La nature en ville

 

Dedans Paris, Ville jolie,

Un jour passant mélancolie

Je pris alliance nouvelle

A la plus gaie demoiselle

Qui soit d’ici en Italie.

 

D’honnêteté elle est saisie,

Et crois selon ma fantaisie

Qu’il n’en est guère de plus belle

Dedans Paris.

 

Je ne vous la nommerai mie

Sinon que c’est ma grande amie,

Car l’alliance se fit telle,

Par un doux baiser, que j’eus d’elle,

Sans penser aucune infamie

Dedans Paris.

 

Clément Marot extrait de « Villes en poèmes »

 

Extrait du livre « Bréviaire de l’homme d’action »

De François Garagnon.

 

L’art de conduire

 

« Nul ne peux conduire valablement des hommes s’il ne sait se conduire lui-même.  L’exemple montré est infiniment supérieur à l’ordre donné. »

 

« Apprend à voir les autres tels qu’ils sont, et non pas tels que tu voudrais qu’ils soient. Même si cette idée te rend triste. »

 

« Il est bien clair que ce n’est pas la prospérité qui rend heureux. Sans quoi, les hommes prospères cesseraient de vouloir accumuler toujours plus de richesses, et jouiraient simplement de la vie. Il est bien clair que le bonheur n’est pas le but ultime de l’homme. Sans quoi il éviterait tous les combats au lieu de les rechercher, et se contenterai de son sort sans chercher à poursuivre des rêves qui ne se réaliseront jamais. Il est bien clair que ce n’est pas la liberté fondamentale que recherche l’homme. Sans quoi, il rejetterait toutes les règles qui contraignent sa manière d’être, tous les liens qui l’entravent et par lesquels, singulièrement, il se sent exister. Il est bien clair que l’homme serait capable d’abandonner prospérité, bonheur et liberté, si on inventait pour lui un idéal supérieur qui lui permettre, à chaque instant, d’éprouver un surcroît de vie et de sentir son destin peser véritablement. »

(A suivre....)

 

 

Dictons, Proverbes et autres Sagesse de nos régions

Extraits du livre de Marie Moulin

 

La curiosité

 

« Qui écoute aux portes,

Entendra mal parler sur son compte. »

 

« Qui parle, sème ;

Qui écoute, recueille. »

 

 « Rien ne pèse tant qu’un secret. »

 

« Ce que l’on  confie à personne,

Est plus secret que ce qu’on confie

A l’homme le plus discret. »

La méfiance

 

« Le trop d’attention qu’on a pour le danger,

Fait le plus souvent qu’on y tombe. »

 

« La méfiance est mère de la sûreté. »

 

L’oisiveté, la paresse

 

« L’oisiveté est mère de tous les vices. »

 

« On ne fait pas d’omelette

Sans casser des œufs. »

 

« Il n’y a ceux qui ne font rien,

Qui ne se trompent point. »

 

 

« Mieux vaut user des souliers

Que des draps. »

 

« Agir dans la colère,

C’est s’embarquer durant la tempête. »

 

« Bonne fuite vaut mieux

Que mauvaise attente. »

 

Les mains blanches

 

Comme des mains blanches

Au dessus de l’eau,

Deux fleurs font la planche

Entre les roseaux

 

Un martin-pêcheur

Choisit pour perchoir

Un saule pleureur

Qui devient plongeoir

 

Sous les nénuphars,

Au fil des courants,

Glissent des foulards

De Soie d’Orient

 

Un caillou de plumes

Est entré dans l’eau,

Un poisson d’écume

En sort aussitôt

 

Et les deux mains blanches

Promues oiseleurs

Cueillent l’avalanche

De l’arbre qui pleure

 

Pierre Coran (extrait de « Le bonheur est dans le pré »)