• EXTRAIT DU LIVRE DE FRANCOIS GARAGNON 

     

    « Jade et les sacrés mystères de la vie » 

     

    « Jade est une petite fille qui se passionne pour les choses spirituelles (au sens à la fois mystique et humoristique du mot). Jade s’est mise dans la tête qu’il fallait sauver le monde dans sa saveur. Aussi met-elle tant de cœur à chercher le lien entre sa petite graine de vie et le grand bouquet de l’infini. 

    Elle est irrésistible par sa fraîcheur inventive et son esprit d’émerveillement. Elle est inoubliable. » 

     

    Voici quelques extraits, que j’ai retenus, tout est tellement beau, que j’aurais pu transmettre le livre en entier !!! Mais je préfère vous donner le goût de le découvrir. 

     

     

    Depuis que je connais Dieu, j'ai beaucoup Changé. Oh ! de l'extérieur je n'ai pris que quelques centimètres, mais j'ai peuplé mon royaume intérieur de plusieurs milliers de sujets d'intérêt, et je suis bien décidée à ne pas en rester là ! Avant, je n'étais qu'un petit bout de femme de rien du tout; maintenant, je suis une créature unique, parmi des milliers de milliers. C'est une sacrée métamorphose qui est à la portée de tout le monde, à une condition : aimer et se sentir aimé. Pour de vrai, et pour toujours.

     

     

    Dieu ne force jamais ton cœur : tu peux lui faire la tête un jour, il ne t’en voudra pas le lendemain. C’est un sacré chic type, au fond. Il est là pas seulement quand il a envie d’être là, mais quand on a besoin de lui, même dans les pires moments. Et ça, c’est drôlement rare. Quand il dit je t’aime, ce n’est jamais du bout des lèvres, c’est  à pleine tendresse, avec de l’amour du monde et puis aussi sa manière de fabriquer en un clin-Dieu des instants d’éternité.

     

    Dieu, c'est difficile à expliquer, c'est quelqu'un qui ressemble à personne, on ne l'entend pas avec les oreilles et on le voit pas avec les yeux. On le sent, c'est tout. Je ne sais pas si ça t'est déjà arrivé de le rencontrer, mais c'est un peu comme un tour de magie ; en apparence, c'est simple comme bonjour, et pourtant il y a toujours une énigme qui plane, comme un oiseau invisible dans un espace inconnu. Il paraît que cet oiseau invisible s'appelle l'Esprit, il est même tellement pur qu'on l'appelle parfois l'Esprit saint. Quand il plane au-dessus d'un paysage, le paysage devient beau et lumineux. Quand il plane au-dessus de quelqu'un, le quelqu'un est aussitôt éclairé. Monsieur Saint-Esprit, c'est un peu comme un allumeur de réverbères, il illumine tout ce qu'il approche. Donc, la présence de l'Esprit, c'est facile à reconnaître : on respire un parfum d'harmonie, d'équilibre et de transparence. C'est simple, c'est comme si l'homme ressentait une connivence. Une connivence entre sa petite graine de vie et le grand bouquet de l'infini, entre le visible et l’invisible. Comme si Monsieur Saint Esprit serrait la main de Monsieur Homme.

     

    « Ce qui est bien avec maman, c’est qu’elle apprend à contempler la beauté même quand il fait pas beau : j’ai compris comme ça qu’une personne, c’est un peu comme un paysage. Si vous l’aimez vraiment, vous n’avez pas besoin qu’elle soit tout le temps au beau fixe pour l’aimer. »

     

    Tu sais, ça m'est déjà arrivé d'être hier malheureuse. Eh bien, je me suis aperçue que la seule façon de chasser le brouillard qui plane à l’intérieur c'est de faire briller un moment des rayons de sourire. Tu me diras : c’est difficile de sourire quand on est malheureux. En fait, on apprend. Et on s'aperçoit vite qu'il est encore plus difficile d'être malheureux quand on sourit.

     

    Tout est finalement,  une question d’état d’âme ; la confiance en soi amène le succès, l’illusion crée la déception, la crainte systématique entraîne l’échec, l’amour suscite l’espérance…. Tous les événements que nous vivons trouvent leurs racines en nous, dans nos prédispositions conscientes ou inconscientes.

     

    C’est toi qui change tes climats intérieurs, par exemple quand tu es très chagrin et qu’il pleure très fort dans ton cœur, tu penses à Dieu  et qu’il te vient un petit rayon de sourire, eh bien tu sais ce qu’il fait Dieu ? Ce rayon il le transforme en plein soleil, qui t’illumine de l’intérieur. Le sourire, c’est un clin-Dieu, alors normal : ça permet les miracles. Les nuages gris foncés disparaissent comme par enchantement dans le grand bleu de l’éternelle harmonie.

     

    « Moi, j'ai compris un grand secret...  approche-toi, je vais te le glisser dans le creux de l'oreille... là où il y a de l'abandon, il y a de l'amour, et là où il y a de l'amour, il y a Dieu. Voilà, voilà. Il faut savoir choisir, et puis tout donner, sans se retenir, s'abandonner au courant après s'être assuré de la pureté de sa source, se laisser porter par son propre élan, sentir le rythme, l'équilibre et l'harmonie, savourer le goût de la vie, et dans un grand soleil de tendresse, dire merci à Dieu, merci de nous guider vers des mondes inconnus et de nous porter sans se lasser, sans se fatiguer, sans ralentir sa course, loin, loin, loin... Laisser Dieu couler en nous comme une source. Tout simplement. Quand tu auras compris ça, tu verras : la vie, ça coule de source... »

     

     

    Le bonheur, c’est tellement grand, c’est tellement absorbant, qu’on ne peut pas le garder rien que pour soir tout seul ; ou alors, ce n’est pas du cent pour cent pur bonheur : c’est un mélange de plaisir, d’égoïsme, d’émoustillement, un tralala qui n’a rien à voir  avec Alléluia.

     

     "Si vous attendez que vos rêves prennent la poussière, eh bien vous serez bientôt un viel épouvantail plein de toiles d'araignée !"

     

    Si vous ne réalisez pas vos projets maintenant, c'est que se sont des ballons de baudruche, ou bien c'est que vous n'êtes pas chiche.

     

    C’est vrai qu’on peut faire des choses pour son bon plaisir. Mais le plus grand plaisir c’est le plaisir de faire plaisir. Au plaisir de Dieu ! Raph appelle ça «  la sublime gratuité

     

    Dieu  créé l’homme libre. Il ne veut pas avoir l’air de s’occuper de ce qui ne le regarde pas... Alors peut être bien qu’il donne des rendez-vous à l’homme en cours de route, au cours de la vie, à travers ce qu’on appelle des hasards ou des coïncidences.

     

     

    « Dans la vie, les jeux sont donnés, mais avec un jeu donné chacun peut faire une partie différente. » Ce qui veut dire que devant le jeu de la vie, nous avons tous des cartes, des atouts, mais que le déroulement de la partie dépend de nous, de notre talent, de notre aptitude à nous adapter, et de notre brio à maîtriser l’instant dans son ensemble. Il y en qui gâchent leurs atouts, et d’autres qui gagnent la partie en partant avec de sérieux handicaps. Rien n’est joué d’avance.

     

    Dieu a laissé l’homme libre de conduire sa vie comme il l’entend. Dieu a mis en lui quelques graines, et il attend qu’il les cultive, qu’il en prenne soin. Libre à lui de faire mûrir ou de les laisser mourir ! Il y a comme ça de nombreuses graines étouffées dans leur germe. C’’est çà la liberté de l’homme : le pouvoir de dire oui ou non, d’entretenir ou de laisser périr, de faire fructifier ou de massacrer. 

     

     « Tu es née au milieu d’un champ de possibles, avec un certain nombre de talents : tu ne peux pas tout faire, il y a même des choses que tu ne sauras jamais faire. Mais il y a beaucoup d’autres choses que tu peux faire, et c’est à toi de choisir parmi ces possibilités, et de faire fructifier son talent au mieux. »

     

    Ton champ de possibles, ça veut dire : le domaine de ta liberté, l’espace où tu peux faire de tes désirs des réalités, bref l’endroit où les choses sont accessibles, ou des possibilités te sont offertes.

     

    « Carpe Diem, en latin, cela veut dire : « Mets à profit le jour présent. » C’est Horace qui disait ce mot, pour rappeler que la vie est courte et fugitive, et qu’il ne faut pas la gâcher. »

     

    La vie est trop courte pour la perdre à moitié.. Il faut vivre pleinement les heures de ton existence. Toutes ne seront pas intenses, bien sûr, car la vie est faite de contrastes. Mais il faut que tu n’en renies aucune.

     

    « Le sens de ta vie, voici le secret : « Fais de ton mieux. Puis laisse faire Dieu. » N’écoute pas ceux qui veulent t’éloigner de tes rêves, ceux qui veulent te décourager en chemin, ceux qui n’y croient plus. Que connaissent-ils de ton mystère ? C’est à toi de l’exprimer pleinement de toutes les forces de ton amour. Il faut être amoureux fou de la vie ! Il faut oser risquer ! Même quand tu crois oser, tu n’oses jamais assez. Dis-toi bien que quand on se donne, ce n’est jamais « trop ». On ne peut se tromper, on peut aimer mal, mais on n’aime jamais assez. Tu sais : le mal, on le fait si bien, et le bien, on le fait si mal… Fais de ton mieux ! Et quand tu auras fait tout ce qu’il t’est possible de faire, n’oublie pas de lâcher prise, et de t’abandonner à la volonté de Dieu. Parce que si tu n’as pas la foi, la vraie, eh bien tes rêves seront emportés comme des feuilles mortes au premier souffle de vent.

     

    Lorsque tu t'éveilles le matin, songe que tu n'as aucune certitude d'être vivante au coucher du soleil... N'est-ce pas la meilleure des raisons pour dire chaque jour merci à Celui-quî-meut-l'univers et-ordonne-toute-chose, merci de faire que la Terre est parfois si jolie ? N'est-ce pas une raison pour t'émerveiller de la Vie, sous quelque forme qu'elle s'exprime — fût-ce l'imperceptible frémissement du brin d'herbe dans la brise du soir ? N'est-ce pas une raison pour rechercher les grandes occasions, les personnes de valeur et tout ce qui est digne d'espoir ? N'est-ce pas une raison pour vivre pleinement tes joies et supporter dignement tes peines ? N'oublie jamais de respirer le parfum de la vie, d'entretenir la flamme de l'allégresse intérieure, d'être sensible à la caresse de l'air lorsque  tu te déplaces, et d'emplir tous tes sens des images, des senteurs et des mélodies du monde. Oui, n'oublie pas de savourer le goût de la vie, son royal nectar butiné sur des fleurs à la splendeur intacte, ce miel à la tiédeur exquise, aux virtualités secrètes et magiques. »

     

     

    On reconnaît l’amour véritable à ce que le silence de l’autre n’est plus un vide à remplir, mais une complicité à respecter.

     

    Quand on aime quelqu’un, hé bien le quelqu’un qu’on aime : c’est un quelqu’un qui ressemble à personne, qui n’a pas besoin de parler pour être présent, qui est incapable de vous fabriquer de l’infini en un sourire et, quand vous pensez à lui très fort, de vous transporter dans un monde qui n’existe pas – ou qui existe seulement quelque part ailleurs.

     

    Il t’arrive d’aider les gens et, en échange, tu ne reçois au bout de tes peines que de l’indifférence ou de l’ingratitude ; à l’inverse, parce ce que tu as écouté quelqu’un qui avait besoin de parler, tu entends dire merci, comme si tu venais d’accomplir un miracle, alors que tu n’as rien dit, tu n’as pas fait autre chose qu’écouter.

     

    Dieu est la lumière, l’homme est le cierge et Monsieur Saint Esprit est la mèche.

     

     

    « Tout le mystère de la vie est dans tes yeux. Il suffit de les exercer à percer l’apparence des choses. Et dis-toi bien que lorsque l’univers te paraît s’assombrir, ce n’est pas parce que les portes se ferment devant toi, mais parce que ton regard se dérobe à la lumière.

     

    D’abord, Dieu, on le trouve partout où il y a de la lumière. La lumière est invisible, vous êtes d’accord ; ce que l’on voit, ce sont les choses éclairées. Hé bien Dieu c’est pareil : il est invisible ; ce que l’on voit, ce sont les choses qu’il éclaire. Et pour ce qui est du soleil, vous pouvez lui faire confiance à Dieu, il en connaît un rayon !

     

     

    C’est par les yeux que tu perçois la lumière qui vient du dehors, c’est par les yeux que tu exprimes la lumière qui vient du dedans. Tu as remarqué : c’est par les yeux que tu reçois et que tu donnes, les yeux s’est fait pour percer l’apparence des choses.

     

     

    « Je suis sûr que si Dieu faisait notre volonté ce serait catastrophique ! Il réaliserait tous nos caprices, et on s’apercevrait plus tard qu’on s’est trompé. Alors, on se tournerait vers Dieu, et on lui dirait : « Pourquoi tu m’as laissé faire ça ? » Donc il vaut mieux s’abandonner à la volonté de Dieu, rien désirer d’autre que ce qu’il veut lui.

     

     

    Au  lieu de songer à conquérir le monde, l’homme ferait mieux de songer à reconquérir sa souveraineté intérieure ! Il faudrait que vous appreniez à remettre un peu d’ordre dans votre jardin secret, en arrachant les mauvaises herbes l’irrésolution, de l’égoïsme, de la cupidité et de l’orgueil, et en cultivant un peu mieux les graines de certitude, de joie et de partage

     

    Essaie d’imaginer que quand tu prie, tu deviens une lumière pour le monde. Donc, tous les gens qui prient, c’est comme si c’étaient autant de lumières qui montent dans la nuit. Et alors, grâce à Dieu, grâce à Monsieur Esprit Saint, grâce à la communion des saints, le ciel réfléchit cette lumière et éclaire le monde. Et c’est comme ça que le monde va bien. Si personne ne priait, il n’y aurait plus de lumière, et le monde entier sombrerait dans l’obscurité, le chaos, les ténèbres.

     

    Prier ce n’est pas uniquement avec de mots, c’’est en répandant de l’amour tout autour, chaque jour, comme quand on met de la lumière qui diffuse dans une pièce noire. Donc il faut être illuminé de l’intérieur pour éclairer l’extérieur.

     

    Aimer, ce n’est pas vouloir rendre l’autre heureux. C’est être heureux, et offrir son bonheur à l’autre.

     

     « Exister véritablement, c’est « être » de toutes les fibres de son être. Il ne peut y avoir de plénitude sans engagement. Et il ne peut y avoir d’engagement sans foi ni don de soi. C’est cela : croire et Donner. N’est-ce pas la plus authentique façon d’aimer ?

     

     


    12 commentaires
  •  EXTRAIT DU LIVRE D’ANSELM GRÜN 

    « Le trésor intérieur » 

     

    Anselm Grün est moine à l'abbaye bénédictine de Münsterschwarzach depuis l'âge de 19 ans. 

    Dans les années 1970, il découvrit la tradition des moines de l'Antiquité et entrevit leur signification nouvelle, en lien avec la psychologie moderne. Après ses études de philosophie, de théologie et d'économie, il est cellérier depuis 1977, ce qui fait de lui le directeur financier et le chef du personnel de l'abbaye. 

    C'est un auteur chrétien de renommée internationale. Son succès a pu être attribué au fait que ses ouvrages s'inspirent de sagesse chrétienne sans s'embarrasser de la dureté des dogmes de la foi. 

                         

    "Les moines des premiers temps disent que l’ambition pousse le jeune moine à exercer la discipline et à lutter contre ses passions. Elle me stimule à un travail soigné : elle m’incite à beaucoup lire et à bien me préparer à la prédication. En un sens, nous avons besoin de cette ambition. Mais elle peut devenir un piège si je veux me pousser toujours d’avantage et faire tout à la perfection. Elle devient alors une pression qui m’affecte. Dans ce cas, il ne s’agit plus de Dieu, mais uniquement de moi et de ma réputation." 

     

    "Dans la parole d’un être humain, nous reconnaissons s’il aime, s’il porte sur lui un regard sincère et s’il est en paix avec lui-même, ou en revanche s’il se méprise ou se montre impitoyable. Parfois la parole de certains théologiens m’effraie. Par pur intellectualisme, ils ne reconnaissent pas qu’ils se contentent de se dire eux-mêmes. Et trop souvent s’exprime un cœur encombré, confus et amer." 

     

    "Les états de découragement ne me sont pas étrangers. Même si j’ai souvent confiance en moi se produisent aussi des phases où j’ai peur de savoir si je ne me surcharge pas trop. Dans ce cas, je ne tente pas de lutter contre ce découragement, mais je l’envisage comme un défi, m’invitant à réfléchir sur mes propres critères, à réduire mes attentes pour me jeter totalement dans les bras de Dieu" 

     

    "Il est essentiel qu’il y ait une liaison étroite entre le plan spirituel et le plan thérapeutique. La thérapie aide à se libérer des mauvais schémas de vie qui manquent aussi la vie spirituelle. La spiritualité aide à voir dans les blessures une chance de rencontrer Dieu et de s’ouvrir aux autres de façon nouvelle." 

     

    "La spiritualité bénédictine est caractérisée par la nostalgie de l'Église des premiers siècles et par une communion dans l’Esprit de Jésus Christ. Il faut la pratiquer de manière concrète en se témoignant du respect les uns pour les autres et en adoptant un mode de communication de bon aloi. Quand on vit ensemble, on ne peut se camoufler derrière aucune idéologie : il faut que l'être humain se montre tel qu'il est. Et on le comprend: on ne peut tenir ensemble que si l'on est miséricordieux les uns envers les autres et envers soi-même. 

    La seconde mission des Bénédictins est de traduire dans notre époque la spiritualité des premiers moines et des Pères de l'Église pour annoncer, contre des courants moralisants, une spiritualité qui mène à l'expérience de Dieu et qui invite également à une sincère rencontre avec soi. Saint Benoît a placé cette quête de Dieu au centre de sa spiritualité. Je considère qu'il est de notre devoir de tenir ouverte dans notre société la question Dieu et de ne pas mentir aux hommes. 

    La spiritualité bénédictine est une spiritualité concrète qui prend cette terre au sérieux, qui se traduit concrètement et qui de la sorte devient visible et viable aux yeux des autres, qui relativise toutes les envolées spirituelles qui proviennent d'idéaux mirifiques incapables de transformer la terre. Si notre spiritualité n'assume pas sérieusement la chair et l’environnement, elle deviendra sans signification pour ce monde." 

     

    "Les jeunes me disent souvent qu’ils sentent dans mes livres une certaine profondeur. Je crois qu’ils recherchent ce qui facilite leur vie. Vous savez aussi que l’on ne peut y parvenir par des méthodes purement psychologiques. Quelques-uns m’assurent qu’ils y ont découvert une trace d’amour. Souvent ils viennent me rendre visite et me disent que mes livres répondent à leurs sentiments intimes." 

     

    "En aucun cas, je ne voudrais devenir l’auteur d’un grand nombre de livres. J’ai vraiment peur que le niveau de mes livres baisse. Aussi refusé-je souvent la demande des éditeurs qui me sollicitent. 

    Je me fie à mon sentiment pour savoir si un sujet m'inspire vraiment. Je ne voudrais pas écrire sur des sujets que j'ai déjà traités auparavant. Naturellement, beaucoup d'affirmations reviennent et je reprends bien des sujets. J'éprouve le sentiment que j'ai toujours davantage besoin d'écouter ma voix intérieure pour aller de l'avant. Écrire ne doit pas aboutir à l’interruption  de la réflexion et à la répétition des mêmes réponses. Écrire implique, selon moi, la persistance de ma vitalité et la découverte de nouvelles conceptions. En ce sens, j’écoute mes sentiments. Je refuse la pression qui m'obligerait à continuer d'écrire parce qu'on l'attend de moi. Il est possible que dans un avenir proche, je me contente de me taire que j'attende jusqu'à ce que quelque chose de nouveau sorte de moi qui ne demanderait alors qu'à s'exprimer." 

     

    "Le dialogue avec Dieu ne peut se nouer que si nous sommes en mesure de communiquer avec nous-mêmes. La première condition est le silence. Un silence qui me permet de connaître mes propres pensées afin de pouvoir les présenter à Dieu. Il suffit de se contenter d’être en silence en présence de Dieu et de lui offrir ce que l’on est en train de vivre. Cette démarche est un bienfait pour notre âme et elle nous apprend à vivre soi-même tels qu’on est. Mais il est bon aussi de réfléchir dans le silence à une parole spirituelle, par exemple aux versets d’un psaume, pour tenter de trouver quelle expérience se cache derrière ces paroles." 

     

    "Dieu attend de nous que nous le rencontrions dans la prière. Cela ne se réalisera que si tout ce qui est en nous se met en relation avec Dieu. Notre prière ne doit pas être pieuse, elle doit être sincère. Il faut laisser à Dieu la possibilité de regarder tous les recoins de mon cœur : je dois lui présenter toutes les parts d’ombre, la passion, l’entêtement, l’amertume, mais aussi toute mes aspirations et mes désirs non avoués. Je peux étaler ma vie avec tous ses évènements actuels. Dans la prière je dois dévoiler tout ce que j’ai réprimé ou refoulé, ce que j’ai refusé de m’avouer à moi-même parce que cela altère cette image idéale que je me suis construite de moi-même. Je dois exprimer ma peur ou mon désespoir. Ma connaissance de moi n’est pas une fin en soi, mais elle contribue à rencontrer Dieu avec tout ce  que je suis devenu : Dieu désire mon cœur avec tout ce qu’il anime afin de pouvoir le combler de son amour." 

     

    "Qui prie sincèrement et s’expose en silence devant Dieu avec tout ce qui est en lui, découvre l’état de son cœur. Alors sa joie s’exprime ainsi que sa paresse sa colère et sa jalousie, ses désirs et sa déception. Quand je me place devant Dieu sans protection, je suis confronté à ma vérité intérieure. Et l’inconscient émerge aussi. Ce que j’ai refoulé depuis longtemps surgit dans une prière intensive du fond de mon âme." 

     

    "Si les mots me manquent, il me suffira de présenter mon cœur à Dieu. J’ouvre toutes les cellules de .mon corps et de mon âme devant Dieu pour qu'il puisse y pénétrer avec sa lumière. Une fois que je pense avoir tout dit, je dois simplement faire silence et écouter ce que Lui cherche me dire." 

     

    "Dans notre prière, nous ne pouvons pas forcer Dieu à nous parler. Le silence de Dieu est parfois bénéfique. Cela nous force à nous dépouiller de nos propres images pour nous tourner vers le Dieu incommensurable et invisible. Dieu est toujours le tout Autre. Il n'existe aucune technique de prière qui pourrait disposer de Dieu. Dieu n'est pas à notre disposition. Et son silence et son apparente absence découlent du fait qu'on n'a pas lie sur Dieu. L'absence de Dieu veut me purifier intérieurement afin que, cessant de confondre mes projections avec Dieu je puisse m'ouvrir à son mystère insondable".

     

    "Quand une souffrance m’atteint, je peux l’accueillir comme un défi lancé à ma vie spirituelle. La souffrance peut me purifier. Elle brise les illusions que je me suis faites de ma personne et de ma vie, illusions de croire que je dois réussir dans la vie en m’appuyant sur ma vie spirituelle et me contentant d’observer les lois de la psychologie. La souffrance me fait découvrir que je ne suis pas maître de ma vie."

     

     

    "En tout homme se trouve effectivement l'espace du silence. Souvent, nous en sommes coupés. Une épaisse chape de béton, faite de nos soucis et de nos problèmes, s'est déposée sur cet espace de silence. En faisant silence dans la prière et la méditation et en nous mettant à l'écoute à l'intérieur de nous-mêmes, nous sommes à même d'entrer en contact avec ce lieu de silence — ne serait-ce que pour un bref instant.

     

    Cet espace de silence est le lieu où Dieu demeure en nous. Avec leurs requêtes et leurs attentes, leurs jugements et leurs condamnations, les hommes n'ont aucun accès à ce lieu d’intimité  Isaac de Ninive nomme joliment ce lieu : « la chambre du trésor de mon intériorité ». C’est justement là où Dieu demeure en nous que j’entre en contact avec mon être intime, avec l’image originelle et inaltérée que je me fais de Dieu." 

     

    "J'ai appris de la méditation zen à m'asseoir en silence et elle m'a enseigné la position assise. J'ai appris qu'il ne s'agissait pas de réfléchir mais d'exister simplement dans l'instant et de chercher la voie qui conduit à mon centre intime. La psychologie de Jung m'a appris que la religion appartient essentiellement à l'homme. La fréquentation de Jung m'a encouragé à réinterpréter et à comprendre les symboles de la liturgie et les images de la Bible. Et en même temps, j'ai appris de Jung à prêter attention à l'action que produit la spiritualité sur les hommes. Chaque fois que la spiritualité rend l'homme malade et le guinde, c'est qu'elle ne correspond pas à l'esprit de Jésus. La spiritualité a toujours quelque chose à voir avec le processus de l'épanouissement des hommes. Se mettre en route vers la spiritualité, c'est trouver son véritable soi. Mais sur cette route, il faut précisément regarder et travailler sa réalité propre, avec ses parts d'ombre". 

     

    "L’homme est un être comportant des faiblesses et une part  d'ombre. C'est seulement quand l'homme s'accepte lui même avec tout ce qu'il y a en lui, qu'il peut se transformer et poursuivre son chemin intérieur. Celui qui lutte contre tous défauts fait une fixation sur eux et il ne s'en affranchira  pas Les défauts engendreront une force contraire si intense que l'on en sera désarmé ou de plus en plus féroce contre soi et cela conduira à une dureté envers soi encore plus grande,  et en conséquence, également contre autrui." 

     

    "Bien des gens ne peuvent pas se pardonner à eux-mêmes. Ils viennent se confesser pour vivre le pardon de Dieu, mais au fond de leur cœur, ils ne cessent de se faire des reproches. Se pardonner implique de renoncer à l'illusion que l'on est parfait. Cela requiert aussi de l'humilité. Il arrive que des personnes ont d'elles une image trop idéale et qu'elles ne peuvent pas se pardonner parce qu'il leur faudrait renoncer à cette illusion. Elles préfèrent tenir à leurs idées et, en conséquence, elles sont incapables de se changer.

    La seule condition qui me permette de me pardonner est la foi dans le pardon de Dieu et l'expérience que j'en fais. Mais je dis à beaucoup de pénitents qui viennent se confesser : « Si Dieu te pardonne, tu dois aussi te pardonner à toi-même. Sinon tu ne crois pas vraiment au pardon de Dieu ! » Se pardonner implique que l'on enfouisse ses sentiments de culpabilité, qu'on abandonne les reproches que l'on s'adresse et que l'on s'accepte comme celui qui a endossé la responsabilité ou comme  celui qui est devenu tel qu'il est à présent." 

     

    "La nature de la liberté réside en ce qu’aucun homme n’a de pouvoir sur moi, qu’aucune attitude et aucune tendance, aucune mode ou aucun schème de vie idéologique ne peuvent me dominer, que je ne suis dépendant d’aucun être humain, ni d’aucun caprice, mais que je puis librement disposer de moi, de mon attitude. Les Pères du désert voyaient la liberté dans la liberté vis-à-vis des désirs et des passions. Quand Dieu règne dans l’âme de l’homme, il est alors véritablement libre." 

     

    "Juger autrui, c’est donner la preuve que l’on n’est pas en harmonie avec soi. Celui-là a besoin de juger autrui pour s’élever au-dessus d’eux. Qui est en paix avec lui-même, qui a trouvé Dieu, n’a pas besoin de juger autrui. Il prie pour tous les hommes afin qu’ils trouvent la paix". 

     

    "On ne peut retenir le bonheur, pas plus qu’on ne peut le voir. Est heureux celui qui est en accord avec lui, manifestant sa reconnaissance pour la vie, à même de s’assumer dans son état actuel. Celui qui ne cesse de tourner autour de cette question sur le bonheur, toujours préoccupé de lui, sur ses gardes, se demandant si finalement il est vraiment heureux, celui-là ne connaîtra jamais le véritable bonheur." 

     

    "Tout être humain aspire à aimer et à être aimer. L’amour peut le fasciner. Mais en même temps, bien des hommes savent que l’amour peut être vulnérable et qu’il peut rapidement aboutir à une attitude inverse. Notre amour humain est toujours abîmé par un mélange de quête de possession et de volonté de contrôle. 

    Dans cette expérience de l'amour fascinant et en même temps fragile, l'homme aspire à un amour plus pur, qui ne soit rien que de l'amour. Si je rejoins ce désir, alors je suis en mesure de rendre intelligible à l'homme que l'amour de Dieu envers nous est absolu, parce qu'il est inconditionnel et qu'il n'est terni par aucune autre intention. Mais le problème réside en ce que nous ne percevons pas souvent cette intensité de l'amour divin." 

     

    "L'homme est aujourd'hui une énigme à ses propres yeux. Il existe de nombreuses explications pour éclaircir ce mystère. L'homme n'a pas d'état ferme qui lui permette d'expliquer ce qui se passe en lui. Il a besoin d'autres hommes qui puissent l'aider à interpréter ses pensées et ses sentiments. L'homme ne se sent pas à son aise. Il a perdu son bon sens. Aussi lui faut-il écouter les explications d'autrui pour pouvoir se comprendre lui-même. Ce sentiment d'étrangeté qu'il éprouve envers lui est la cause de cet état."

     

    "Les chrétiens vivent dans ce monde. Aussi est-il tout à fait  normal qu'ils lisent les mêmes revues et qu'ils regardent les mêmes programmes de télé que les autres consommateurs. La question qui se pose concerne leurs réactions : se laissent-ils manipuler dans leurs opinions par les médias ou conservent-ils un regard critique ? Le regard critique peut aussi les amener à cesser de regarder certains programmes de télé et à se désabonner de certaines revues." 

     

    "Dans le cas où je devrais devenir un ange, je voudrais annoncer aux hommes que Dieu les aime tous inconditionnellement, qu'il leur confère la vraie liberté et qu'il guérit toutes les blessures. Je voudrais en même temps les encourager à ouvrir leur cœur à Dieu, pour qu'il puisse les pénétrer de son amour. Je voudrais aussi leur dire qu'ils ne doivent pas se condamner eux-mêmes, parce que Dieu les accepte tels qu'ils sont et qu'il leur offre le chemin de la conversion et du renouveau. Et s'ils empruntent ce chemin, ils réussiront leur vie !" 

     

     


    votre commentaire
  • LE MOT D'ANGELA 

    Lorsqu' Angela n'était qu'une enfant, âgée de 2 ou 3 ans,
    Ses parents lui enseignaient déjà à ne jamais dire NON.
    Ils lui répétaient qu'elle devait toujours
    Obéir à son père et à sa mère.
    Qu'autrement elle serait punie et devrait aller au lit.
     

    Toujours est-il que les années passèrent
    Et Angela devint une fille obéissante ;
    Elle ne cédait jamais à la colère et à la rébellion
    Se montrait toujours généreuse et prévenante;
    Car peu importe ce que lui disaient ses parents,
    Elle croyait toujours qu'ils avaient raison.
     

    Angela fut une élève douée et charmante.
    Ses professeurs la trouvaient bien élevée,
    Mais ils ne se demandèrent jamais,
    Comment elle se sentait.
     

    Angéla n'avait que des amis
    Qui savaient qu'on pouvait toujours compter sur elle.
    Même malade et alitée, si on lui demandait d'aider,
    Elle répondait ''oui'' sans hésiter.
     

    Mariée à un avocat, Angela avait maintenant 33 ans,
    Une belle vie à la banlieue et de beaux enfants.
    Si quelqu'un lui demandait comment elle allait,
    Elle disait toujours : ''Bien, merci ''.
     

    Mais, par une nuit froide, elle resta éveillée dans son lit.
    Étourdie par un tourbillon de pensées;
    Sans savoir pourquoi ni comment,
    Elle ne voulait plus vivre.
     

    Elle supplia même le Tout-Puissant
    De mettre un terme à sa vie.
     

    Elle entendit alors, au plus profond de son être,
    Une voix douce et grave
    Qui ne souffla qu'un seul mot... non.
     

    A partir de ce moment-là,
    Angela sut ce qu'il lui restait à faire.
     

    Comme toute sa vie avait tourné autour de ce mot,
    Voilà ce qu'elle réserva aux êtres qui lui étaient chers :
    NON, je refuse
    NON, je ne suis pas d'accord
    NON, c'est à toi de le faire
    NON, je n'aime pas ça
    NON, ça me fait trop mal !
    NON, je suis fatiguée
    NON, je suis occupée
    NON, ce n'est pas ce que je veux.
     

    Sa famille en fut étonnée, ses amis en restèrent bouche bée,
    Mais, ils le voyaient bien dans ses yeux, Angela avait changé.
    Car, lors de cette nuit froide et tourmentée,
    Angela l'angélique avait reçu la permission de dire non.
     

    Depuis Angela est d'abord une femme,
    Ensuite une mère et une épouse :
    Elle a sa propre vie, ses talents et ses ambitions.
    Elle connaît ses besoins, ses désirs et ses émotions.
    Elle a son propre compte en banque et
    Elle a enfin son mot à dire.
     

    Et à son fils et à sa fille, elle enseigne :
    ''C'est très bien d'être d'accord ;
    Mais pour grandir et se réaliser pleinement,
    Il faut savoir dire non.
    Car je sais que j'ai parfois tort,
    Et comme je vous aime profondément,
    Vous serez toujours mes anges,
    Même quand vous me dites non.''
     

    (Source: Barbara K. Bassett...) 

     

     

    Trouvé sur le blog de mon amie " Les sacrés Mystères de la vie" (http://www.blogg.org/blog-78157-billet-Être_soi___-966236.html) 


    votre commentaire
  • Vol de nuit

    J'ai toujours, devant les yeux, l'image de ma première nuit de vol en Argentine, une nuit sombre où scintillaient seules, comme des étoiles, les rares lumières éparses dans la plaine.
    Chacune signalait, dans cet océan de ténèbres, le miracle d'une conscience. Dans ce foyer, on lisait, on réfléchissait, on poursuivait des confidences. Dans cet autre, peut-être, on cherchait à sonder l'espace, on s'usait en calculs sur la nébuleuse d'Andromède. Là, on aimait. De loin en loin luisaient ces feux dans la campagne qui réclamaient leur nourriture. Jusqu'aux plus discrets, celui du poète, de l'instituteur, du charpentier. Mais parmi ces étoiles vivantes, combien, combien de fenêtres fermées, combien d'étoiles éteintes, combien d'hommes endormis...
    Il faut bien tenter de se rejoindre. Il faut bien essayer de communiquer avec quelques-uns de ces feux qui brûlent de loin en loin dans la  campagne".

    Antoine de saint-Exupéry

    votre commentaire
  • La Terre

    CITATION SUR LA TERRE 

     

    La Terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la Terre (Sitting Bull) 

     

    La terre est lourde d'enseignement. Elle apprend la modestie 

    (Claude Michelet) 

     

    Nous ne sommes pas nés seulement de notre mère. La terre aussi est notre mère Qui pénètre en nous jour après jour Avec chaque bouchée que nous mangeons.( Paracelse) 

     

    La terre est devenue trop petite pour la méchanceté des hommes (Maurice Chapelan) 

     

     

    La sauvegarde de notre monde humain n'est nulle part ailleurs que dans le cœur humain, la pensée humaine, la responsabilité humaine. (Vaclav Havel) 

     

    Désormais la solidarité la plus nécessaire est celle de l'ensemble des habitants de la Terre  (Albert Jacquard) 

     

    La terre est notre mère : elle enfante nos corps, et le ciel y joint l'âme (Marcus Pacuvius)


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires