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« Le commencement de bien vivre, c’est de bien écouter. »
Plutarque
Zénon de Citium (300 ans av. J.-C.), qui fut l’un des fondateurs de la philosophie stoïcienne, fit un jour cette observation tout à la fois pertinente et facétieuse : « La nature nous a donné deux oreilles et seulement une langue afin de pouvoir écouter davantage et parler moins ».Être à l’écoute, dans le langage moderne, c’est être attentif, dans la disponibilité d’esprit qui permet d’accueillir l’autre dans ses attentes, ses confidences ou l’énoncé libérateur de ses turpitudes. On a peu souligné que, la plupart du temps, lorsque des gens ne s’entendent plus (au sens querelleur de l’expression), c’est parce qu’ils ne s’écoutent pas. Ils ne prennent pas le temps d’accueillir, de recueillir et de respecter la parole de l’autre. L’écoute est à la base du savoir, de la politesse, du discernement, de l’amour, de la foi, du respect, et elle constitue une règle psychologique essentielle pour établir des relations humaines heureuses. N’y a-t-il pas là plus d’une raison de le cultiver à la manière d’un art de vivre ?
François Garagnon
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Une histoire à suivre
Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l'hiver.
Après le grand froid le soleil,
Après la neige vient le nid,
Après le noir vient le réveil,
L'histoire n'est jamais finie.
Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l'hiver,
Et après la pluie le beau temps.
Claude Roy (1915-1997)
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L’iris
L’iris au bord du rivage
Se reflétait dans l’étang,
Bel iris sauvage
Qui rêves au beau temps.
Iris mes beaux yeux
Tu parfumes les draps blancs,
Iris merveilleux,
Iris au bord de l’étang.
Robert Desnos
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A force de tout partager
A force de tout partager,
Même le meilleur de mon cœur,
D’avoir une âme de verger
Débordant d’oiseaux et de fleurs.
De dessiner autour de moi
Un immense horizon de joie,
D’aimer la vie mieux qu’une sœur.
Je suis comme un ciel étonné
De se trouver, le soir, d’étoiles
Qu’il n’avait jamais soupçonnées.
Maurice Carême
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Cerf-volant
Je suis encore et toujours
Après tant et tant d’années
Cet enfant qui tire sur une ficelle
A la poursuite du vent.
Je tire sur cette ficelle
Et j’attends le vent
Très haut très loin
Et mon enfance et ma vieillesse.
Il y a le brouillard du matin
Les féeries du crépuscule
Dans le ciel où se débat
Ma destinée mon cerf-volant.
(Philippe Soupault)
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