• La plus belle image de la paix

    "Il était une fois,
    un roi qui avait offert un prix
    à l'artiste qui ferait la peinture
    de la plus belle image de la paix.
    Plusieurs artistes ont essayé.
    Le roi a regardé les images,
    mais il n'en aimait seulement deux
    et il avait à choisir entre ces deux peintures.

    La première image était un lac calme.
    Le lac était un miroir parfait
    pour les montagnes majestueuses autour.
    Au-dessus il y avait un ciel bleu
    avec quelques noages blancs.
    Tous ceux qui ont vu cette peinture
    ont pensé que c'était l'image parfaite de la paix.

    L'autre peinture avait des montagnes aussi.
    Mais elles étaient abruptes, rocheuses
    et le sommet sans arbre.
    Au-dessus, il y avait un ciel orageux
    avec de la pluie et des éclairs.

    À côté de la montagne,
    il y avait une grosse chute d'eau.
    Cela ne ressemblait en rien à la paix.

    Mais quand le roi a regardé,
    il a vu derrière la chute,
    un petit buisson qui avait poussé sur le rocher.
    Dans le buisson, une maman oiseau
    avait bâti son nid.
    Là, au milieu de ce remous d'eau,
    était assise la maman oiseau
    sur son nid... en parfaite paix.

    D'après vous, quelle image a remporté le prix?

    Le roi a choisi la seconde.
    "Parce que, expliqua le roi,
    la paix ne veut pas dire d'être
    à un endroit où il n'y a ni bruit,
    ni trouble ou de gros travaux.
    La paix veut dire d'être
    au milieu de toutes ces choses
    et d'être toujours calme dans votre coeur."

    auteur inconnu


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  • Pensées revigorantes du tome 2 de François Garagnon 

    « Bénédiction" signifie : dire du bien. Le bien que nous disons, le bien que nous faisons, rejaillit sur nous comme une bénédiction. Or, le bien, c'est ce qui nous rend meilleur. Et ce qui nous rend meilleur, c'est aussi ce qui nous rend vraiment libre. C'est-à-dire affranchi de la servitude de l'égocentrisme. En fin de compte, nos tribulations apparaissent lorsque nous nous écoutons trop nous-mêmes et que nous n'écoutons pas assez les autres. Être bon, être doux, chercher à répandre le bien autour de soi, ouvre à une liberté extraordinaire : celle du don. Au contraire, se montrer acrimonieux, vindicatif, menaçant, c'est rester à la case départ du retour à soi, c'est entrer dans la spirale de la malédiction, et préparer son propre enfer. La méchanceté porte en elle sa punition : celui qui fait le mal se fait d'abord mal à lui-même. La bonté porte en elle sa récompense : celui qui fait le bien attire à lui toutes sortes de bénédictions, et se rend accessible au bonheur. » 

    « C'est dans les yeux de la personne aimée, de nos enfants, de notre famille, de nos amis que nous existons véritablement, que notre vie s'accorde à une rime unique et irremplaçable. Dans un monde de plus en plus indifférencié et de moins en moins soucieux de la valeur de la personne, nous devrions songer plus souvent à la valeur immense et extraordinaire de ces liens, et nous consacrer à les soigner, à les cultiver, à en favoriser l'épanouissement et la pérennité. » 

     

    « Le plus souvent, l'homme est enfermé non pas à l'intérieur de lui-même, mais à l'extérieur... Il a perdu les clés de sa maison intérieure, et ne parvient plus à rentrer chez lui, en lui. Aussi se tourne-t-il vers le monde pour tenter de trouver des réponses qui sont au fond de son cœur que sa désinvolture ou son inattention  rend  inaccessible.  Étonnamment,  nous sommes capable d'aller chercher au bout du monde, des richesses qui sont déjà en nous. C'est une caractéristique singulière de l'être humain de chercher hors de soi les clés qu'il porte déjà en soi. Le plus extraordinaire n'est pas à attendre dans la rencontre ou l'événement inattendu qui nous arrive loin de chez nous et que nous enjolivons de notre espérance,  c'est la redécouverte ébahie, dans l'ordinaire des jours et la familiarité des gens qui nous entourent, de la richesse méconnue qui habite déjà notre vie. Tout était déjà là, et nous ne l'avions pas vu. Ou plutôt notre regard n'était pas assez fécond pour en distinguer  les  innombrables floraisons à venir ! » 

     

    « Si vous voulez que la vie vous sourie, apportez-lui d'abord votre bonne humeur. » Spinoza 

    La vie est à l'image de ce proverbe sur les auberges espagnoles : on y trouve ce qu'on y apporte ! Trop souvent, nous vivons dans l'attente ou l'exigence, au point que nous sommes plus volontiers enclins à demander ce que le monde peut nous apporter plutôt que ce que nous pouvons nous-mêmes apporter au monde. Il s'agit là d'un défaut de raisonnement qui affecte nos relations humaines jusque dans la sphère la plus privée : nous sommes plus soucieux de ce que l'autre peut nous apporter que ce que nous pouvons apporter à l'autre. La loi du donner et du prendre hante nos relations quotidiennes : notre vie est faite de l'un et de l'autre. Mais dans quelle proportion ? Sommes-nous plus prompts à prendre ou à donner ? La singulière morale de l'histoire, c'est que celui qui reçoit le plus est paradoxalement celui qui donne le plus. La prodigalité du cœur déclenche un cumul de bienfaits de la Providence. En d'autres termes, plus l'on est aimable, plus l'on est aimé. N'est-ce pas d'une redoutable logique ? Donnez - mais surtout sans vous soucier de recevoir - et vous recevrez ! » 


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  • « Si tu as de nombreuses richesses, donne ton bien, si tu possède très peu, donne ton cœur. » Proverbe Berbère) 

     

    « Le plus grand degré de la sagesse humaine est de savoir plier son caractère aux circonstances et de se faire un intérieur calme en dépit des orages extérieurs. » (Daniel Defoe) 

     

    « Du silence naît tout ce qui vit et dure ; car c’est le silence qui nous relie à l’univers, à l’infini, il est la racine de l’existence et par là l’équilibre de la vie. »(Yehudi Menuhin) 

     

    « Celui qui se nourrit du silence de Dieu finit par comprendre à quelles profondeurs on peut écouter. » Maurice Zundel) 

     

    « Découvrir, c’est bien souvent dévoiler quelque chose qui a toujours été là, mais que l’habitude cachait à nos regards. (Arthur Koestler) 

     

    « Garde la paix en toi, ensuite offre la aux autres. » (Thomas A’Kempis) 

     

    « Je me rends compte de plus en plus que ce qui importe, ce n’est pas tellement de faire des choses que d’être. » (Père Pierre Ceyrac) 

     

    « Les trois choses les plus difficiles à accomplir pour un être humain ne sont pas de l’ordre de la prouesse physique ou intellectuelle. La première est de transformer la haine en amour ; la deuxième d’inclure les exclus ; la troisième d’admettre ses torts. » (Antony de Mello) 

     

    « Que ta vision soit à chaque instant nouvelle. Le sage est celui qui s’étonne de tout. » (André Gide) 

     

    « Qui veut élever en un instant une flamme puissante commence pas l’allumer avec de faibles brins de paille. » (William Shakespeare) 

     

    « Sois occupé, jamais préoccupé. » (Maximilien Kolbe) 

     

    « Celui qui à les yeux ouverts sur se propres défauts verra son âme acquérir une force nouvelle. » (Proverbe arabe) 


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  • EXTRAIT DU LIVRE D’ALEXANDRA DEMARIGNY ET PHILIPPE WALLON 

     DIEU : 

    Voici comment les Français Te prient  

     

     

    Résumé : 

    Les autorités religieuses déplorent la désaffection des fidèles pour les lieux de culte. Doit-on en déduire que la spiritualité a disparu ? Les téléviseurs et les ordinateurs auraient-ils remplacé l'autorité des officiants, et les psychiatres se seraient-ils substitués à l'écoute d'un prêtre, d'un pasteur ou d'un rabbin ? 

    En s'interrogeant sur la place de la spiritualité dans la France d'aujourd'hui, les auteurs de ce livre constatent que, si la pratique 

     « officielle » a diminué, la prière n'a jamais été aussi vivante, vibrante, nécessaire. Le monde a changé, les progrès technologiques se sont imposés à tous, un mode de raisonnement rationnel et scientifique est enseigné à l'école, la magie et la croyance sans fondement ne sont plus de mise. Alors, c'est par une prière devenue très intime que l'homme exprime ses émotions, ses doutes, ses espoirs, ses colères, sa gratitude, qu'il s'adresse à Dieu le Père, au Très-Haut, à Allah, au bon Dieu ou simplement à l'au-delà. 

    C'est cette intimité, ce secret de la prière que l'on tente d'explorer et de comprendre ici. Les auteurs rapportent les entretiens qu'ils ont eus avec des personnalités représentant les principales religions présentes en France. Comme eux, on sera probablement surpris par la force et la sérénité, parfois la poésie qui se dégagent des paroles de ces hommes et de ces femmes, ainsi que par l'incroyable capacité de rassemblement de la prière entre les différentes religions. En dépit des apparences, nous prions le même Dieu, et la prière est le meilleur moyen de relier les hommes entre eux, par-delà les croyances, les dogmes et les conflits religieux. 

     

    « Christian de Chergé, moine du monastère de Tibhirine en Algérie, assassiné avec six de  ses frères moines en 1996 :  

    « Depuis qu'un jour il m'a demandé tout à fait à l'improviste de lui apprendre à prier, Mohammed a pris l'habitude de venir s'entretenir régulièrement avec moi. C'est un voisin. Nous avons ainsi une longue histoire de partage... Un jour, il trouva la formule pour solliciter un rendez-vous : "il y a longtemps que nous n'avons pas creusé notre puits !" Une fois, par mode de plaisanterie, je lui posai la question : "Et au fond de notre puits, qu'est-ce que nous allons trouver? De l'eau musulmane, ou de l'eau chrétienne?" il m'a regardé, mi-rieur, mi-chagriné: tout de même, il y a si longtemps que nous marchons ensemble, et tu poses encore cette question... ? Tu sais, au fond de ce puits-là, ce qu'on trouve, c'est l'eau de Dieu !" » 

    « C'était un vieux sage soufi renommé pour son ouverture d'esprit et de cœur. Il vivait retiré dans son ermitage aux portes du désert. Un jour ses disciples viennent l'interroger : "Maître, comment se fait-il qu'il y ait tant et tant de gens qui cherchent aujourd'hui la Voie spirituelle de la prière, et qu'ils ne se rencontrent jamais ?" 

    « "C'est qu'ils pratiquent du tourisme spirituel! répondit le sage. Ils veulent tous trouver l'Eau vive, certes. Et chacun de creuser son propre puits. Mais ils ne creusent pas assez profond. L'un va creuser à un mètre cinquante dans la voie du soufisme, puis il s'arrête. Un autre à deux mètres dans la voie des Védas, puis il s'arrête. Un autre dans la voie chrétienne, mais il s'arrête au bout de trois mètres. Un autre commence à creuser son puits dans la voie du Bouddha, et il s'arrête. Et encore un autre dans la voie de l'absolu, mais il s'arrête à quatre mètres... 

    « "Comment pourront-ils alors rencontrer la nappe d'eau vive ? Elle est pourtant là, sous leurs pieds, comme nos nappes souterraines dans le désert, prête à étancher toutes les soifs. 

    Mais à cinq mètres de profondeur ! Et ils ne se rencontrent pas Parce qu'ils ne la rencontrent pas !" » 

    Quand ils creuseront chacun plus profond, allant jusqu'au bout de la voie qui est la leur, du chemin qu'ils ont choisi - celui du bouddhisme ou celui du christianisme, celui des Védas ou celui du soufisme ou encore celui de l'absolu,  

    alors ils trouveront tous la même nappe d'eau, la Source jaillissante. Une Source unique. Et en elle ils communieront. Tous. 

    C'est dans cet esprit que les évêques du monde réunis en concile à Rome en 1975, déclarent à propos des religions non chrétiennes : « L'Église [les] respecte et les estime car elles sont l'expression vivante de l'âme de vastes groupes humains. Elles portent en elles l'écho de millénaires de recherche de Dieu. Elles possèdent un patrimoine impressionnant de textes profondément reli­gieux. Elles ont appris à des générations de personnes à prier. » (Mgr Jean Vernette) 

     

    « Cet ouvrage sur la prière est peut être la première occasion de faire prendre conscience aux uns et aux autres que leur façon de prier n’est pas si éloignée de celle de leurs frères, et même qu’il y a une forme de complémentarité entre eux. Il ne s’agit pas de condenser les espérances des hommes en une seule formule, mais de vivre l’intensité que chacun place dans son geste, dans sa phrase, sa mélopée ou son silence. Il n’y a de la beauté, ici comme toute chose, que dans la diversité. C’est la vocation ultime de la prière que de faire se tourner les hommes vers Dieu, afin qu’ils se retrouvent comme une même fratrie à la table du Père » (Joseph Sitruk grand rabbin de France) 

     

    « La prière est comme le sang de notre être, dont le cœur est conscience de l’absolu  Grâce à la miséricorde divine, notre aspiration vers Dieu se manifeste non comme une recherche permanente d’un accomplissement, mais comme un abandon en Lui. 

    La prière est source de purification dans notre centre intérieur, de pacification de notre environnement et de générosité dans nos relations. 

    Réanimant la volonté humaine pour qu’elle se conforme à la volonté divine, la prière sonne la délivrance de l’enchaînement fatal des convulsions de l’existence. Expérience du vide fait pour Dieu, elle est purification, accès à l’essentiel de notre vie. 

    Pierre Teilhard de Chardin a dit : «  Ce qui monte converge. » Les textes de cet ouvrage rappellent que le cœur de toutes les traditions religieuses est unique et se nomme prière. » (Larbi Kéchat recteur de la mosquée Adda’wa) 

     

    « Nous avons rencontré des hommes et des femmes qui vivent avec leur Dieu par la parole. Et, dans la simplicité de leur foi, ils nous ont raconté cette vie de prière. Nous avons donc rencontré, parmi les catholiques, un moine bénédictin, un moine franciscain, une orante de l’Assomption et un jeune couple de pratiquants. Nous avons aussi vu un prêtre et un protodiacre  orthodoxe, un pasteur protestant et un pasteur baptiste charismatique. Deux rabbins ont accepté de témoigner, ainsi qu’un cheikh soufi et un professeur musulman. Enfin nous avons eu la chance de rencontrer  un moine bouddhiste, un swami hindouiste et un priant laïc. » 

     

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Père Benoît Billot Bénédictin : 

     

    « La prière fait partie du cœur, du centre de la vie chrétienne. 

    La prière sert à vivifier, entretenir et approfondir la relation avec l’Éternel. Elle a donc une place centrale au même titre que la charité. 

    Je vais avec ma communauté trois fois par jour à la chapelle pour chanter des psaumes, des hymnes, et pour la célébration de l’eucharistie. De même je prends quotidiennement un temps d'arrêt pour méditer la Bible et pour rester dans le silence. C'est ce que j'appelle l'exercice, car je travaille à être présent, dans tout mon être, à l'immensité divine. Mais c'est aussi l'acceptation d'un don, car, si je suis réellement présent, l'Éternel vient à moi et m'ouvre les yeux à la lumière divine qui baigne toute réalité. Je ne sais pas comment cela se réalise, mais j'en goûte les fruits chaque jour... » 

     

    « Si, par l'intériorisation, la prière, la souplesse devant les événements ou en lâchant prise je suis capable de me laisser aspirer par ce centre profond, alors tout change de sens. La souffrance reste, je m'oublie pas qu'un jour je dois mourir, que la situation reste sans issue, mais rien n'est plus désespéré. Il y a quelque chose de plus grand en moi-même que ces situations. Quelle joie pour moi, dans mon travail d'accompagnement des personnes, lorsque je vois des êtres, confrontés au malheur, se tenir debout et paisibles grâce à la prière. Car c'est fréquemment elle qui permet la jonction avec le centre divin du priant. » 

     

    « Les moments de « désert » sont bien connus de tous les priants. Ce n’est pas que l’Éternel soit absent, mais Il se réfugie simplement à un niveau plus profond de l’être, là ou l’affection n’a plus de cours. Il faut bien comprendre que l’affection se situe encore à un niveau superficiel de la personne. Il y a des moments où il faut aller davantage dans les profondeurs de soi-même et quitter les domaines de l’émotivité. » 

     

    « La méditation Zazen n’a pas supprimé ma manière habituelle de prier. Elle s’y est ajoutée et l’a vivifiée ensuite.  

    Le zen m’a permis d’avoir accès à toute une part de ma tradition qui est la prière de silence et de présence. Être simplement présent et disponible : à moi-même, à l’Eternel, au bouillonnement de la société, aux recherches de mes contemporains, à ce monde immense dans lequel je vis. Ne pas analyser, ne pas projeter, ne pas juger, simplement être là, dans un regard contemplatif. » 

     

    «  Pour la prière personnelle, je m’écarte du téléphone, j’écoute ma respiration et le chant des oiseaux, parfois un beau morceau de musique, je me détends. Il faut une mise en route et un environnement favorable. » 

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Sœur Marie Dominique Guyon religieuse de congrégation : 

    « La prière est l'essentiel de notre vie. C'est notre mode de relation à Dieu. Elle essaie d'être aussi constante que possible, comme quelqu'un qui aime et qui a sans cesse à l'esprit la pensée de l'être cher. Car notre choix de vie découle d'un amour. Notre fondatrice disait qu'on ne devait pas être « priante » unique­ment à la chapelle, mais qu'il fallait que notre vie entière soit une prière. Mais il y a des temps forts de prière personnelle et communautaire.  

    Nous avons quatre temps de prière en commun dans la journée, dans un climat général de silence, même si nous ne sommes pas astreintes au silence complet. 

    Nous avons aussi des heures de prières personnelles qui ne se font pas forcément à la chapelle, comme l’oraison le matin de bonne heure. Des temps de lecture spirituelle, lecture de l'Écriture sainte, qui pour nous est très importante) sont essentiels pour nourrir la prière.. » 

     

    « On passe, dans cette relation intime avec Dieu, par des phases d’aridité, de sécheresse, d’ennui même. La prière n’a donc jamais le même aspect. C’est une présence silencieuse, une oraison de simple regard. Ce peut être un temps de repos, de détente dans la joie simplement d’être là avec un ami. » 

     

    « La recherche de Dieu est tous les jours dans nos prières. La foi est un préalable à la prière et l’accompagne. » 

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Frère Gwenolé Jeusset franciscain : 

    « La prière chez les franciscains, plus qu’au sein d’autres ordres peut être, est une prière de louange. 

    Dans ma vie la prière tient la première place, dans les sens général de l’orientation vers Dieu. Mais s’il n’y avait la pratique de la prière dans l’office, dans l’Eucharistie et dans la rencontre des autres, ma prière ne vaudrait rien : j’ai besoin de moments de prières spécifiques, de la rencontre des autres, où je cherche Dieu, et de la prière avec mes frères franciscains. » 

     

    « La méditation est une forme de prière, que je pratique chaque fois que je le peux. Il s’agit d’une méditation libre, qui consiste à être devant dieu et à lui dire : « Seigneur, je suis là devant Toi, travaille-moi, rends-moi davantage proche de Toi. C’est une prière sans paroles, c’est « être là », essayer de faire un certain vide, par amour. » 

     

    « La prière collective est une part essentielle de notre vie de communauté. Elle est donc absolument capitale. L’office liturgique célébré en communauté me rend plus heureux que si je le récite seul. » 

     

    « La prière est un acte de foi et d'abandon. Ce n'est absolument pas une recherche de soi. C'est, je crois, la différence entre la prière chrétienne et d'autres formes de prière où l'on se recherche soi-même pour s'améliorer. Pour nous, il s'agit de rechercher Dieu, par amour et pour obtenir qu'il nous transforme et nous donne plus de force pour L'aimer et aimer les autres. » 

     

    « Chacun a un don dans l’Eglise, pour construire l’Église des cœurs, la cité du partage qui a pour centre le Christ. » 

     

    « Nos différences ne sont pas un obstacle pour marcher ensemble. Mon travail consiste à faire comprendre que nous pouvons, avec nos différences, avancer ensemble vers Dieu. On doit être capable de marcher avec les autres sans nier nos différences. Il faut laisser à Dieu le jugement sur d'autres que nous aurions tendance à exclure, Lui n'exclut personne. » 

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Stéphanie Dulout catholique pratiquante et journaliste 

    « La prière est la flamme vacillante et fragile qui nous relie au divin. Elle est la voie lumineuse permettant de persévérer et de s’élever dans la foi, d’essayer de respecter le mieux possible ce vers quoi nous sommes appelés à tendre : l’espérance et la charité. » 

     

    « Faire évoluer et grandir, fortifier sa foi au cours de la vie est impossible sans la prière, sans ce fil qui nous relie au ciel, sans cette flamme qui éclaire et guide notre âme. » 

     

     Je prie à la maison, dans la rue, dans la forêt, face l'océan, dans le métro, mais avec une ferveur toute particulière, une solennité et un recueillement bien plus grands dans les églises, les chapelles ou les cathédrales. Les lieux de culte ont sans aucun doute un effet sanctifiant. Ils sont habités par ce souffle sacré magnifiant la plus humble des prières, laquelle à l’image de l’encens semble monter tout droit au ciel… » 

     

    « Dieu nous a donné le libre arbitre, la capacité de choisir entre le bien et le mal. D’où la grandeur et la difficulté de l’existence, et la façon dont va le monde.. La prière peut servir à trouver la voie de la charité et de la sagesse, à combattre ses mauvais penchants, se souillures et à tendre vers le bien. » 

    « L’âme est comme une fleur fragile, qu’il faut arroser pour qu’elle ne se fane pas et puisse éclore. Cette régénérescence essentielle se trouve dans la prière et dans la sainte communion, dont le fidèle ne peut se passer. 

    « Prier, c’est se donner tout entier à la présence de Dieu, s’abandonner à l’Esprit Saint pour accueillir la présence et le souffle divins, et ce, non pas dans le but d’atteindre un bien-être personnel, mais pour faire rejaillir cet état de grâce sur les autres, à travers l’amour et la charité. » 

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Jean Maurice Dulout catholique 

    « Tout comme le jeûne ou la méditation, la prière nous permets de prendre un certain recul, de, nous éloigner des exigences matérielles, afin de pouvoir être en état de s’adresser plus intimement à Dieu. » 

    « La prière quotidienne peut demander à certains d’entre nous une grande rigueur, parfois même elle représente un sacrifice fait à la vie active, alors que pour d’autres, qui ont une inclination particulière à la prière, elle est beaucoup plus facile. Tout dépend aussi de l’exigence intérieure de chacun. Je ressens pour ma part le besoin de m’isoler et de m’absenter spirituellement. 

     

    « Pour prier, je m’agenouille volontiers parce que, comme me l’a dit un jour un prêtre de l’église Saint Eustache : «  A genoux devant les hommes on s’élève devant Dieu. »  Puis je m’ « absente », non pas pour fuir, mais pour m’unir au monde, ou tout du moins à ce qui fait son essence, non dans l’action mais dans le recueillement. » 

    « Je crois que prière et méditation sont intimement liées. Mais la méditation pure, qui est une réflexion libre, généralement axée sur la condition de l’homme, est une oraison mentale, une prière inconsciente. » 

    « La prière n’est jamais aride puisque celui qui prie sème et passe son chemin. Il récolte les fruits que d’autres ont semés devant lui. La prière est un acte solitaire mais aussi unificateur. » 

     

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Pasteur Louis Pernot responsable de l’Église réformée de France : 

    « Ma religion c’est le christianisme, la même que celle des catholiques ou des orthodoxes. Le protestantisme n’est pas une religion, c’est une confession chrétienne, une façon de vivre la religion chrétienne. Dans la religion chrétienne, la prière teint une place qui diffère selon les individus. Dans le protestantisme la prière est individuelle elle  n’est pas médiatisée par l’Église, et les protestants sont très attachés à cette parole de Matthieu : « Quant tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte, et prie ton Père qui est là dans le secret. » 

     

    « De façon formelle je ne prie que deux fois par jours : le matin et le soir. Je lis un ou deux psaumes suivis d’un moment de méditation personnelle. Le reste du temps je prie en marchant dans la rue, en faisant autre chose, c’est une attitude générale. » 

     

    « Pour les protestants il n’y a pas de lieu spécifique de la présence de Dieu puisque tout lieu est en quelque sorte sacré, dont la prière à la même qualité partout. Toutefois il peut y avoir des endroits qui incitent plus à la prière que d’autres, par leur calme, par exemple. »  

     

    « Dans notre approche, il n’y a pas de confession à quelqu’un. Le protestant se confesse à Dieu, il s’adresse toujours à Dieu, pour tout. Il n’y a pas d’intercession des saints, de Marie, ni nécessité de passer par un prêtre pour demander pardon à Dieu, ou pour recevoir ce pardon ; tout se passe entre le fidèle et Dieu lui-même. » 

     

    « La prière est une façon d’essayer de se mettre en présence de Dieu, pour se laisser transformer par Lui. Il y a dans le monde une force d’amour et de création, une puissance de vie, de pardon. La prière consiste à essayer de se pénétrer de cette présence de cette puissance et à se laisser transformer par elle. »  

     

    « Le principal effet de ma prière, c’est la paix, la joie, la force, l’inspiration.  

    La prière c’est être capable d’apprendre à ressentir cette présence de Dieu en soi, ce qui n’est pas une question de savoir. » 

     

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Pasteur Jules Thobois baptiste charismatique : 

    « La prière est à l’âme ce que le mouvement est au corps. Elle est aussi ce que le souffle est aux poumons, c'est-à-dire la manifestation de la vie. Un corps inerte est sans vie, et s’il ne respire plus il meurt : la prière est la respiration de l’âme, une âme sans prière est détachée des conditions spirituelles de son existence. Limitée aux circonstances de la terre, elle végète et s’atrophie. 

    Pour nous la prière est une attitude de communion permanente avec Dieu, du fait que nous sommes conscients de la présence divine non seulement quand précisément nous prions, mais aussi parce que nous sommes en permanence réceptifs à cette présence par le ministère de Saint Esprit. » 

     

    « Nous pratiquons la méditation sur la parole de Dieu, avant de Lui adresser directement notre prière. Cette méditation va nourrir notre prière. » 

     

    Nous prions Dieu, notre Père céleste, au nom du Fils, par le Saint Esprit qui nous a été donné et nous vient en aide pour intercéder selon Dieu. » 

     

    « La confession, accompagnée de repentance pour obtenir le pardon de Dieu et de ceux que nous avons offensés, afin de retrouver la communion avec Dieu et avec les autres, tient une place importante dans la prière. » 

     

    « La prière est le moyen mis à notre disposition pour rencontrer Dieu et dialoguer avec Lui. Dieu nous entend et nous répond. Nous croyons en Lui de toute notre foi, nous nous abandonnons à son amour. Nous nous engageons à agir et à vivre selon Lui. » 

     

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Père Michel Evdokimov Prêtre orthodoxe : 

    « Les orthodoxes prient debout. Saint Basile disait que c'est l'attitude d'attente de la seconde venue du Christ, et aussi une attitude de vénération vis-à-vis du transcendant. La grande difficulté de la prière, c'est le tumulte des idées, des sentiments. En menant une vie fébrile et active, les gens ne sentent pas la nécessité de rentrer en eux-mêmes, de faire silence, pensant qu'ils vivent seulement quand ils agissent. Le fait de se mettre en prière nous rend réceptifs à des choses dont on n'a pas conscience dans la vie active. La prière permet de canaliser le flot tumultueux des idées. » 

     

    « La prière c'est tourner son intellect, sa pensée, son cœur, vers Dieu. » Si vous êtes tournés vers Dieu, vous êtes déjà dans la prière. La prière, c'est la présence de Dieu dans la vie. » 

     

    « La prière évoque l’idée de demande. Les spirituels disent qu’il y a un ordre dans la prière, qui est le suivant : la louange au Seigneur, l’action de grâce, et enfin la demande, qui vient en dernier. » 

     

    « Je crois qu’il faut séparer la prière et la méditation. La méditation est pour moi une activité intellectuelle autour d’un sujet que j’essaie d’approfondir. La prière, en revanche, est une certaine manière d’être devant Notre Sauveur. » 

     

    « Je crois profondément que le Christ, le Père céleste et l’Esprit Saint se manifestent dans le cœur des hommes, par des paroles ineffables, selon le mot de saint Paul, et que nous devons être attentifs à cela. La petite voix secrète ne domine jamais le brouhaha et le vacarme de ce monde. C’est un grand mystère. » 

     

    « Celui qui a dit : « Je suis doux et humble de cœur », ne tonitrue pas, ne crie pas. Il a parfois une voix forte, mais lorsqu’Il s’adresse à l’être humain, Il le fait toujours d’une manière très douce et très voilée, parcequ’Il ne veut jamais forcer l’homme. » 

     

    « La prière est aussi un acte de foi. Si on ne croit pas, on ne va prier. Pascal disait  « Tu ne Me chercherais pas si tu ne M’avais pas déjà trouvé. » 

     

    « Nous ne prions pas pour l'aspect utilitaire, mais pour quelque chose d'immense qui va bien au-delà de tous les besoins. L'important est de cheminer avec Dieu car la vie chrétienne est un chemin, une dynamique, une mise en route. Il ne faut jamais s'arrêter. Il n'y a rien de plus concret que la prière. Tout est prière, tout acte de la vie quotidienne peut devenir une prière. » 

     

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Le Père protodiacre Alexandre Kedroff Chantre de la cathédrale Saint Alexandre Nivkh. 

    « La prière tient une place de tout premier ordre. Elle est appelée à être permanente dans la mesure où elle constitue l’état de l’homme sanctifié, renouvelé selon la grâce du baptême. » 

     

    « Pour tous les chrétiens orthodoxes, la prière à l’église est primordiale. notamment le dimanche, jour de la résurrection du Seigneur, les chrétiens s’assemblent dans l’église et participent à la sainte liturgie qui constitue le sommet des prières ecclésiales. Mais il convient aussi de prier à des moments consacrés chez soi, le matin et le soir. Ces temps de prières sont indispensables. » 

     

    « Il est bien clair, selon l’enseignement orthodoxe, Dieu est Celui qui agit dans l’homme après que ce dernier s’est offert comme réceptacle pur et capable de contenir les révélations divines. » 

     

    « La prière individuelle et collective sont indissociables l’une de l’autre. Celui qui ne prie chez lui n’aura pas une prière authentique et fructueuse à l’église, et celui qui ne prie pas dans sa communauté ecclésiale se prive de la grâce de la prière collective. » 

     

    « La confession est une prière. Elle est l'œuvre du repentir animé par le sentiment d'avoir blessé l'amour de Dieu et celui de s'être éloigné de Lui. La confession est un sacrement de l'Église qui accorde l'effacement des péchés. » 

     

    « La prière est un acte de foi, mais aussi d’abandon, c’est évident. Notre soumission et notre abandon à la sainte volonté de Dieu sont un prélude indispensable à la prière. » 

     

    « La bienveillance de dieu manifesté dans notre vie fait grandir en nous l’amour que nous Lui portons, et nous convainc toujours davantage de Sa toute puissance. C’est habituellement quand il n’y a plus de recours humain ou bien que la tentation du désespoir nous étreint que Dieu intervient. » 

     

    « Le signe de croix à lui seul est une prière, une confession de foi. Le signe de croix est une protection. Il a le pouvoir de chasser les démons. La force du Christ agit en lui de façon immédiate et efficiente. » 

     

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Le rabbin Philippe Haddad rabbin de Nîmes : 

    « Pour la tradition juive le monde repose sur trois piliers qui sont l'étude, la prière et la charité. Selon cette tradition, il existe trois types de relations au monde, celle de l'individu avec lui-même, celle de l'individu avec Dieu, et enfin celle de l'individu avec son prochain. II existe trois prières obligatoires : celle du matin, elle de l'après-midi et celle du soir. La prière se fait en hébreu, langue de la Bible, à l'exception de quelques textes qui sont en araméen, langue des exilés en Babylonie. Elles sont ordonnées dans un Sidour ou livre de prière. La prière étant une élévation permettant de s'approcher de Dieu, une progression se met en place par la récitation d'un certain nombre de textes pour arriver jusqu'à un point culminant. Ensuite un retour s’amorce, jusqu'à la fin de la prière.  

    Dans la tradition juive la prière est appelée le « service du cœur », alors que l'étude est le « service de l'intellect » et la charité « le service de la main ». La prière est de l'ordre de l'affectivité, de l'émotion. On ne prie pas avec l'intelligence mais avec le cœur, avec émotion. La prière, telle qu'elle est récitée, avec les chants, les textes, l'intonation, la musique, met le priant dans un certain état émotionnel. » 

     

    « La tradition juive recommande de faire le silence en soi et autour de soi avant la prière. On ne prie pas énervé, essoufflé, ou au sortir d’une discution. Il faut retrouver un rythme respiratoire plus lent avant d’entrer dans en prière. » 

     

    « La prière est une relation entre l’homme et dieu. Elle doit rappeler cette présence de Dieu, qui n’est pas impersonnel, qui possède un nom, qui peut d’ailleurs l’appeler aussi. La prière est le moment où je reconstruis cette relation avec le Dieu créateur de l’humanité, qui est aussi mon Dieu en particulier Celui qui donne la vie. » 

     

    « Le juif prie debout, le musulman prosterné, mais si nous étions dans le Temple, nous devrions nous aussi nous prosterner. Le musulman se déchausse, le chrétien ôte son chapeau, le juif se couvre la tête. Il y a des différences, qui traduisent à mon sens le même sentiment d’humilité vis-à-vis de la toute puissance de Dieu. » 

     

    « Par l'expérience du dialogue interreligieux, je me suis rendu compte de la proximité spirituelle de nos démarches; la même recherche d'authenticité, la même ferveur et le même espoir d'arriver à une humanité fraternelle nous animent. Parfois, à la fin de ces réunions, chacun récite dans sa langue et dans sa foi un texte liturgique, c'est un moment béni de communion des cœurs au-delà de nos diversités. Il m'est arrivé de rencontrer des hommes ou des femmes en pleurs tant l'émotion de cette communion était forte. Il y a là, à mon sens, une préfiguration du monde à  venir. » 

     

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Rabbin Haïm Korsia directeur du cabinet du grand rabbin de France : 

    « Dans le judaïsme, chaque acte de la vie est une prière, et il ne faut surtout pas comprendre la prière comme étant simplement une suite de mots, mais plutôt comme une préparation à l’action. D’ailleurs, après la prière on a l’habitude d’étudier au moins deux lois, de la réalité. On veut qu’il y ait une logique entre la prière, c’est-à-dire les mots qui sortent de notre bouche, nous intentions, et la vie réelle. » 

     

    « La prière est un moment de vérité, de sincérité. La pudeur empêche la prière, car, quand vous priez, vous devez être honnête avec quelqu’un. Ce peut être Dieu, mais ce doit surtout être vous-même. On peut tricher avec les autres. Avec soi-même c’est plus difficile, même si on y parvient parfois. On essaie toujours, mais il y a un moment où l’on ne peut vraiment plus tricher, et je crois que la prière est un grand et rare moment d’honnêteté. » 

     

    « Certains ont besoin de sortir du monde pour entrer dans la prière, mais moi je voudrais faire entrer la prière dans le monde. Je crois que le plus important est de se préparer à vivre un instant. La prière est le résumé d’un temps de vie, avec le monde de l’action, le monde divin, le monde de l’esprit. » 

    DIEU : Voici comment les Français Te prient

    Le cheikh Khaled Bentounes chef spirituel soufi : 

    « Le soufisme à une longue tradition écrite et orale faite de sagesse, d’enseignement, transmise de génération en génération. 

    « Le soufi est proche du Coran dont il se nourrit à la fois par la lettre et l’esprit. Alors que les fondamentalistes islamistes s’arrêtent à la lettre et s’enferment dans un dogmatisme agressif et intolérant, convaincus qu’ils sont les seuls à détenir la vérité, qu’ils imposent à autrui, les soufis partent du principe coranique suivant : « Nulle contrainte en religion. » Ce qui  les amène à maintenir le dialogue avec tous les hommes, laissant les portes de leurs zaouïas, de leurs écoles, de leurs garderies ouvertes à tous, même aux enfants des fondamentalistes. Ils pensent que c’est par une éducation à l’esprit ouvert, à la culture universelle que les enfants. » 

    « La prière occupe une place essentielle dans l’islam. C’est un lien permanent entre le Créateur et Sa création. » 

     

    « Pour les soufis, la prière est le moment privilégié où l’être entre dans un espace sacré pour adorer et vivifier ce lien qui l’unit à Dieu. C’est le moyen d’affirmer et de vivre cette présence en nous en la rendant de plus en plus permanente, état vers lequel tend la recherche du soufi. » 

     

    « La prière rituelle se fait cinq fois par jour, le matin, le midi, milieu de l’après-midi, le crépuscule et le soir. La prière se fait généralement dans des lieux spécifiques tels que la mosquée, les oratoires, les zaouïas, mais elle peut se faire chez soi, voire n’importe où, étant donné que le musulman considère la terre tout entière comme un temple voué à l’adoration de Dieu. Avant chaque prière, nous devons pratiquer les ablutions, nous laver avec de l’eau. C’est symboliquement enlever quelque chose d’impur, de négatif, pour pouvoir se présenter devant Dieu. 

     

    « Nous prions Dieu et uniquement Dieu, sous tous Ses noms. Les prières rituelles obéissent à des règles, qui sont l’intention, la purification, l’entrée dans la prière, la récitation des versets coraniques, la génuflexion et la prosternation, et se concluent par le salut final. » 

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    Matthieu Ricard moine bouddhiste : 

    « Le bouddhisme a élaboré une métaphysique extrêmement profonde, une transcendance, la notion d'une vérité absolue, et il conçoit une multitude d'états d'être avant et après notre vie présente. Il comporte également des rituels élaborés qui sont associés à diverses méditations, ainsi qu'une tradition philosophique extrêmement riche. On peut donc certainement parler de religion. Toutefois, je préfère le terme de « chemin » spirituel, car le bouddhisme est avant tout un cheminement altruiste vers la connaissance, l'éveil, qui mène à la cessation le l'ignorance et par conséquent de la souffrance.  

    La prière, qui nous emplit de dévotion et de respect à l'égard du Bouddha et de l'éveil qu'il a atteint, est une puissante source d'inspiration pour accomplir ce chemin, surtout lorsque celle-ci s'allie à une force et à une conviction nées du plus profond de nous-mêmes.  

    Elle peut enfin signifier la profonde aspiration à unir notre esprit à l’éveil du Bouddha ou d’un maître spirituel, à la façon d’une goutte d’eau qui se mêle à un vaste océan. » 

    « La prière est un acte de recherche mais c’est aussi un acte de confiance dans la mesure où l’on s’en remet totalement au Bouddha ou au maître spirituel. Le Bouddhisme a une vision extrêmement positive des êtres puisqu’il considère que chacun possède ce que l’on pourrait appeler la « bonté originelle », ou plus techniquement  la « nature de Bouddha », qui est la nature ultime et véritable de tout être. » 

     

    « Le chemin n’a de valeur que pour celui qui chemine et la prière, comme la méditation, sont les éléments de ce chemin. » 

     

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    Swami Veetamohananda moine du centre védantique Ramakrishna de Gretz 

     

    « L’hindouisme, malgré son origine géographique lointaine, apparaît plus proche que le bouddhiste, et surtout plus accessible. En effet l’idée de Dieu y est présente, et bien présente.  

    Qu’apporte l’hindouisme ? Là encore, comme pour le bouddhisme, un dépassement des limites habituelles de la prière, surtout dans le domaine de l’adoration de la fusion dans le divin. Certes, on parle ici encore de méditation, mais celle-ci paraît très proche de certaines formes de prières de la religion chrétienne, orthodoxe, ou même des mystiques catholiques. » 

     

    « Sri Ramakrishna recommandait la prière et enseignait de prier Dieu sincèrement, car II est véritablement nôtre. « Vous devez Lui dire : Ô Dieu ! Quelle est Ta nature? Révèle-Toi à moi. Car pour quelle autre raison m'aurais-Tu créé?» Il disait que l'on Rêvait prier Dieu d'un cœur fervent. «Dieu écoute, sûrement une prière, si elle est sincère. » Ce qu'il voulait dire, c'est que, par la prière sincère, chacun peut surmonter ses limites et obtenir une expérience spirituelle par la grâce de Dieu. » 

     

    « Chacun est libre de prier à sa manière. S’il commence à prier librement, la prière elle-même lui indiquera la façon d’aller plus avant et se perfectionnera elle-même. 

    On peut de temps en temps utiliser des mantras comme modèle, mais la véritable prière jaillit naturellement des profondeurs du cœur selon les besoins essentiels de l’âme. 

     

    « Bien que Dieu soit invisible, la prière n’est pas un monologue. C’est un échange intérieur mystique avec un partenaire divin se déroulant au moyen de la foi. Un vrai fidèle ne ressent pas que Dieu est inconnu ou ne répond pas. Sa foi ardente en fait une présence vivante. C’est cet exercice continu de foi qui fait de la prière une discipline spirituelle. » 

     

    « La prière donne un sentiment de sécurité à l’âme, détache la volonté des désirs et des objets extérieurs, active les centres supérieurs, donne une direction éveillé et par-dessus tout, ouvre la voie au courant du pouvoir divin. » 

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  • Se laisser couler doucement 

      

    Se laisser couler doucement dans le courant de la vie
    comme l'eau d'une rivière pour rejoindre et se fondre dans l'océan
    sans s'accrocher aux roches et à ce qui semble des obstacles
    et qui se trouvent sur notre passage... 

    C'est vivre le moment présent, naître à chaque seconde
    et respirer la joie de la synchronicité de tous les éléments !!!
    Hier et demain n'existent pas... Ils ne sont que pensées !!! 

    La lourdeur de nos pensées et de notre besoin d'avoir raison
    ou tort est une nappe de mélasse
    qui recouvre la fenêtre de la lumière et de la joie d'être, 

    de l'Être !!! 

    Que mon cerveau dorme quelques instants et que mon coeur m'éveille... 

    Que je sente le courant qui me traverse et
    qui traverse tout ce qui est, et cela toujours dans l'instant ! 

    Que je sache la grandeur qui m'habite,
    que par mille prouesses je tente de camoufler pour pouvoir dire que j'existe,
    que j'ai une personnalité !
    Personne alitée.. 

    Que je sache que je ne suis personne en réalité puisque je suis tout ! 

    Source: France Légaré, St-Faustin, 6 mars 2003...www.lespasseurs.com 

     


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