• Que serais-je sans toi

      

    Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre

    Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant

    Que cette heure arrêtée au cadran de la montre

    Que serais-je sans toi que ce balbutiement

     

     

    J'ai tout appris de toi sur les choses humaines

    Et j'ai vu désormais le monde à ta façon

    J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines

    Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines

    Comme au passant qui chante on reprend sa chanson

    J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson

     

     

    J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne

    Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu

    Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne

    Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne

    Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux

     

    Tu m'as pris par la main comme un amant heureux

    Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes

    N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue

    Une corde brisée aux doigts du guitariste

    Et pourtant je vous dis que le bonheur existe

    Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues

    Terre terre voici ses rades inconnues

     

    Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant Que cette heure arrêtée au cadran de la montre Que serais-je sans toi que ce balbutiement

     

    (Louis Aragon)

    Que serais-je sans toi


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  • Citations extrait du livre de « Minuscule traité acide de spiritualité » 

    De Maurice Bellet. 

     

    «  Il y a deux sortes de gens sur qui l’on ne peut pas compter : 

    Ceux qui ne savent pas : ils ne savent pas 

    Ceux qui savent : ils n’apprendront rien. 

    Sur qui donc peut-on compter ? 

    Sur ceux qui savent qu’ils ne savent pas. » 

     

    « Argumenter avec la bêtise, c’est labourer avec le ciment » 

     

    « La conscience de l’ignorance 

    Croît comme le carré du savoir. » 

     

    « Le premier médecin du corps, c’est le corps, 

    Le premier médecin de l’âme, c’est la parole. » 

     

    « Si vous voulez aider l’ami ou le patient au fond de sa détresse, 

    Restez au bord du cratère ! » 

     

    « Quand je suis hargneux, ou désobligeant, ou irritable, 

    Cela ne se passe pas entre toi et moi, 

    Mais entre moi et moi. » 

     

    « Puisque, dit le proverbe, 

    Le pire n’est pas toujours sûr, 

    On doit penser que le meilleur 

    Est toujours possible. » 

     

     

     

    « J’ai naguère indiqué les quatre choses que nous avons à éviter : 

            Nous plaindre, nous irriter 

            Nous presser, nous inquiéter. 

    La formule mnémotechnique est commode 

    Mais peu élégante ; 

    P.I.P.I » 

     

    « Le premier service qu’on peut rendre aux autres, 

    C’est d’être heureux. 

    Car le malheureux, même s’il ne le veut pas, 

    Fait peser sur les autres son malheur. » 

     

    « Ce que tu peux faire de bon pour autrui, 

    Fais-le de tout mieux et de bon cœur. 

    Ce que tu ne peux pas faire, 

    N’en n’aie ni remords ni angoisse. 

    C’est entre les mains de Dieu. » 

     

    « « L’humilité est la seule vertu, absolument sûre, 

    Parce que  c’est la seule dont on ne peut pas se vanter. » 

     

    « Mieux vaut se faire plaisir à soi-même 

    Que faire de la peine à autrui. 

    On le voit par l’inverse : 

    De ces gens qui préfèrent se faire de la peine 

    Plutôt que de faire plaisir à autrui. » 

     

     

    « La semence ne peut donner qu’un fruit et un seul, 

    Ne cherchez pas des poires sur un pommier. » 

     

    « La crise financière ne supprime 

    Pas l’économie ou l’argent. 

    La crise de l’Eglise ne supprime pas l’Evangile. » 

     

    « Théologie trinitaire de poche : 

    Il n’y a pas de chemin. 

    Il y a toujours un chemin. 

    Les chemins sont incomparables. 

    Pas de chemin : Dieu est par-delà tout. 

    Toujours un chemin : si je crois au Fils de l’homme. 

    Chemins incomparables : car l’Esprit unifie en se diversifiant. 

    Ainsi les quatre évangiles. » 

     

    « On trouve des gens qui disent  

    Ce qu’il faut faire, ce qu’il faudrait faire,  

    Ce qu’il aurait fallu faire, ce qu’il ne faut pas faire. 

    C’est souvent où quelque fois, très bien vu. 

    Il y a les gens qui font. 

    Ce n’est jamais très bien fait. 

    Mais du moins c’est fait. » 

     

     

     

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  • Célébration

     

    Ce jour-là ne s'était pas annoncé

    Différemment des autres.

     

    Pas même un frémissement dans l’air,

    pas le plus petit pressentiment.

     

    Rien. Et te voilà comme par hasard

    au carrefour des coïncidences.

     

    Je te reconnus pour t'avoir

    depuis toujours attendue.

     

    Je t'attendais depuis le fond du temps,

    je t’attendais de toute éternité.

     

    C’est faute de t'avoir trouvée

    qu'ils écrivirent des bibles

    et des versets et des billevesées de rédemption,

     

    C'est de ne t'avoir pas rencontrée

    qu'on eut des fantaisies de

    cathédrales où célébrer le vide,

     

    Les rois sans doute s'en

    allèrent guerroyer lassés

    d'une attente et d'un doute.

     

    Embrigadé dans des sectes,

    des partis, avec des mots magiques,

    des vœux pieux,

    chacun donne sens comme il peut à son inexistence.

    Toi, tu m'as réconcilié.

     

    J'ai fait d'une robe défaite

    L’étendard de mon royaume

    et mon royaume s'est étendu

    aux dimensions de la terre.

     

    (Christian Dorrière)

     


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  • LE CONTEUR PHILOSOPHE DE MICHEL PIQUEMAL

     

    Certains des enseignements de Sophios étaient bien loin de ce qu'on m'avait appris. Je me souviens qu'à la question «N'y a-t-il rien qui puisse surpasser l'amour ?», il répondit d'une manière peu conforme à la tradition :

     

    Le sel du bonheur

     

    À la mort de son mari, une jeune veuve resta seule avec son fils et décida de lui consacrer sa vie. Pour son enfant, elle voulait le bonheur et elle entreprit d'ôter de son chemin tout ce qui pouvait lui créer de la peine et du souci. Mais plus elle le protégeait, l'entourait d'affection, de douceur, de tranquillité, de sécurité, plus l'enfant s'étiolait. Elle lui offrait les plus beaux divertissements... il s'ennuyait encore et toujours, d'une langueur qui semblait maladive. Finalement, tant de dépenses menèrent la jeune veuve à la ruine. Le pécule que lui avait laissé son mari fondit comme neige. Elle dut changer de maison, travaillé... Elle était au désespoir de ne plus pouvoir gâter son fils. Il fallut abandonner les précepteurs privés, afin qu'il se rende à l'école ; là, il se heurta à la cruauté et aux moqueries de certains de ses camarades. La jeune femme tremblait pour ce fils qu'elle aimait trop.

     

    Mais, contrairement à ses craintes, l'enfant retrouva de l'entrain, de la joie, de l'enthousiasme. Il reçut enfin le baptême salé de la vie, avec ses douleurs, ses peurs et ses chagrins, et il put ainsi entrevoir ces portes du bonheur qu'elle lui avait toujours cachées.

     

     

     

     

     


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