouette, monte au ciel !

     

    Et maintenant, du haut de l'arbre,

    Des flèches de la tour de marbre,

    Du grand mont, du ciel enflammé,

    A l'horizon, parmi la brume,

    Voyez-vous flotter une plume

    Et courir un cheval qui fume,

    Et revenir mon bien-aimé ?

     

    Victor Hugo, Les Orientales

    Attente


  • Commentaires

    1
    Jeudi 9 Juin 2016 à 12:02

    Vraiment très beau. Je ne me lasse pas de lire Victor Hugo que ce soit en vers ou en prose, il a des mots qui traversent les temps en gardant leur justesse

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