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Automne
Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son bœuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d'un cœur que l’on brise
Oh! l'automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises
Guillaume Apollinaire
Photo : https://pixabay.com
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Extraits du livre : « Une pensée par jour de l’Abbé Pierre »
L’homme ne peut vivre que d’une flamme. Une flamme qui naît dans le dévouement de l’amour.
Ne soyons pas hypocrites ! Nous sommes tous privilégiés par rapport à quelque autre. Que faisons-nous de notre privilège ? Est-il, pour nous, pour nos proches, pour en avoir plus ? Ou se justifie-t-il en voulant être moyen de servir plus ?
La misère n’est pas une fatalité, elle vient de nous, de notre absurdité, de notre incapacité à penser le partage.
Le pardon, bien évidement, n’exclut pas la justice humaine … mais il implique toujours une vision plus large, une prise de hauteur, qui ne peut être vécue que dans l’amour. L’Évangile nous donne un bel exemple de ce dépassement de la justice par l’amour, de ce qu’est le pardon, à travers la parabole de l’Enfant Prodigue. »
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L’automne, au coin du bois,
Joue de l’harmonica.
Quelle joie chez les feuilles !
Elles valsent au bras
Du vent qui les emporte.
On dit qu’elles sont mortes,
Mais personne n’y croit.
L’automne, au coin du bois,
Joue de l’harmonica.
Maurice Carême (La Lanterne magique)
Photo Renal
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Le ravin des coquelicots
Dans un creux sauvage muet
Qui n’est pas connu du bluet
Ni de la chèvre au pied fluet
Ni personne,
Loin des sentiers des bourricots,
Loin des bruits réveilleurs d’échos,
Un fouillis de coquelicots
Songe et frissonne.
Ils bruissent dans l’air léger
Sitôt que le temps va changer,
Au moindre aquilon passager
Qui les tapote,
Et se démènent tous si fort
Sous le terrible vent du Nord
Qu’on dirait du sang qui se tord
et qui clapote
frôlés des oiseaux rebâcheurs
et des sidérales blancheurs,
ils pensent là dans les fraicheurs
et les vertiges,
aussi bien que dans les sillons ;
et tous ces jolis vermillons
tremblent comme des papillons
au bout des tiges.
Les carmins et les incarnats,
La pourpre des assassinats,
Tous les rubis, tous les grenats
Luisent en elles ;
C’est pourquoi, par certains midis,
Leurs doux pétales attiédis
Sont le radieux paradis
Des coccinelles
Maurice Rollinat (extraits)
Photo : https://pixabay.com/
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