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  • Extraits du livre : « Divine blessure »

    De Jacqueline Kelen

     

    Résumé : Guérir, se débarrasser de nos maux pour accéder au bonheur, cela semble être une obsession dans notre monde moderne. C’est aussi le meilleur moyen d’anesthésier notre conscience et d’étouffer les questions métaphysiques. Jacqueline Kelen combat cette tyrannie du confort, qui voudrait faire l’impasse sur la vocation spirituelle de l’humain. Les modèles qu’elle convoque ici (Achille et Ulysse, Lancelot et Tristan, Osiris dépecé. Jacob, le Christ crucifié) nous rappellent tous que l’homme accède sa plénitude aussi par l’épreuve.

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    « La société qu’on a appelée de consommation est dangereuse pour l’âme, pour la liberté, parce qu’elle nie ou étouffe le désir, l’espérance, parce qu’elle a réponse à tout, remède à tout, par ce que l’idée de manque la terrifie. C’est pourquoi elle refuse la fragilité, la vieillesse, le nomadisme et la précarité, l’inquiétude, le trouble et l’insomnie, c’est pourquoi ses citoyens veulent du bonheur, de l’argent, de la sécurité. »

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    « L’homme blessé, en marche, se voit exposé à toutes les rencontres, à d’autres déchirure. Il se retrouve libre et seul, immensément fragile, à l’abri de rien parce qu’en quête de tout. Avançant sur le chemin, il aimera de plus en plus sa vulnérabilité qui n’est pas faiblesse, sa sensibilité qui est chant du cœur. C’est une fragilité qui n’a pas besoin d’être protégée, c’est une blessure qui ne réclame nulle guérison. Cette  fragilité est la musique de l’être, sa nudité essentielle et indestructible. »

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    « Dès qu’un individu sort de l’égocentrisme, il devient extrêmement vulnérable. Cette fragilité est sa richesse mais tout d’abord elle le surprend, le gêne et il cherche à la cacher. »

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    « J’appelle fragilité la capacité à être touché. Ce n’est pas le contraire de la force mais de l’insensibilité »

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    « Dès qu’il tient sur ces jambes et s’aventure un peu, tout enfant fait l’apprentissage de la vie par des plaies, des bosses, des chutes, en se cognant, en se brûlant. Cela ne désigne pas une voie de souffrance ni un monde de douleur, mais rappelle qu’être vivant, c’est être touché souvent et parfois bouleversé. »

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    « La fraternité n’est pas une loi extérieure, c’est un sentiment profond auquel un être humain peut accéder, et un homme brisé davantage susceptible d’éveiller en l’autre ce noble sentiment qu’un homme en parfaite santé, qui jouit des richesses et du bonheur. »

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    « La blessure d’autrui, qu’elle affecte un homme ou une divinité, recèle un pouvoir caché ; elle met à l’épreuve notre capacité d’amour. Elle n’est donc pas moins terrible pour celui qui la rencontre que pour celui qui l’a reçue. »

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    « Nul n’est capable de véritable charité s’il n’a pas été lui-même transpercé, humilié. »

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    « La compassion commence par un seul geste, celui de se pencher, de regarder, d’écouter autrui. Elle est discrète et attentive, elle ne fait pas d’éclat, mais offre toute la chaleur dont un individu est capable. Elle est d’abord un élan qui porte vers l’autre, le fameux prochain, quel qu’il soit, à la Facon dont on pratiquait l’hospitalité dans l’Antiquité grecque : on accueillait l’étranger sans même lui demander son nom, ni les raisons de son passage. C’est l’élan premier –la voix du cœur- qui fait spontanément tendre la main à une personne âgée, qui relève quelqu’un qui vient de tomber. Au fond, un seul geste compte et c’est celui qui coûte le plus : prendre l’autre dans ses bras, le serrer sur son cœur. Cela suffit, souvent, à apaiser de grandes douleurs, cela dépasse toutes les thérapies savantes et bavardes. Mais peu d’hommes savent offrir cette élémentaire chaleur d’humanité. »

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    « Au combattant spirituel, Dieu ne demande pas de subir et de souffrir, mais d’œuvrer à partir de la maladie, de transfigurer les coups et les blessures qu’apporte l’existence. » Fin

     

    Un livre assez profond, qui fait du bien. Bonne lecture. Renal

     

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  • Le meilleur moment des amours.

    Le meilleur moment des amours
    N'est pas quand on a dit : « Je t'aime. »
    Il est dans le silence même
    À demi rompu tous les jours ;

    Il est dans les intelligences
    Promptes et furtives des cœurs ;
    Il est dans les feintes rigueurs
    Et les secrètes indulgences ;

    Il est dans le frisson du bras
    Où se pose la main qui tremble,
    Dans la page qu'on tourne ensemble
    Et que pourtant on ne lit pas.

    Heure unique où la bouche close
    Par sa pudeur seule en dit tant ;
    Où le cœur s'ouvre en éclatant
    Tout bas, comme un bouton de rose ;

    Où le parfum seul des cheveux
    Parait une faveur conquise !
    Heure de la tendresse exquise
    Où les respects sont des aveux.

    René-François Prudhomme

     

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  • Les arbres

    " De tous nos ancêtres, les arbres sont les plus sacrés, les plus étonnants et les plus méconnus. Sais-tu qu'ils nous fournissent 80 % de nos médicaments ? De l'if, par exemple, nous vient le taxol, l'un des meilleurs anticancéreux connus. Les arbres sont des centaines à nous soigner. Et pas que nous. Nombre d'animaux forestiers, les fourmis rouges, les singes surtout, connaissent les feuillages guérisseurs et, dit Francis Hallé, botaniste et biologiste : " Quand un arbre tombe sous les tropiques, vous voyez arriver tous les chamans de la région venus cueillir les feuilles des hauteurs inaccessibles depuis le sol ". Pense simplement à la chlorophylle. Tu lui dois l'air que tu respires. Ne te contente pas de respecter les arbres. Ils sont nos vrais pères, penses-y. "

    (Henri Gougaud, L'almanach)

    Fond Saint Denis (20)

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  • Citations extraites du livre

    «Pour vivre dans l’Amour et dans la Paix »

     

    La Foi

    « La croyance vaut mieux que toute autre chose ; elle est encore meilleure lorsqu’elle transporte, au-delà de tout doute éprouvé par quiconque. » (Robert Frost)

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    « Gardez la foi dans les belles choses, dans le soleil lorsqu’il est caché, dans le printemps lorsqu’il est terminé. » (G. Gibson)

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    L’empathie

    « Qu’avons-nous vu d’une autre personne lorsque les volets de l’âme sont fermés ? A peu près autant que la couverture d’un livre. »(Blicher)

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    « Si nous pouvions lire l’histoire secrète de nos ennemis, nous trouverions dans la vie de chaque homme assez de chagrin et de souffrance pour désamorcer toute hostilité. » ( Longfellow)

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