• votre commentaire

  • votre commentaire
  • Riche

     

    Il y aura les jours avec, les jours sans

    Les amis qui retourneront leur veste en un rien de temps

    Des jours de peine qui nous enchaînent et les tourments

    Les amours chiennes

    A l'âge où on renie son père, tu me renieras

    Et moi je ne ferai pas de manières, pas de cinéma

    Tu me diras merde, des claques se perdront c'est comme ça

    Je faisais la même

     

    Tu seras peut-être pas le meilleur mon fils

    Mais pourtant moi, je serai fier

    A quoi ça sert d'être riche

    Quand on est riche d'être père

    Tu seras peut-être pas le plus fort mon fils

    Mais à deux, on sera millionnaire

    Que je sois pauvre ou bien riche

    Tu seras riche d'un père

    Tu seras riche d'un père

     

    Les années passeront vite, on rejouera

    Les anniversaires, les Noël, et cætera

    Comme tous les soirs y'aura ta mère qui attendra

    Que tu reviennes

    Quand j'aurai besoin de toi, où seras-tu ?

    Quelque part en voyage, sur une plage, répondras-tu

    Je rêverai de ton visage, je ne saurai plus

    Quel est ton âge

     

     

    Tu seras peut-être pas le meilleur mon fils

    Mais pourtant moi, je serai fier

    A quoi ça sert d'être riche

    Quand on est riche d'être père

    Tu seras peut-être pas le plus fort mon fils

    Mais à deux, on sera millionnaire

    Que je sois pauvre ou bien riche

    Tu seras riche d'un père

    Tu seras riche d'un père

     

    Mon petit empereur ne deviens pas un grand homme

    Sois juste un homme, grand

    C'est suffisant

    Tu seras peut-être pas le meilleur mon fils

    Mais pourtant moi, je serai fier

    A quoi ça sert d'être riche

    Quand on est riche d'être père

    Tu seras sûrement pas le plus fort mon fils

    Mais à deux, on sera millionnaire

    Que je sois pauvre ou bien riche

    Tu seras riche d'un père

    Tu seras riche d'un père

     

    Claudio Capéo

     

    Riche


    votre commentaire
  • Éloge du silence

     

    Loué sois-tu silence qui entoures la pensée

    Le mot ne vient qu’après. Mais entre lui et la pensée

    Qu’il exprime, il y a cette bande suave de silence

    Comme un jardin entre la maison et la haie-vive.

     

    C’est ainsi que le nageur avant de plonger dans l’eau

    Emplit ses poumons et retient son souffle

    C’est ainsi que l’idée - qui était temps - devient parole - qui est espace

    C’est ainsi qu’entre poème et vers se situe le blanc.

     

    Et peut-être qu’autour de la vie même il y a ce silence

    Qui la sépare et l’unit à la mort : cette bouche d’air

    Entre le corps et le vêtement.

    Car si la vie

    Est la pensée, la mort est le contour qui l’exprime.

     

    Mais si l’oreille entend le mot sans rien savoir

    De la muette musique enfermée en ses murs

    De la mort chacun sait le glorieux silence

    Sans deviner la forme où celui-ci est clos.

     

    Ilarie Voronca

    Extrait du livre : « Les voix du poème »

     

    Éloge du silence


    2 commentaires
  • Les petits sentiers

     

    Un petit sentier

    Marchait tout doux

    Jusqu’au moment où Il a rencontré

    Un autre sentier.

     

    « Ote-toi de là que je passe ! »

    Dit le petit sentier.

     

    Mais l’autre répondit:

    «Je ne bougerai pas !

    Tu n’es qu’un sentier plus étroit

    Que bûchette de bois.

     

    Mieux vaudrait marcher ensemble

    Comme vont tous les sentiers sages

    Et faire ainsi plus grand chemin. »

     

    Et tra la la la, tra la la li...

    Les deux sentiers n’en font plus qu’un.

    Et qu’il est joli,

    Le nouveau chemin !

     

    Leda Mileva (1920-2013)

    Traduction dejordanka Bossolova

    Bulgarie

     

    Poèmes de pays divers :100 poèmes du monde pour les enfants (Les petis sentiers)


    2 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires