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Extraits du livre « La sagesse expliquée à ceux qui la cherchent »
De Fréderic LENOIR
La vigilance des paroles l’est tout autant. Nos paroles, on le voit encore plus clairement, ont un impact considérable dans nos relations à autrui. Une parole peut tuer, comme sauver. La tradition bouddhiste tibétaine évoque ainsi les quatre vertus de la parole : ne pas mentir, ne pas prononcer de parole blessante, ne pas prononcer de parole de discorde et ne pas prononcer de parole futile. La sagesse populaire nous dit avec raison qu’il faut «tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler».
Il y a aussi une petite pratique quotidienne que je te recommande vivement : celle de la gratitude. Dès que tu te lèves le matin, remercie la vie d’être en vie et en bonne santé (si c’est le cas) ; et quand tu te couches le soir, remercie-la pour ce qui t’a rendu heureux dans la journée. Remercie chaque fois que tu sens une joie inonder ton cœur, que tu reçois une bonne nouvelle, que la vie te fait un cadeau, que tu te sens en paix. Et quand tu progresseras en sagesse, tu apprendras aussi à remercier pour une difficulté, un échec ou une épreuve, car tu auras compris que tout obstacle peut être source de croissance, de conscience et d’amour. Cette pratique de la gratitude, que j’expérimente chaque jour depuis des années, a pour effet d’accroître l’amour et la joie dans notre cœur.
L’amour, pour s’épanouir de manière juste, durable et profonde, appelle à la conscience de soi, à la lucidité, à la bienveillance et au don. Que ce soit notre conjoint, notre ami ou notre enfant, ayons toujours à l’esprit que l’autre ne nous appartient pas. L’aimer en vérité, c’est vouloir son bonheur - et c’est nécessaire dans une relation de couple ou amicale - autant qu’il veut le nôtre. Nous sommes heureux du bonheur de nos proches, même si les leurs choix sont différents des nôtres. Fin
Un livre que je vous conseille vivement.
Photo Renal
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Extraits du livre « La sagesse expliquée à ceux qui la cherchent »
De Frédéric LENOIR
La vertu morale de justice nous incite à ne pas user de notre force pour dominer les autres humains et les exploiter. Elle nous propose de nous mettre à la place des autres, de chercher à comprendre leurs intérêts avant d’agir. Elle nous conduit à protéger les membres les plus faibles de la société, qui aspirent aussi au bonheur.
Les pensées ont un impact considérable, non seulement sur nous-mêmes, mais également sur les autres. Une mauvaise pensée peut être un véritable poison qui obscurcit notre esprit et notre cœur
Nos pensées positives peuvent avoir un effet bénéfique pour nous mêmes et pour les autres. Ce qu’on appelle la prière dans les religions, c’est d'abord une pensée positive émise en faveur de soi-même ou des autres. Que Dieu existe ou pas, la prière peut avoir un effet par la seule puissance de la pensée. C’est pourquoi la «garde des pensées» est une constante de toutes les traditions spirituelles de l’humanité.
Photo Renal Janvier 2019
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Extraits du livre « La sagesse expliquée à ceux qui la cherchent »
De Frédéric LENOIR
L’amour universel (je préfère traduire ainsi agapé plutôt que par le mot «charité», trop connoté) est le plus spirituel et le plus désintéressé: nous n'aimons pas seulement nos proches, ceux que nous avons choisis, mais tout être humain et même tout être sensible. C'est l'amour prôné par le Bouddha ou par le Christ: un amour qui n'exige aucune réciprocité. Cet amour-là est créateur: nous n'aimons pas des êtres qui sont désirables ou aimables en eux-mêmes, mais nous rendons les êtres aimables et désirables par ce que nous les aimons. En aimant, nous donnons de la valeur à celui que nous aimons. C'est la définition même de l'amour divin tel qu'il est décrit dans la Bible: Dieu n'aime pas les hommes parce qu'ils sont aimables ou dignes d'être aimés, mais de manière gratuite. Parce que Dieu aime tous les hommes, nous dit le Christ, il leur confère une valeur infinie, et nous devons les aimer à notre tour. Le Christ nous invite donc à respecter notre prochain et à faire le bien, non par devoir mais par amour, en prenant comme modèle l'amour que Dieu a pour nous. Ce qui fera dire à Spinoza que le Christ nous a «libérés de la servitude de la loi et, néanmoins, la confirma et la grava à jamais au fond des cœurs». Le bouddhisme Mahayana a suivi la même évolution, passant de la loi de bienveillance (maîtri en sanskrit) à la compassion active envers tout être vivant (karuna). Ce n'est plus simplement pour obéir à la loi qu'on respecte son prochain, mais parce qu'on l'aime. Cet amour universel et désintéressé est le couronnement de la sagesse. Et je suis convaincu qu'il est d'autant plus juste s'il est étendu à tous les êtres dotés de conscience et de sensibilité, non pas seulement aux êtres humains. Pour moi, un sage authentique aime et respecte tous les êtres vivants, autant qu'il le peut. (A suivre...)
Photo Renal
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Une prière pour la Paix
Dieu, Tu es le Dieu de la Vie, et tu veux que nous ayons
la vie en abondance dans ta création.
Nous venons à toi, pleins de peur, embarrassés
et impuissants face à la violence autour de nous et en nous.
Convertis nos cœurs pour que nous soyons des hommes qui portent ta paix en ce monde.
Bénis, avec ton Esprit d’imagination créative et de patience, tous ceux qui marchent avec nous sur le chemin, vers ton royaume de Paix.
Envoie ton Esprit dans les cœurs de ceux qui sont pris dans la toile de la violence - en tant qu’auteurs ou victimes –
et ne nous laisse jamais abandonner la recherche de dialogue avec eux.
Tu es notre Père et tu nous as montré en notre Frère Jésus-Christ, comment nous pouvons vaincre la violence et instaurer la paix.
Couché de Soleil à Sainte Lucie, aout 2018
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Je connais des bateaux
Je connais des bateaux qui restent dans le port
De peur que les courants les entraînent trop fort,
Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
A ne jamais risquer une voile au-dehors.
Je connais des bateaux qui oublient de partir
Ils ont peur de la mer à force de vieillir,
Et les vagues, jamais, ne les ont séparés,
Leur voyage est fini avant de commencer.
Je connais des bateaux tellement enchaînés
Qu’ils en ont désappris comment se regarder,
Je connais des bateaux qui restent à clapoter
Pour être vraiment sûrs de ne pas se quitter.
Je connais des bateaux qui s’en vont deux par deux
Affronter le gros temps quand l’orage est sur eux,
Je connais des bateaux qui s’égratignent un peu
Sur les routes océanes où les mènent leurs jeux.
Je connais des bateaux qui n’ont jamais fini
De s’épouser encore chaque jour de leur vie,
Et qui ne craignent pas, parfois, de s’éloigner
L’un de l’autre un moment pour mieux se retrouver.
Je connais des bateaux qui reviennent au port
Labourés de partout mais plus graves et plus forts,
Je connais des bateaux étrangement pareils
quand ils ont partagé des années de soleil.
Coda:
Je connais des bateaux qui reviennent d’amour
quand ils ont navigué jusqu’à leur dernier jour,
Sans jamais replier leurs ailes de géants
Parce qu’ils ont le cœur à taille d’océan.
MANNICK
Sainte Lucie aout 2018
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