• Extrait de « L’âme du monde »

    De Frédéric Lenoir (suite)

     

    « Lama Dorjé prit la parole d’une voix lente et grave. « Mes enfants, nous sommes parvenus à nous entendre sur sept points principaux qui résument l’essentiel de la sagesse humaine. Chaque jour donnera lieu à un enseignement sur l’un des ces sept points, nous prendrons la parole l’un après l’autre, parfois plusieurs fois. »

     

    Cinquième jour

    Le jardin de l’Âme

    Des qualités à cultiver

    Des poisons à rejeter

     

    Un sage prit la parole et dit : « Cultivez l’émerveillement. Ne cessez jamais d'admirer la beauté, l'harmonie et la bonté du monde. Ne cessez jamais, tels d'éternels enfants curieux de tout, de vous interroger. "L'étonnement est le début de la sagesse", disait un ancien maître de la sagesse, car il nous conduit à nous interroger et à découvrir l'invisible derrière les choses visibles. Il nous mène à la vérité. Il nous transporte jusqu'à l’Âme du monde. Fuyez au contraire l'indifférence à vous-mêmes, aux autres et au monde. Fuyez l'insensibilité, ne soyez jamais blasés, satisfaits ou repus. Car alors votre esprit s'endormira. Il se satisfera de quelques certitudes et ne saura plus questionner le monde. Il sera telle une vieille souche sans sève et votre vie sera sans saveur, sans intelligence et sans joie. »

     

    Un sage prit la parole et dit : « Cultivez la douceur. Soyez doux et tendres envers vous-mêmes et envers les autres. Les fruits de la douceur sont la paix du cœur et la paix du monde. Ne répondez jamais à la violence par la violence, à l'insulte par l'insulte, à la colère par la colère. La violence conduit à la destruction de soi-même et du monde. Parfois, il est juste que vos colères puissent s'exprimer. Mais apprenez à les maîtriser, à les arrêter au bon moment. Ne vous laissez pas posséder par elles, car elles pourront vous conduire à des actes que vous regretterez amèrement. »

     

    Un sage prit la parole et dit : « Cultivez le courage et la force. Apprenez à dépasser vos peurs. Confrontez-vous à elles et, petit à petit, vous apprendrez à les vaincre. Certaines disparaîtront totalement, d'autres subsisteront mais ne vous paralyseront plus. Vous découvrirez que vous êtes plus forts qu'elles. »

     

    Un autre sage prit la parole et dit ; « Cultivez la souplesse. La vie est en devenir permanent. La souplesse vous permet de vous adapter au mouvement de la vie. Elle vous permet de réagir avec justesse à un événement imprévu, à une attitude d’autrui qui vous surprend. »

     

    Un sage prit la parole et dit : « Cultivez la tolérance. Ne soyez pas convaincus que vous seuls possédez la vérité. Le monde est divers, les sensibilités sont variées et ce qui est bon pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. De même, ce qui est tenu pour vrai dans telle culture n'est pas forcément vrai dans telle autre. L'esprit de tolérance nous permet d'élargir notre compréhension de la vie et du monde. Il ne signifie pas pour autant que tout se vaut. »  A suivre ....

     

    FLERUS 4

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  • Extrait de « L’âme du monde »

    De Frédéric Lenoir (suite)

     

    « Lama Dorjé prit la parole d’une voix lente et grave. « Mes enfants, nous sommes parvenus à nous entendre sur sept points principaux qui résument l’essentiel de la sagesse humaine. Chaque jour donnera lieu à un enseignement sur l’un des ces sept points, nous prendrons la parole l’un après l’autre, parfois plusieurs fois. »

    Quatrième jour

    Ouvre ton cœur

    De l’amour

     

    Un sage prit la parole et dit : « Les êtres humains sont naturellement portés à suivre leur propre intérêt. L'amour résonne en eux comme une soif et un appel profonds, mais ceux-ci peuvent rester étouffés par la force de leur ego. L'ego veut prendre et dominer. L'amour lui apprendra qu'il y a plus de bonheur à donner et à servir. »

     

    Un sage prit la parole et dit : « L’amour nous fait comprendre que nous ne pouvons être heureux sans les autres. L’amour nous révèle que nous sommes faits pour la relation et que le dépassement de notre égo est source de joie. »

     

    Un sage prit la parole et dit : « L'amour ne rend pas coup pour coup, œil pour œil ou dent pour dent. L'amour nous apprend à pardonner plutôt qu'à nous venger, à consoler plutôt qu'à être consolé, à partager plutôt qu'à accumuler, à donner plutôt qu'à recevoir, à comprendre plutôt qu'à juger. Mais l'amour nous apprend aussi à corriger, à éduquer, à être juste, à recevoir, à accepter d'être consolé et soutenu. L'amour est un échange permanent entre le monde et nous, un échange qui se fait le cœur grand ouvert. »

     

    Un sage prit la parole et dit : « L'amour nous lie sans nous attacher. L'amour nous engage sans nous enfermer. L'amour nous fait trembler sans nous mettre dans la crainte. L'amour nous fait pleurer sans refermer notre cœur. L'amour nous fait désirer sans posséder. L'amour nous enchaîne et nous rend libre. L'amour nous ancre et nous ouvre à l'univers entier. »

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  • Un sage prit la parole et dit : « Un vieux roi vient de mourir. Son fils unique monte sur le trône pour lui succéder. Conscient de son ignorance, il convoque les hommes les plus savants du royaume. Il leur demande de voyager à travers le monde pour rapporter toute la science et toute la sagesse connues à cette époque. Ils reviennent seize ans plus tard chargés de livres de toutes langues. Le roi réalise qu'une seule vie ne pourrait lui suffire pour tout lire, tout apprendre, tout comprendre. Il demande donc aux érudits de lire ces livres à sa place, puis d'en tirer l'essentiel et de rédiger pour chaque science un ouvrage accessible.

    Seize années passent encore avant que les savants constituent pour le roi une bibliothèque faite des seuls résumés de toute la science et de toute la sagesse humaine. Le roi devenu vieux comprend qu'il n'aura pas le temps de lire et d'intégrer tous ces ouvrages. Il prie donc les savants d'écrire un article par science, en allant à l'essentiel. Huit années passent. Fatigué et malade, le roi demande à chacun de résumer rapidement son article en une phrase. Quatre aimées furent encore nécessaires pour cette tâche.

    A la fin, un seul livre est écrit qui contient une seule phrase sur chacune des sciences et des sagesses du monde. Au vieux conseiller qui lui apporte l'ouvrage, le roi mourant murmure : "Donne-moi une seule phrase qui résume tout ce savoir, toute cette sagesse. Juste une seule phrase avant que je ne meure !

    — Sire, dit le conseiller, toute la sagesse du monde tient en deux mots : « Vivre l'instant." »

     

    (Extrait du livre « L’Âme du monde » de Frédéric Lenoir)

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  • Extrait de « L’âme du monde »

    De Frédéric Lenoir (suite)

    « Lama Dorjé prit la parole d’une voix lente et grave. « Mes enfants, nous sommes parvenus à nous entendre sur sept points principaux qui résument l’essentiel de la sagesse humaine. Chaque jour donnera lieu à un enseignement sur l’un des ces sept points, nous prendrons la parole l’un après l’autre, parfois plusieurs fois. »

     

    Troisième jour

    Va vers toi-même

    De la vraie liberté

     

    Un sage dit : « Nous sommes tous plus ou moins prisonniers de nos peurs, de nos pulsions, de notre caractère, de nos habitudes, de nos émotions. La plupart de nos actions et de nos choix sont mus par ces tendances qui nous dominent. Esclaves de nous-mêmes, nous sommes les seuls à pouvoir nous libérer de cette prison intérieure. »

     

    Un autre dit : « Le commencement de la sagesse, c’est de tourner son regard vers soi-même et d’apprendre qui nous sommes, quels sont nos motivations, nos besoins, nos réactions, nos attirance et nos répulsions, nos habitudes, nos addictions, nos émotions les plus fortes et quelles en sont les causes. Comme le disait un ancien maître de la sagesse : «  On ne naît pas libre, on le devient. »

     

    Un sage dit : « Se connaître soi-même permet d’apprendre à se maîtriser. Car à quoi sert à l’homme de dominer le monde s’il ne sait être maître de lui-même ? La maîtrise de soi exige à la fois connaissance et volonté. »

     

    Un autre dit : « Être libre, c’est aussi ne pas agir en fonction du regard d’autrui. Or, bien souvent, nos actions ou nos réactions sont mues par le désir de plaire ou de ne pas déplaire, de se conformer aux usages communs ou bien au contraire de se rebeller contre eux, d’attirer l’attention ou de rester discrets. Agissant ainsi, nous sommes prisonniers du regard des autres. La sagesse consiste aussi à se libérer de ce regard pesant, bien souvent si intériorisé que nous n’en avons pas conscience. »

     

    « Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu’un pour y trouver à redire. Fais ce que tu aimes ou ce que tu penses juste de faire, et tu seras heureux. »

     

    Un sage dit : « Le regard que nous portons sur le monde n’est pas le monde lui-même, mais le monde tel que nous le percevons à travers le prisme de notre sensibilité, de nos émotions, de notre esprit, de notre culture. Si le monde vous apparaît triste ou hostile, transformez votre regard et il vous apparaîtra autrement. C’est par un travail intérieur psychologique et spirituel, que nous pouvons véritablement changer et faire évoluer notre perception du monde extérieur. »  (A suivre….)

     

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  • Extrait de « L’âme du monde »

    De Frédéric Lenoir (suite)

    « Lama Dorjé prit la parole d’une voix lente et grave. « Mes enfants, nous sommes parvenus à nous entendre sur sept points principaux qui résument l’essentiel de la sagesse humaine. Chaque jour donnera lieu à un enseignement sur l’un des ces sept points, nous prendrons la parole l’un après l’autre, parfois plusieurs fois. »

    Deuxième jour

     Le noble attelage

    Du corps et de l’âme

     

    Un sage prit la parole et dit : «  Notre esprit s’incarne en deux lieux et se manifeste par deux voix : l’intelligence et le cœur. L’intelligence nous fait rechercher la connaissance, la vérité et la liberté. Le cœur nous met en quête d’amour. Les deux unis nous font quérir la beauté et la justice. »

     

    Un autre sage dit : « Nos âmes ont des besoins invisibles pour les yeux du corps. Elles se nourrissent de la beauté du monde, du chant d’un oiseau, de quelques notes de musique, d’un rayon de soleil sur la neige. Elles se nourrissent de connaissance, d’études, de savoir. Elles se nourrissent de relations aimantes, d’échanges désintéressés, de communion avec tout être vivant, de don de soi. Elles se nourrissent de partage, de justice, de fraternité. C’est pourquoi l’être humain doit reconnaître, nourrir, utiliser et faire grandir les deux organes spirituels qui lui sont propres : le cœur et l’intelligence. »

     

    « Nous avons découvert malgré tout ce qui nous sépare, que nos expériences spirituelles répondent aux même lois de la vie intérieur. C’est merveilleux ! Cela signifie que l’être humain est le même partout, qu’il ressent les mêmes aspirations et les mêmes craintes, les mêmes élans du cœur et les mêmes égoïsmes. Ce qui le rassemble est infiniment plus important que ce qui le sépare, et qui n’est que le fruit de différentes cultures. » (A suivre)

     

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